Âme sœur née du malheur

Chapitre 42

Dans le chapitre précédent : Calypso est une nouvelle fois assailli par ses démons. C'est Slev qui vient la tirer de sa crise et lui fait un discours poignant sur le fait de dominer son passé afin de ne pas sombrer dans la folie et les regrets. Le binôme rejoint ensuite le reste de l'équipe et après un dernier au revoir poignant entre Éden et Caly l'équipe s'envole à dos de Thunderbird pour rejoindre la cité céleste .

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PDV Caly :

Le vent vient caresser mon visage et les battements d'ailes de l'oiseau de foudre fait vibrer mon corps. La sensation de voler et de traverser les nuages est unique. J'ai presque l'impression de traverser le temps et l'espace. Chaque nuage, chaque courant aérien semble différent. Un sourire béat a fleurit sur mes lèvres.

J'observe les longues ailes du thunderbird se mouvoir avec grâce et puissance, les muscles de la bête semblent rouler sous les plumes.
Le temps semble s'éterniser, se fractionner à l'infini pour ne jamais avoir de fin.

Au bout de ce qui me semble être une merveilleuse éternité une ombre gigantesque semble percer aux travers des nuages. Quelques battements d'ailes plus tard nous parvenons enfin à discerner les contours d'une cité de pierre perchée sur un gros nuage.
L'oiseau prend de la hauteur jusqu'à se trouver au dessus d'un grand plateau et là il se laisse descendre, ses battements d'ailes devenus plus doux et plus lents.
Lorsque le thunderbird se pose nos corps sont ballottés à l'unisson, puis l'ange - étant resté muet tout le long du voyage- nous fit signe de détacher nos sangles de cuisse.

Nous nous exécutons et nous aidons des crans incorporés au flan de la selle pour descendre des créatures de foudre.

Une fois les pieds au sol je remets en place ma tenue et lisse ma longue cape avant de reprendre mon sac. Je fais signe à l'équipe de se rassembler et ils s'exécutent. Nous nous avançons vers l'extrémité du plateau d'atterrissage pour thunderbirds où plusieurs anges ne tardent pas à apparaître. Ils n'ont rien à voir avec les cavaliers d'oiseaux de foudre. Ils dégagent un petit quelque chose en plus, une prestance naturelle et incontestable.

Le binôme s'arrête devant nous et c'est le plus grand des deux qui lance les présentations :

-Inquisitrice Garou, créatures de l'escadron de maintien de la paix entre les espèces, vous êtes les bienvenus sur le territoire des anges. Je me permets de me présenter : je suis Zénon, monarque de cette cité. C'est un immense honneur de vous rencontrer.

Ses yeux d'un bleus presque transparents brillent de curiosité. Ses traits sont ceux d'un homme d'âge mûr et ses cheveux grisonnants lui donnent un air de jeune grand-père. Cependant son corps paraît tonique même au travers de sa chemise marron. Une paire d'ailes aux plumes blanches est repliée dans son dos, descendant jusqu'au creux de ses genoux. Aucun signe distinctif ne le désigne comme monarque. Son accompagnateur est un homme d'une quarantaine d'années au corps musculeux, les traits de son visage son proches de ceux du monarque. De son regard perçant il nous détaille minutieusement, presque avec méfiance. D'une voix chaleureuse Zénon continue :

-Et voici mon fils et second Orion.

Ce dernier incline la tête par pure politesse mais dans ses yeux brille une lueur qui me dit qu'il ne nous fait pas confiance.

D'un mouvement synchronisé toute l'équipe pose un genoux à terre, le poing gauche refermé et posé contre notre cœur.  Un sourire d'où transparaît son approbation Zénon reprend :

-Je vois que vous avez appris nos vieilles coutumes, c'est honorable de votre part. Je vous remercie.

Nous nous redressons d'un même mouvement et je lui répond :