Âme sœur née du malheur

Chapitre 44

Dans le chapitre précédent :

Calypso a une conversation téléphonique avec Éden dans laquelle elle lui confit avoir quelques interrogations sur ce peuple angélique qui semble beaucoup trop lisse. Les jours passent et les négociations avancent bien, Zénon invite alors l'équipe à participer aux illuminations sacrées. Ces derniers se drapent alors de tenues traditionnelles angéliques et fendent la foule. Calypso est émerveillé par ce peuple et ses coutumes, mais elle est encore loin de tout savoir

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PDV Calypso :

Les anges sont tous regroupés en de petits groupes serrés. Les mères étreignent leurs enfants. Les maris embrassent leur femmes. Tous ont les yeux rivés au ciel dans l'attente d'un mystérieux événement, un sourire serein aux lèvres. Malgré la morsure du froid je ne peux m'empêcher de sentir la chaleur qui anime les curs qui m'entourent.

Au milieu de la foule, entourée de mon équipe, je me surprends à attendre quelque chose qui m'est inconnu, comme une enfant qui déballe un cadeau. Mais ce qui m'étonne d'autant plus c'est de ressentir un pincement au cur à l'idée qu'Éden ne soit pas avec moi pour partager ce moment qui s'annonce magique.

Alors que mes pensées se tournent vers lui des ombres à peine discernables traversent le ciel teinté d'une encre noire.

-Ça y est ça commence !

Le cri de frénésie de la petite ange devant moi qui trépigne d'impatience comme si l'événement du siècle allait avoir lieu me fait ricaner.

Soudain un éclair traverse le ciel et vient dévoiler les ombres. Les Thunderbirds apparaissent : gigantesques et majestueux. Mais ils ne sont pas seuls, à leurs côtés se tiennent des anges vêtues de robes aux long pans qui virevoltent autour d'elles, comme si elles n'étaient pas réelles mais venues tout droit d'un rêve. Le ciel se fait de nouveau noir jusqu'à l'éclair suivant. Les images entrecoupées nous parviennent sous les flashs de lumières.

Les thunderbirds voguent, illuminant le ciel de leurs éclairs, et illuminant par la même occasion les anges qui dansent au milieu du ciel, véritables déesses des cieux. Leurs ailes battent, puis se figent, les anges plongent, virevoltent, foncent, tournoient. Dans des gestes graciles, presque trop doux elles accompagnent le vol des oiseaux de foudre.

Le souffle coupé je n'arrive plus à détacher mes yeux de ce tableau incroyable. Les battements de mon cur se sont calqués sur les grondements des éclairs, mon sourire est devenu le même que celui de la foule qui m'entoure, je me sens bien. Comme si le temps s'était figé et que plus rien n'existait en dehors de ce sentiment dont je n'arrivais même plus à me souvenir. C'est une émotion tellement forte, comme si je l'avais attendu toute ma vie.

Un effleurement sur mon épaule me fait sursauter. La bulle éclate en mille morceaux et je suis soudain ramenée sur terre, mes yeux sont arrachés du spectacle, la fraîcheur du soir s'infiltre soudain jusque dans mes os, mon cur rate un battement.

-Calypso ?

-Je... Oui ? Désolée j'étais absorbée par l'illumination, c'est tout bonnementincroyable.

Zénon plisse les yeux avec amusement :

-Je suis profondément ravi que cela te plaise.

Je lui sourie en attendant la suite, car un pressentiment me dit qu'il ne vient pas me voir en plein milieu de cette cérémonie juste pour savoir si le spectacle me plaît.

-Si cela ne te dérange pas j'aimerais que tu me suives, j'ai quelqu'un à te présenter.

Sa mine devenue brutalement sérieuse me laisse méfiante. J'essaye de ne pas laisser transparaître ma suspicion. Je hoche la tête et le laisse passer devant. J'ai peut-être été charmée par ce peuple mais je ne suis pas assez folle pour suivre un presque inconnu dans un coin sombre. En traversant la foule à la suite de Zénon je vérifie que mon poignard est toujours bien sanglé à ma cuisse sous les épais plis de ma robe, après tout les humains n'avaient-ils pas l'habitude de dire, il y a des décennies de cela que "prudence est mère de sûreté".