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Point vue de Louis:
J'étais parti presque en courant de peur qu'il n'arrive à l'arrêt de bus avant moi alors qu'il devait s'entretenir avec la proviseure entre temps. J'étais arrivé à bout de souffle, mes poumons me brûlaient quand je respirais. Je me suis mis assis sur le banc pour me calmer et j'attendais. J'attendais encore et encore, ça semblait interminable. Sa faisait presque une heure que j'étais là et j'avais peur de l'avoir loupé. Je me forçais à croire ça, même si c'était impossible. Sois il m'avait oublié, sois il m'a dit ça exprès pour que je le lâche. Je refusais de croire ça, je n'en avais pas envie. Il fallait que je sois sûr. Alors je suis revenu sur mes pas, en scrutant chaque voiture qui roulaient sur la route au cas où s'il passait. Gros, gros, gros soulagement. Sa voiture était toujours sur le parking.
Point de vue d'Harry:
Je pris la lettre avec moi, même si j'aurais aimé que celle-ci n'existe jamais, et je saluai madame Gree. Je quittais le lycée l'esprit embrouillé, les mots inscrits sur ce papier s'affichaient encore devant mes yeux. Je cherchai les clés de ma voiture dans la poche de ma veste et au moment où j'ouvris ma portière, Louis est apparu de nulle part, tel un ange.
- « Louis ? Qu'est-ce que tu fais là ? Je t'ai dis de m'attendre à l'arrêt de bus ! » Paniquais-je en regardant en direction du bureau de madame Gree - « Je sais mais j'ai cru que tu étais partis sans moi. Pourquoi tu regardes en haut ? » - « Monte dans la voiture dépêche-toi avant qu'on nous voit. »
Je lâchai un dernier regard vers les fenêtres avant de monter dans la voiture aux côtés de Louis et partir. Je roulais comme un fou, je sentais peu un peu une rage démesurée s'emparait de mon corps. Ce n'était pas possible. Louis n'a pas pu demander à sa mère un périmètre de sécurité pour nous, la preuve il veut me voir. Peut-être pour parler de ça ?
- « Qu'est-ce qu'on fait ici ? » Dit-il étonnant quand j'arrêtais le moteur au bord de la falaise - « Qu'est-ce que tu voulais me dire ? » - « Que tu me manquais. » - « Louis tu ne peux pas me dire sa... Tu sais que ta mère a porté plainte contre moi ? » - « De quoi tu parles ? » - « Je n'ai pas le droit de t'approcher à moins de deux cents mètres jusqu'au jugement. » - « C'est une blague ? Je ne savais pas, elle.... Je vais lui parler Harry ne t'en fait pas. » Il s'approchait de moi, prêt à m'embrasser - « Arrête s'il te plait. » Murmurais-je en me reculant - « Tu ne veux pas m'embrasser ? » - « Comprend moi avec toute cette histoire-là, je... » - « Tu doutes ? Tu es retournés avec Liam c'est ça ? » - « Mais non qu'est-ce que tu vas t'imaginer. » - « Alors dit moi. Je ne te plais plus ? » - « Louis ne dit pas sa s'il te plaît. Je t'aime plus que tout mais... J'ai l'impression que dès que je suis avec toi quelqu'un nous observe, j'ai même peur que quelqu'un lise dans mes pensées... Le monde m'effraie terriblement. » - « Et moi je déteste le monde parce que à cause de ça tu me repousses. »
Je levai la tête vers lui, ses larmes commençaient à trempées ses joues. Je ne voulais pas le voir comme ça, dans cet état-là à cause de moi. Je voulais le serrer fort dans mes bras, lui chuchoter des belles paroles mais mon corps était paralysé. Je n'arrive même pas à lui demander pardon parce que lui aussi me faisait du mal. « Je vais te ramener chez toi. » J'ai entendu un soupirement de sa part avant de reprendre place dans son siège. Le trajet ? Silencieux. Personne de nous deux n'a parlés et bizarrement plus on approchait de sa maison, plus j'avais envie de faire demi-tour tour. Je ne savais pas comment ça aller se passer.
- « Je ne veux pas te rendre triste, Louis. » Je posai ma main sur sa cuisse et je vis ses pleurs reprendre «Je tiens à toi plus que tout mais... » - « Arrête, tais toi ! J'ai compris, ne t'inquiète pas. » Il s'apprêtait à ouvrir la portière et me laisser comme ça mais je l'ai retenu en serrant sa cuisse pour lui faire mal - « Compris quoi ? » - « Je pensais que ce qui nous arrivais était un mal pour un bien. Tu pourrais trouver un nouveau boulot et notre relation ne serait plus interdite. Mais tu te mets des barrières, tu me mets des barrières. »
Ces paroles me faisaient mal, tellement mal je ne pouvais pas retenir mes larmes devant lui ce que j'ai toujours réussi à faire jusqu'à présent. Je suis resté muet et il est parti en disant son injure préférée: putain. Les yeux bloqués sur mon volant, je tournai la tête avec un air d'enfant vers lui. Louis était rentré à l'intérieur et il ferma la porte sans m'adresser un dernier regard, rien. Qu'est-ce que je devais faire ? Rester ici à m'apitoyer sur mon sort ou rentrer chez moi m'apitoyer sur mon sort ? Je ne vois que ça à faire.
J'ai soudainement le remord de l'avoir repoussé. Comment j'ai pu ? Je meurs d'envie de le voir, de recevoir de l'affection de sa part et je le repousse ? Je ne sais pas mais dès que je l'ai vu c'est comme si... J'étais en colère contre lui. Pourtant je ne dois pas lui en vouloir. C'est plutôt à sa mère et à ses lois de merde envers qui je devrai avoir de la haine. Ma main me démangé à présent. Je brûlai d'envie d'aller toquer à cette porte et de prendre Louis en otage avec moi mais je... Cette enveloppe posée sur le tableau de bord me rappeler mon interdiction de l'approcher. C'est donc comme ça que ça va se finir ? Je refuse d'y croire, c'est hors de question. Je me battrais pour notre amour.
