Teach me - Larry Stylinson (terminé)

Chapitre 8

Point de vue de Louis:

Je me suis promené dans les rues de la ville une heure ou deux pour me vider la tête faisant des pas lents, extrêmement lent. Mon téléphone portable n'arretait pas de vibrer : c'était Summer qui m'appelais. Mais je n'avais pas envie de répondre, je voulais être seul. Mine de rien, le soleil commençait à se coucher, je ne savais pas quelle heure il était mais je pense qu'il était temps pour moi de prendre le bus pour rentrer. Marchant toujours comme un escargot, je me rendis à mon arrêt de bus et j'attendais, encore et encore. Le regard dans le vide, je me demandais parfois en levant les yeux s'il n'était pas passer par hasard devant mes yeux sans que je m'en aperçoive.

Je réfléchissais à tout et à rien, faisant un peu le point sur ma vie. Soudainement, j'entendis mon prénom. Je levais les yeux et à ma grande surprise, il faisait totalement nuit. Je regardais à droite puis à gauche et j'aperçus une voiture garée en face de moi avec Styles au volant. Je me baissai vers l'avant pour pouvoir trouver son regard.

- « Qu'est-ce que tu fais là ? »
- « J'attends mon bus. »
- « Il y en a plus à cette heure-ci Louis. »
- « Ah bon ? » Je m'apprêtais à sortir mon téléphone portable de ma poche pour regarder l'heure mais il me coupa dans mon élan en ouvrant la portière
- « Monte, je te ramène. »
- « Non ça ira, je vais appeler ma mère. »
- « Je t'en prie. On pourra parler sur le chemin comme ça. »

Génial, il ne manquait plus que ça. Le voilà qui se mettait à vouloir me raccompagner chez moi dans sa voiture... Minute. Je reconnais ce modèle. C'est la dernière berline qui vient de sortir ! Ça coûte une fortune ! J'étais ébahi en voyant toutes les petites lumières qui éclairaient le tableau de bord que j'en ai oublié d'attacher ma ceinture. En bonne personne, il me fit la remarque et je m'empressai de lui poser des questions sur ça.

- « Sa fais longtemps que vous avez cette voiture ? »
- « Peut-être un ou deux mois. Elle te plaît ? »
- « Carrément ! »
- « Deux cents quatre-vingt chevaux sous le capots, toutes options, avec caméra de recul. Pour le prix autant te dire que je la laisse souvent dans mon garage. »
- « C'est du gâchis ! Ce modèle ne court pas les rues. C'est la première fois que j'en vois une. » J'observais tout du plafond jusqu'à la moquette. Je m'en suis même retourné dans mon siège pour regarder la banquette arrière
- « Qu'est-ce que tu fais encore dehors à cette heure-ci ? Ta mère ne t'a pas appelée pour dîner ? »
- « Je lui ai dit de ne pas m'attendre. » Dis-je moins enthousiasme
- « Ça ne va pas à la maison ? »
- « Si. Si tout va bien. » Un silence s'installa entre nous « Et toi ? Enfin vous » me repris-je gêné « Qu'est-ce que vous faite ici à l'heure-là ? » Il se mit à sourire avant de répondre
- « Je sors d'un cour avec Jelena. » Je me mis à soupirais « De quoi ? Au moins elle n'est pas bête elle. Elle vient. » Cracha-t-il.
- « Elle vient pour vos beaux yeux, pas vos chiffres. » Dis-je froidement sans décoller mon regard de la route
- « Ce n'est pas grave, ça ne me déplaît pas de passer du temps avec elle. » Je baissai les yeux en secouant la tête négativement « Je t'ai attendu toute la semaine pour nos cours. »
- « Je vous ai dit de ne pas m'attendre. »

Il ne répondit pas. Son regard resté figer sur la route. Je levais les yeux parfois pour le regarder. Je me permettais ça surement parce que je savais que son regard ne pouvait ne pas croiser le mien plus de deux secondes à cause du trafic. Je n'avais jamais remarqué jusque-là c'est yeux vert que j'avais tout de même du mal à distinguer dans cette pénombre. Il avait ce petit réflexe de se mordre souvent la lèvre inférieur que je n'avais jamais vu non plus. « J'ai faim, ça t'ennuis pas si je vais un petit détour jusqu'au Food'z ? » Je n'avais rien de mieux à faire. Et puis je me voyais mal refuser alors qu'il a eu la politesse de me laisser monter dans sa voiture. Je lui fis timidement signe de la tête. A nouveau un silence s'installait ce qui me mettait un peu mal à l'aise jusqu'à ce qu'on arrive au drive du restaurant. «Tu veux quelque chose à manger ? » Même si je mourrai littéralement de faim, j'étais trop gêné pour qu'il me prenne quelque chose. Je n'avais pas un rond sur moi et c'était hors de question qu'il me paie un truc. Je refusais gentiment et j'attendais le temps qu'il passe sa commande. On avança jusqu'au prochain guichet pour retirer la nourriture « Tu es sûr que tu ne veux rien ? » Je refusais une nouvelle fois avec des remords à l'instant suivant quand l'odeur du sachet de nourriture envahissait toute l'air de la voiture. Il vérifiait qu'il ne manquait rien avant de partir du parking.

- « Je ne sais pas si j'aurai la patience d'attendre de rentrer chez moi pour manger. »
- « Quoi ? vous voulez manger tout de suite ? Comme ça, au volant ? »
- « On pourrait s'arrêter quelque part. A moins que tu sois pressé de rentrer ? » Je me mis à réfléchir quelque instant
- « Non c'est bon. »