Idylle aux oubliettes

Chapitre 7

Précédemment
Sokhna: Euh en fait nous avons à vous parler. Je m'appelle Sokhna et elle...
Je la coupa à cet instant.
Moi: Ramata lui dis-je tout en le fixant.
Lui : P..par...pardon ? Vous dites ?

Moi: Oui c'est moi Bachir . Ta Ramata dis-je les yeux embués de larmes.
Je le savais dit-il avant de s'effondrer au sol . Au même moment où je m'abaisser pour le consoler , maman accouru en demandant ce qui se passe.
Je me suis relevée en ne pipant mot quand j'entendis maman dire Soub'Hanallah.

Maman: Wouy lou khew si sama keur gui ! Wouy li lane la way way dit-elle en pleurant ( Qu'est-ce-qui se passe dans ma maison ? Dites moi ce qui se passe).
Voilà maintenant qu'elle à alerter toute la maisonnée.

Mais qu'est-ce-qui se passe bordel ? Cria papa en sortant du salon je suppose.
Il n'a pas changé physiquement afin à part sa barbe qui avait repoussé qui lui donnait un soupçon d'âge du haut de ses 54 ans.

Moi : Papa ? Pâ me reconnais-tu ?
Pâ: No..n..non ça ne peut pas paraître vrai.
Moi: Si,si papa c'est moi ta fille Ramata .
Pâ: Comment ? Comment as-tu pu chagriner mon cœur de cette sorte ? Dit-il s'attrapant la tête en pleurant.
Cela m'a fait un tel choc.
Moi: Ne dit plus jamais une telle chose papa. Pleurais-je.
Pâ: Ah Dieu ! Entre, lève toi ne reste pas ici. Bachir relève ta mère.
Je me suis relevée ainsi avec l'aide de Sokhna suivie de Maman et Bachir.
Fatima,Rabiatou et Malick m'ont sauté dessus sans que je m'y attende suivi de Souley mon partenaire de crime (le mari à Fatima)
J'ai encore pleuré mais grave. Ça m'a fait un bien fou de retrouver ma famille. Un moment riche en émotions. Maman ne me lâchait plus et me dorlotait dans ses bras comme avant.
Après près de 30mn,quand tout le monde s'est totalement calmé je me suis mise à raconter tout ce qui s'est passé durant ces cinq dernières années en France en omettant aucun détail. Il en était ébahis.

Ainsi que le soutien que Issakha et Sokhna m'ont apporté. J'ai demandé aux parents de prier pour eux car jamais je ne pourrais leur remercier suffisamment.
Je me suis libérée d'un grand poids finalement et j'ai pu faire la connaissance avec la femme de Bachir Sarata du même âge que moi et très charmante, le courant est passé vite fait. Ils étaient parents de jumeaux Babacar (l'homonyme de Pâ) et Bocar (celui du père de Sarata). Un pur hasard la presque coïncidence quoi.
Malick, mon petit frère avait 21 ans c'est fou comment j'ai raté leur enfance. Il pratiquait de l'aviation. Sa passion...
Rabiatou avait elle 23 ans et pas encore mariée. Elle fait des études en droits .
Fatima et Souley étaient aussi parents d'une petite fille qui est l'aînée Aicha et Bouba le cadet.
Bref je crois que j'ai fait le tour.
Je suis restée toute la journée chez mes parents qui voulaient que je m'installe définitivement au Sénégal. Je comptais le faire mais fallait aussi que je règle quelques petites affaires en France. J'avais délaissé mes études et je devais me réorganisé pour voir où j'en suis.
À un moment, j'ai pris Bachir de côté. A vrai dire c'est lui mon confident avant Issakha. Et je crois il avait capté la raison pour laquelle je l'ai pris à part.

Lui: Tu te demandes ce qu'il est devenu hein ?
Moi: Effectivement dis-je
Lui: Tu sais il a été meurtri quand on a cru que tu étais morte. Limite s'il n'a pas frôlé la folie.
Moi: Tu es sérieux ?
Lui: C'était pareil pour Sadiya et oui je suis sérieux.
Moi : Il est toujours ici ? Afin je veux dire s'il...
Lui: Il s'est posé me coupa-t-il .
Moi: Qu..quoi ?
Lui: Il est fiancé je dirais depuis près de deux mois.
Je parvenais pas à m'exprimer sur le coup ça m'a fait vraiment mal car l'amour que je nourrissais pour lui est resté intact s'il n'a pas quintuplé.
J'avais comme une boule au fond de la gorge. J'allais craqué à coup sûr.
Il poursuit vu que je suis restée silencieuse.
Lui: Il est toujours en contact avec la famille et plus précisément moi, on traîne presque tout le temps.
Moi: Qu'est-ce-que tu racontes ?
Lui: Bon rien oublie. Je te conseille juste de refaire ta vie avec un autre non sans avoir parlé à Mansour car le couple que je vois là dou ay thiakhane ( ils sont bien trop soudés ).
Vous voulez savoir ? Ce qu'il vient de dire était le déclic en fait, ça m'a piqué de fou .
Moi : Okhooo c'est bon j'ai compris. Dis-je en essuyant une larme qui perlait le long de ma joue. Une dernière chose abstient toi de ne rien lui dire de ma réapparition s'il te plaît terminais-je.
Lui: Comment ?
Moi: S'il te plaît !
Lui: Tôt où tard il le saura Ramata et ça ne se fait pas vu comment il a souffert de ton absence.
Moi: Comme tu l'as dit si bien tôt où tard il le saura donc respecte ma décision s'il te plaît Bachir.
Lui: Ok même si je le fais à contre cœur .
Moi: Il est déjà tard je dois rentrer passe moi ton numéro histoire de se capter après.
Lui: D'accord nous allons aussi rentrer viens je te le donne en chemin.

Je vous passe la retrouvaille avec Sadiya. La petite elle s'est évanouie direct quand j'ai pointé mon nez chez elle mdr. À son réveil au début elle parlait pas et je la comprenais tout de même. Puis après on a pleuré mdr comme toujours d'ailleurs c'est tout ce qu'on a eu à faire depuis que je suis revenue. Je me suis vidée des larmes de mon corps mdr je pense j'en ai plus.
Bref et depuis alors Sadiya ne me laissait d'une mèche.

Sokhna était obligé de rentrer aujourd'hui avec les enfants car le boulot l'y attendait. Je devais normalement y aller avec elle mais Sadiya a tellement insisté pour que je reste donc finalement j'en ai encore pour une semaine ni plus ni moins .
Issakha m'appelait souvent pour prendre de mes nouvelles et s'assurer que la rencontre avec mes proches s'était bien passée. Je suis restée durant mon séjour chez Sadiya.
Ses parents avaient encore voyagé et j'avais vraiment envie de les voir avant de partir.
Le lundi on est sortie pour aller au Casino Sahm. Elle arrêtait pas de me parler de Mansour soit disant que je devais tourner la page.
Ma conscience était d'accord. Mon coeur ? Il a pas voulu et ne veux pas à mon plus grand malheur.
Je vous avez pas dit que j'ai rencontré Mansour mais lui ne m'a pas vu. J'avais passé la journée chez mes parents ( je leur ai fait promettre de garder le silence) en compagnie de Bachir qui y était avec sa petite famille. Au moment de rentrer Bachir m'a proposé de me raccompagner jusqu'à pour avoir un taxi.
Si vous vous rappelez les parents de Mansour sont nos voisins d'en face ( pas au courant aussi logiquement ) du coup en sortant de chez mes parents je l'ai croisé. Il était pas si loin de moi mais j'ai quand même pu le reconnaître.
Je vous raconte pas mon coeur comment il m'a lâché. J'arrivais même pas à tenir tellement mes pieds étaient en coton. Il avait grave changé niveau physique. Il avait une carrure imposante mais Mamamia...
Je ne pouvais pas percevoir son visage vu qu'il faisait assez sombre. Par la même occasion j'avais même pas senti la présence de Bachir qui lui, m'observait silencieusement depuis lors. C'est le vrombissement de la voiture à Mansour qui nous a ramené à la réalité.
Et à notre tour on à décalé vers l'angle de la rue en attente d'un taxi. Le silence de mon frère ne ne surprenait guerre ! Il a sûrement compris que je ne voulais pas parlé donc je me suis contentée de lui faire un sourire rassurant avant de m'engouffrer dans un taxi.
Et depuis je n'ai pas revu Mansour.

Bref je supportais de moins en moins le discours de Sadiya. J'en avais jusqu'au système nerveux mais bon pour elle je n'écoute jamais. Elle a aussi rajouté qu'il valait mieux pour moi que je range les deux seules choses qui me restaient de Mansour. Oui je ne l'ai ai jamais enlevé. Façon quoi qu'elle dise je n'enlèverais rien.
Pour moi c'est un rapprochement entre lui et moi et je me sentais moins seule avec ses bijoux...le fruit d'un amour perdu...