Chapitre 20

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Pour être surprise je l'étais. Pas plus que vous , à ce que vous vous attendiez. Je pensais plutôt qu'il allait me faire comprendre son silence du retour que je m'efforce à mettre sous le compte de la fatigue.

Lui: Je...en fait j'ai oublié de te lire tes résultats , afin le résultat de tes analyses dit-il en soufflant et fixe un point imaginaire devant lui.

Moi: Ah...Bon demain alors répondis-je en sortant précipitamment de la voiture.

Je n'ai pas pris la peine de me retourner et voir sa voiture s'éloigner au fur et à mesure.
L'envie de réfléchir ne me quitte pas mais je suis décidée à ne pas me casser la tête pour des futilités. Je n'ai qu'une seule envie , rentrer en France en ramenant papa et maman. Chose impossible...

Je passe au salon où je ne trouve que les parents. Je m'assois au près de ma mère et pose ma tête sur les cuisses de mon père assis au près de ma maman.
Je suis très câline avec mon père. Ne dit-on pas que " dome bou djigueine moy kharitou bayam ? ". Et même j'ose dire que je suis sa préférée parmi ses enfants. Il ne le cache pas non plus. Il passe sa main dans mes cheveux et me parle d'un air calme.

Lui: Yaye boye ( je porte le nom de sa maman ) arrives-tu à prier avec "ça" sur ta tête ?

Je rigole face au ton qu'il a employé et lui répond.

Moi: Papa c'est un tissage mais ne t'inquiète pas on me l'a confectionné sous forme de perruque donc je peux l'enlever à tout bout de champ.

Lui: Tchey mane khalei yi ! Sinon tu te portes mieux ? Et ta balade ?

Moi: Oui merci papa je me porte bien ! Elle s'est bien passée.

Lui: Je pensais que c'était à Bachir de venir te chercher ?

Moi: Sa voiture est tombée en panne.

Ok j'ai menti mais bon ce n'est rien.
Un mensonge auquel ils ont cru jusqu'à ce que je croise le regard de ma mère.

Moi: Maman que se passe-t-il ?

Elle secoue la tête et émet un son de sa bouche pour me signifier qu'elle égrène son chapelet.

Je me suis levée par la suite pour rentrer dans ma chambre et prendre un bain. A ma sortie , je remarque des appels en absences.
En jetant un coup d'œil à mon téléphone , je constate que trois des appels étaient de Bachir et deux autres de Thierno. Je repose le téléphone et vais me procurer un pot de glace à la fraise , du lait et des cookies à la cuisine. Je dépose le tout sur la table de chevet , allume la climatisation et met Netflix. Je suis grave bien en ce moment il ne me manque qu'un gros doudou auquel je vais me caler et fin. Je prends le soin de mettre mon téléphone sur vibreur et entame ma soirée loin du monde extérieur.

Depuis un bon moment , mon téléphone ne cessait de sonner. Thierno. C'est pas que je suis lunatique mais je n'ai point envie de lui parler. Ce ne sont ni des gamineries où quoi que mais...
Une énième sonnerie me fit sortir de mes pensées je décide d'y répondre quand même car depuis tout à l'heure il essaye de me joindre donc le minimum serait de décrocher. Encore lui , décidément...

Moi: Allô !
Lui: Peux-tu descendre deux minutes s'il te plaît ?
Moi: Q..quoi ?
Lui: Descends s'il te plaît me répond t-il !
Moi: ok !

Je jette un coup vers l'horloge et constate qu'il est presque 23 heures.
Eh beh dit donc !

Je me chausse et passe ma main sur mes cheveux tressés en nattes car j'ai enlevé le tissage. Wouyaye khanna douma gueinnei ni deh !!
Vu qu'il devait s'impatienter , je suis sortie en arpentant le couloir pour voir si les parents sont déjà allés se coucher.
Parfait , il n'y a personne.
Je sors tout doucement en évitant de faire un quelconque bruit susceptible de me faire choper et marche vers lui.
Il était habillé décontracté , juste un baggy de sport gris et un t-shirt blanc qui dévoilait parfaitement ses pectoraux... Hum. Ça lui allait super bien.

Idylle aux oubliettes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant