Idylle aux oubliettes

Chapitre 15

Je me suis réveillée d'assez bonne humeur vers les coups de 12 heures . Aaah c'est cela qui m'a mise de bonne humeur , le fait que j'ai pu dormir jusqu'à pareille heure sans pour autant être dérangé. Tannnnt mieux ...
Bref je me dirige vers la salle de bain faire ma toilette et mes ablutions.
À ma sortie j'ai trouvé Rabia sur le lit quand elle s'est aperçue de ma présence elle m'a sauté dessus manquant de peu dénouer ma serviette.
Fatima est ensuite rentrée dans la chambre suivie de Maman qui criait derrière elle.

Moi: Waaa mais loukhew fi ? ( Il se passe quoi ici ) .
Maman : Wax deug ! ( Vraiment ) . J'ai d'abord essayé de retenir Rabia et elle s'est échappée me laissant avec Fatima qui elle aussi voulait te voir. Je leur ai pourtant dit que tu te reposais sûrement fatiguée par le voyage .
Moi: Hahaha maman laisse les toi aussi daniou ma namone rek ( Je leur avait manqué c'est tout ) dis-je tandis que Fatima me prenait dans ses bras.

Fatima: Comment tu vas petite soeur ?Enchaîne-t-elle.
Moi: Je vais bien Alhamdoulilah et toi ?
Elle: Dieu merci , pas trop fatiguée ?
Moi: Ça va j'ai récupéré là .
Elle: Ah super alors .
Elles m'ont attendu le temps que je finisse de me préparer et aller saluer mon père. On en a profité pour discuter un peu avant de me libérer et rejoindre les autres dans la cuisine.

C'est dans une ambiance bon enfant qu'on a terminé et servie le repas .
Vers 18 heures Sarata ( la femme á Bachir ) et les jumeaux sont arrivés ensuite vers 19 heures Bachir s'en est suivi sûrement revenant du bureau.
Á un moment on s'est retiré lui et moi dans ma chambre pour parler ( la Routine , le sujet n'était personne d'autre que Mansour ) j'en avais déjà ma claque.
Sans omettre de détails j'ai cru sentir une pointe d'énervement dans la voix de Sarata quand Bachir lui disait revenir dans quelques instants où j'ai plutôt décelé de la colère dans ses yeux. Où encore je me fais des idées , c'est cela.

Bachir : Alors ?
Moi: Alors quoi ?
Bachir : Pourquoi aimes-tu tant tourner autour du pot ?
Moi: Bon je vais te raconter mais en bref et après s'il te plaît je ne veux plus de Mansour comme sujet de discussion avec toi !
Bachir : C'est pas comme si tu l'avais oublié aussi car même je sais qu'il sera à 90% nos sujets de discussion bref raconte maintenant.
Moi : J'attends de voir ça . Bon voilà tu te rappelle quand j'étais en France je t'avais parlé d'une certaine Fatim où encore le boulot dont je te parlais et même du mariage que je devais organiser avec cette dernière ? T'en souviens tu ? Après un hochement de la tête de sa part je poursuis. Donc il s'avère en fait que Fatim est en fait la cousine à Mansour. Elle avait organisé un '' yendou '' chez elle du coup il y était et tout ça sans que je ne me doute de quoi que ce soit. C'est en dressant le repas qu'il est arrivé mais encore il ne m'avait pas encore remarqué vu que j'étais de dos jusqu'à ce que je m'évanouisse. Á mon réveil j'avais senti sa présence mais tu sais il s'était sûrement fait une résolution et sûrement se dire que je n'avais pas à l'ouvrir nakhtei mayouma lou tol ni Tarfatal Ayni ( ne serait-ce peu ) pour m'expliquer. Et oui tu as bien pensé je devais organiser le mariage de Mansour. Ce qui me fait le plus mal dans cette histoire c'est le dédain qu'il n'a pas manqué de me témoigner allant même jusqu'à me heurter au mur et...
Bachir : Te QUOI ? me coupa-t-il en criant .
Moi: Me heurter !
Bachir : Mais tu es sérieuse dans ta life quand tu me dis tout ça ?
Moi: J'ai l'air de blaguer ?
Bachir : J'arrive tout simplement pas à y croire .
Moi: Tu vas y croire nak bref c'est pas tout mais l'essentiel c'est que je sois là, entourée de ma famille , des gens qui m'aiment et tout . C'est ça l'importance... dis-je en baissant la tête. Vraiment j'avais la gorge nouée , je voulais pas pleurer mais fallait que ça sorte. Je garde tellement de rancune contre cette personne qui m'a arraché mon bonheur, cette personne qui m'a séparé de ma famille aussi longtemps , cette personne qui n'est d'autant plus pas présent quand je pleure mon amour perdu. Un amour de jeunesse. Mais qui malheureusement n'est plus réciproque. Il est dégoûté. Dégoûté de moi , et ça me fait mal. Donc j'ai craqué...
Mon frère m'a de suite pris dans ses bras j'allais pas bien vous savez , souffrir alors que je ne suis fautive de rien du tout ... La goutte d'eau qui met le feu aux poudres.
Je me suis calmée des minutes après et on a rejoint les autres.