Chapitre 7 ☽

408 53 52
                                    


Je dois découvrir la vie et apprendre les leçons qu'elle peine à nous donner. Tout ce que j'ai vécu n'est rien comparé à ce que je vais encore devoir vivre. À présent, Edward me fixe comme il le fait si souvent. C'est un regard très étrange. Je ne peux le décrire. Est-ce de la passion, de l'amour, de l'admiration ou peut-être de la contemplation ? Je ne saurais dire. Je me permets d'échanger un regard avec lui puis tourne rapidement la tête.

— Pourquoi tournes-tu la tête ? lâche-t-il.

— Pourquoi tu me regardes ?

— Je t'ai posé la question avant.

— Exact.

— Réponds à la mienne et je ferai de même.

— Alors je ne répondrai pas.

— Tu devrais. Ma réponse t'aurait laissé sans voix.

— Garde tes phrases philosophiques pour plus tard.

— Il y a aura un plus tard ?

— Peut-être, je ne sais pas.

— Tu l'as dit, c'est qu'il y a une chance, non ?

— Peut-être bien.

J'aime intriguer Edward et le laisser se poser des questions. Je veux qu'il fasse tout pour rester auprès de moi, je veux voir s'il est digne de confiance. Pour l'instant, c'est le cas et j'espère que ça ne change pas. Peut-être que j'espère trop de sa part ? Peut-être trop pour finir par être déçue...

La cloche sonne une fois de plus et annonce le début de deux nouvelles heures de cours. Le brun me regarde, dépité, il veut que je fasse quelque chose pour que nous n'allions pas en cours. Malheureusement, je dois rattraper mon retard. Je le pousse légèrement, une main sur son dos. Nous nous dirigeons ainsi vers nos cours respectifs. Cela a été à nouveau deux longues heures à essayer de rester attentive, à écouter le professeur, comprendre ses sujets et noter le plus important. Je dois rester concentrée si je veux me diriger vers la filière de mon choix, et pour cela, il faut que je remonte mon niveau. J'écris quelques mots, note les titres de mes sujets et souligne les mots-clés.

Les dernières heures de cours enfin terminées, c'est l'heure de la pause. Je pars en direction de la cafétéria après avoir déposé mon sac de cours à mon casier. Je prends mon repas ainsi que mon plateau et viens m'installer en face du jeune homme.

— Salut, me dit-il.

— Salut, renchéris-je.

Nous partons donc dans une discussion et parlons de différents sujets. Nous continuons jusqu'à ce que je pose une question. J'ai envie de savoir quelque chose.

— Tu as fait quoi hier soir ?

— J'ai pensé à toi, me dit-il, un sourire charmeur aux lèvres.

— On avait dit pas de phrases de drague.

— Une fois que tu es au courant que je te drague, j'y ai le droit, non ?

— Hum, non, je marque une pause. Enfin, à moins que tu veuilles te prendre un très beau râteau ?

— Non, merci, hésite-t-il. Mais avec toi, ce ne sont en aucun cas des râteaux car je sais que j'ai une chance.

— Comment sais-tu que tu as une chance ?

— Tu viens d'admettre que j'en ai une, là.

— Pas tout à fait, c'était plus une interrogation.

— Je prends ça comme une affirmation. Laisse-moi rêver.

Dernier EspoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant