Dernier Espoir

Chapitre 23 ☽

— On va se faire tuer par tes parents !

— Je gère, assure Edward.

— C'est bien ça qui me fait peur !

— Fais attention à toi, je peux me venger !

— Je n'ai rien dis !

Évidemment, lorsque nous arrivons devant la porte d'entrée, mon estomac se contracte. C'est la première fois que je n'obéis pas aux règles. Je ne veux pas décevoir Cara après tout ce qu'elle a fait pour moi. Avant de rentrer, nous échangeons un regard complice. En rentrant, nous découvrons donc le visage inquiet et énervé de Cara.

— Bonsoir ! s'exclame le brun naturellement pour tenter de faire comme si de rien n'était.

— Jeune homme ! Où étiez-vous passés ?

— C'est compliqué, lâche-t-il.

— En réalité, c'est simple, souris-je, on s'est endormi, on était dans la cabane dans les bois.

— Çapasse pour cette fois mais c'est bien parce que c'est exceptionnel ! J'étais morte de peur, avoue finalement Cara alors qu'elle nous prend tous les deux dans ses bras.

— Merci, maman, remercie Edward.

— Allez vous coucher maintenant. Vous avez cours demain, nous rappelle-t-elle.

Je m'exécute et monte dans ma chambre. Seulement, ni Edward ni moi n'étions prêts à dormir. Un mélange intense d'excitation et d'adrénaline parcourent mon ventre et véhiculent dans tout mon corps. C'est pourquoi, à minuit, quand je suis persuadée que Cara et Derek se sont couchés, je monte et rejoins Edward dans sa chambre. J'ai envie de lui parler. J'ai toujours envie de lui parler. Sa voix me rassure et sa présence me réconforte. Par un étrange moyen que je n'aime pas particulièrement, un sourire se dessine sur mon visage à l'idée de le retrouver. Je n'arrive pas à le cacher ou ne serait-ce qu'à le faire disparaître de mon cœur. J'aime tellement partager ces moments avec lui. Ils sont si beaux, particuliers et relaxants. Il me met dans tous mes moyens et me fait perdre la tête. Pourtant, je tiens quand même à lui d'une puissance infinie et d'une force que je pensais inimaginable. Quelques mois plus tôt, je n'aurais jamais pensé sourire à nouveau, être heureuse, entourée d'amis sur qui je peux compter et complètement dingue de ce sublime garçon qui a volé mon cœur. En réalité, même si je tente de mettre de la distance, j'aime notre complicité. Je ne pourrais en aucun cas la remplacer. Ce que j'aime le plus ? Nos regards discrets mais complices et nos sourires en coin mais si béats.

—La soirée t'a plu? me questionne Edward.

— Oui, c'était super. Merci de m'avoir emmené.

— C'est normal.

Nous nous sourions, comme d'habitude. C'est notre meilleur moyen de communication. Plus simple que les mots, plus faciles à décrypter. Puis, nous nous regardons. Nos regards eux, dessinent les sentiments de nos cœurs à travers nos pupilles.

Tout à coup, des cris jaillissent et des fragments de verre se brise. J'observe Edward par signe d'incompréhension et vois son visage se figer immédiatement. Il sait, il sait qui crie et pourquoi. Je tente de discerner les bruits et d'écouter les paroles des interlocuteurs. Aussitôt, je comprends.

— C'est toujours moi qui fais tout ! Tu rentres tard du travail ! vocifère Cara.

— Ce n'est pas de ma faute ! contredit Derek.

— Et tu penses à tes enfants ? Tu ne crois pas qu'ils ont besoin de toi ? argumente la mère d'Edward.

— Bien sûr que si ! Mais qui crois-tu qui paye les factures ?