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De casse-couille « Ouvre ta fenêtre

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De casse-couille « Ouvre ta fenêtre. » 10:27 PM


What ? Me dites pas qu'il est devant chez-moi. Nah nah nah, si c'est vraiment le cas, je suis dans la merde si mon père le voit. Il est pas du genre à apprécier les inconnus qui viennent chez lui. Et encore plus lorsqu'ils ont un physique qui ne présage rien de bon. Oui, oui, ce ne sont que des premières impressions, mais mon père est flic, faut pas l'oublier.

Je me lève de mon lit et ouvre me fenêtre. Je me penche vers l'avant et j'avais bel et bien raison. Il est bien là sur sa bécane, téléphone dans une main, casque dans l'autre.





Qu'est-ce que tu fiches ici ? Et puis comment tu sais que j'habite là ?

Si tu ne veux pas qu'on te retrouve, désactive la géolocalisation.





Il est encore moins con que ce que je pensais en fait.





Qu'est-ce que tu fous là, Stephen ?

J'avais envie de sortir. Viens.

Il est dix heures et demi et on est dimanche.

Je te laisse dix minutes pour sortir de chez-toi.

Si je me fais prendre, ça sera de ta faute.





Il hoche la tête, mais ça doit pas lui faire si peur que ça puisqu'il a un sourire au coin des lèvres. Je suis sûre que ce n'est pas la première fois qu'il fait ça. Je me dépêche de troquer mon pyjama contre un jean et un t-shirt. En été, les températures ne descendent pas en dessous de vingt donc ça devrait faire l'affaire. Je mets des baskets, prends mon téléphone et sors de ma chambre.

À l'heure qu'il est, mon père ne doit pas être encore couché alors j'ai intérêt de faire attention sinon je suis une fille morte. Je marche sur la pointe des pieds dans le couloir et essaye de me faire le plus discrète que possible. La lumière est allumée dans le bureau de mon père. Bon, Eleanor, active le mode agent secret. Je croise mentalement les doigts et passe le bureau.

Je descends les escaliers en faisant du mieux que possible de ne pas les faire grincer, mais il date du Moyen-Age alors c'est plutôt compliqué. Mission réussie, je cherche mon chemin jusqu'à la porte d'entrée.





Aïe.





Putain de chaussures de merde. Jonas, je vais te tuer. Ce petit con laisse toujours ses chaussures traîner au rez-de-chaussée. J'étouffe comme je peux mon cri de douleur et sors en vitesse de la maison en faisant attention à ne pas claquer la porte. Je ferme à clé derrière moi et rejoins le tatoué.





Tu sais que t'es complètement barge de te pointer là alors que mon père est ici ?

Papa flic me ferait la peau ?

T'imagines même pas.

Mets ça et monte. Il me tend son casque.

Et toi ?

T'inquiètes pas pour moi.





J'enfile le casque et tente de l'attacher. Putain de cheveux à la noix. Des fois, je regrette de ne pas les avoir plus courts.





Besoin d'aide ?

Vas-y, mais n'en profite pas trop.

Comme si c'était mon genre.





Je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ça l'est. Casque attaché, je monte sur sa bécane alors qu'il démarre. Faites que mon père ne remarque pas que je suis partie. J'entoure mes bras autour du torse du tatoué.





S'il m'arrive quelque chose, t'es un homme mort.





Aucune réaction. La moto roule désormais sur la route. La légère brise de vent fait virevolter mes cheveux dans mon dos. Je me sens si petite par rapport aux voitures. On roule pendant une dizaine de minutes avant qu'il arrête sa bécane près d'une plage privée. J'enlève le casque et m'approche des barrières blanches qui me séparent du sable.





Une petite tête, ça te dit ?

C'est une plage privée, idiot. On n'a pas le droit d'y aller.

Les règles sont faites pour être brisées, Eleanor.





Il saute par-dessus les barrières comme si elles étaient inexistantes et se tourne vers moi tout en continuant de se diriger vers l'eau à reculons. « Je t'attends, El'. » Sérieusement ? J'enjambe les barrières et enlève mes baskets pour marcher plus facilement dans le sable. Stephen est déjà en train de courir dans l'eau simplement vêtu de son boxer, ses vêtements éparpillés un peu partout sur le sable. Je remonte un peu mon jean et marche jusqu'à l'eau. Elle est gelée punaise. Si j'attrape froid, ça sera de sa faute.





Fais pas la chochotte et viens.





Je retourne sur le sable et enlève mon t-shirt et mon jean. J'entre petit à petit dans l'eau et bloque au niveau du bassin. Je frotte mes bras avec mes mains pour me réchauffer. « Rentre d'un coup, t'auras moins froid. » Ouais, ouais, c'est ce qu'on dit toujours, mais c'est horrible. De toute façon, y'a que les timbrés pour rentrer d'un coup sans s'être mouillé la nuque.





Je vais pas t'attendre des heures, tu sais.

Elle est gelée, Stephen !

Dépêche-toi ou je viens te chercher par la peau du cul.

Nop.

Eleanor.





Je rebrousse chemin en le voyant s'approcher. Il a cru que j'avais pas compris ou quoi ? On sait tous comment ça va se terminer. Il va réussir à me rattraper et me foutre à l'eau. C'est vu et revu, les gars. Je marche sur le sable pour retourner à mes affaires quand je trébuche. Je me rattrape avec les mains, mais mes pieds décollent rapidement du sol.





Je te jure, Stephen, si tu fais comme dans les films, je te gifle.





Il rigole en plus. Il croit que je suis pas sérieuse, c'est ça ? Et comme par hasard, je finis en quelques secondes dans l'eau. Je remonte et passe mes mains dans mes cheveux, les plaquant en arrière tandis que j'arrive à voir l'autre guignol sourire comme un attardé mental. Je nage jusqu'à lui et lui fous une gifle. Je l'avais prévenu.

 Je l'avais prévenu

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COFFEE » s.jamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant