douze

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     Je suis au café depuis une heure et demi et bordel, j'en ai tellement marre

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Je suis au café depuis une heure et demi et bordel, j'en ai tellement marre. Je sais pas ce qu'ont les clients aujourd'hui, mais ils me cassent fortement à toujours se plaine de ça ou de ci. J'ai bien envie de leur montrer mon majeur et de leur dire d'aller se faire voir, mais je tiens à mon boulot. Bon, il me reste plus que deux semaines, mais quand même, je veux ma paye du mois.





Tu comptes sortir ce soir ?

Je pense pas non.

Je voulais aller à la fête foraine qui vient de s'installer.

Je sais pas, Katy. Mon père est pas trop pour que je sorte le soir en ce moment avec tout ce qui se passe.

Les meurtres de femmes ? Je hoche positivement la tête. Ton père s'occupe de l'enquête ?

C'est le chef de la police de la ville donc oui.

C'est vrai que c'est super glauque comme histoire.

Ça doit être un de ces fous furieux.


A part ça, je vois pas qui s'amuserait à égorger des femmes dans des transports en commun et en pleine ville à n'importe quel moment, que ce soit en pleine journée ou dans la nuit. Il faut être complètement barge pour faire ça. Une fois qu'il serait retrouvé, ce sera l'hôpital psychiatrique pour lui ou la prison à perpétuité, je pense. Enfin, j'espère.


De casse couille « j'ai un imprévu, je passerai pas au café aujourd'hui, mais sois prête ce soir à vingt et une heures ! »



Qu'est-ce qu'il veut encore ? Une soirée nocturne comme l'autre jour ? J'ai besoin de dormir moi et de récupérer mes heures de sommeil perdues ! Mais le connaissant un minimum, je suis persuadée qu'il va tout faire pour me faire sortir de chez-moi pour faire faire je ne sais quoi. Je commence à le connaître le Stephen.



*    *    *   *



Bouge ton gros boule du canapé, Jonas.

Flemme.

Comme tu veux.



Je me jette sur le canapé, ou plutôt sur mon frère puisqu'il ne veut pas se bouger pour me laisser de la place. Il me pousse et je finis pat terre, genre vraiment. Il me saoule lui aussi. Il mériterait une claque ce gosse.



Bon tu me laisses me reposer ?

J'ai besoin de me reposer aussi donc non.

T'es sérieux là ? Frère t'es en vacances depuis un mois tandis que je bosse tous les jours.

T'as ta chambre à ce que je sache.

T'as rien foutu de ta journée, Jonas.

Si, je suis venu te chercher.

Wow, extraordinaire. Quel petit con t'es.




C'est clair, il me laissera pas le canapé. Je me relève et me dirige vers la télévision. Je débranche le film et Jonas peste. Dans ton cul. Je monte direct à l'étage et m'enferme dans ma chambre. Je l'entends m'insulter de tous les noms. Mouhaha, dans ses dents.

Après une bonne heure à traîner sur mon téléphone, j'entends la voix de ma mère, puis celle de mon père. Ils doivent enfin rentrer. Je crève de faim. Je descends les escaliers et dis bonjour à mon père que j'ai pas vu de la journée puisqu'il était déjà parti quand je me suis levée ce matin.



On mange quoi ?

Pizza !

Putain, je vous aime.



La pizza, c'est ma vie les gars. Je pourrais en manger h36. Bon, mon corps aimerait pas trop, surtout mon poids, mais bon. On mange alors que ma mère nous raconte une mésaventure qui lui est arrivée au travail. Le repas vire rapide en longue conversation lorsqu'on sonne à la porte. Mon père se lève pour aller ouvrir et m'appelle quelques secondes plus tard. J'arrive à la porte et merde. J'avais zappé.



Stephen.

Ton ami m'a dit que vous alliez à la fête foraine ce soir, mais tu ne m'en as pas parlé.

Ah ouais hum, j'ai zappé, mentis-je. Je peux ?

Tu oublies pas ta bombe lacrymogène et tu rentres pas après minuit et demi.

Bien, chef. Je vais chercher mes affaires, j'arrive.




Je fais demi-tour et me dépêche de monter à l'étage pour prendre mon sac avec mon téléphone que j'avais laissé dans ma chambre. Je redescends et découvre le tatoué en train de discuter tranquillement avec mes parents et mon frère. Ah bah d'accord.



Aller hop, on file. Bonne soirée.



Je leur laisse pas le temps de répondre et pousse Stephen jusqu'à la sortie. Je veux pas qu'il sache des trucs compromettants sur moi, c'est mort.



Ton père te protège de fou.

Il est hyper parano avec ce qui se passe en ce moment.

Faut dire qu'avec une jolie fille comme toi.

Vas-y ta gueule.

Je te fais un compliment et je me prends un ta gueule.

T'es qu'un beau canard.

Tu viens de dire que j'étais beau en tout cas.

Ferme la et roule.

 — Ferme la et roule

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COFFEE » s.jamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant