— Je te donne mon numéro si tu vas embrasser mon collègue.
— Sérieusement ?
— Je suis très sérieuse.
Il ne le fera pas, j'en suis certaine. Il tient trop à sa virilité pour le faire. Et puis s'il le fait, il va vite être dégoûté lorsqu'il va sentir Matthew lui rouler une pelle. Parce que oui, Matt est gay et il l'assume totalement !
— D'accord, marché conclu.
— Genre ?
— Prépare-toi à me donner ton numéro, bébé.
— Ravale ton bébé, merci bien.
Il s'est déjà levé et marche vers Matthew qui a les yeux rivés sur son écran de téléphone. Oh mon dieu, il va vraiment le faire en plus ! Il s'approche de Matthew et lui dit je ne sais quoi sûrement pour qu'il le regarde et l'embrasse d'un coup. Mon collègue attrape la tête du tatoué et ce qui devait arriver, arriva. Le tatoué défit d'un coup son emprise, le visage dégoûté. Mon dieu, Matthew, je t'aime. Il revient en s'essuyant la bouche.
— Arrête de rire toi.
— Comment il t'a galoché !
— Vas-y, rigole bien. Putain, c'est dégoûtant.
C'est hilarant ! Il a l'air complètement dégoûté et écœuré par ce qui vient de passer. Merci Matthew, putain.
— Maintenant que j'ai fait ce truc complètement horrible, j'attends ton numéro.
— Tu ne lâches pas l'affaire.
— Quand je veux quelque chose, non.
— Qu'est-ce que j'y gagne ?
— Là, maintenant, tout de suite, je sais pas trop, mais je viens pas d'aller embrasser ce mec pour rien.
Je m'avoue vaincue, c'est bon. Il sort son téléphone de sa poche et le déverrouille. Il me fait signe de donner la suite de chiffres, chose que je fais. Il porte son téléphone à l'oreille et attend. Une voix résonne à l'autre bout du fil. Et merde, je suis démasquée. Il s'excuse et raccroche.
— Je veux le vrai numéro.
Putain, il est moins con que je le pensais. Je lui donne pour de bon mon numéro et il tente d'appeler. Mon téléphone dans ma poche vibre. Je le sors et lui montre. Un grand sourire orne désormais son visage. Petit con.
— Tu vois quand tu veux.
— Je vais t'arracher les yeux.
— Encore un de ces trucs de fille de flic ?
VOUS LISEZ
COFFEE » s.james
Novela JuvenilIl était toujours là, dans ce même café, à la même heure, à la même place. #286