dix-huit

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 — On peut parler, maintenant ?

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On peut parler, maintenant ?

Je crois que j'ai pas trop le choix.





Je me laisse tomber sur mon lit en mode étoile de mer. Autant être à l'aise pour la conversation qui va suivre, non ?





Je croyais que tu voulais parler ? Je t'attends là. Si t'as plus rien à dire, tu peux t'en aller, hein.

Tu m'énerves.

Contente de le savoir.

Tu parles toujours avec détachement et je sais pas quoi penser à cause de ça. La seule fois où j'ai réussi à réellement te comprendre, c'était ce soir quand ces mecs ont fracassé ton frère. Si tu pensais que j'étais con quand on s'est rencontré, pourquoi t'as continué de me parler ?

Je t'ai donné une chance et j'ai vu que tu ne l'étais pas alors j'ai continué à te parler, rien d'exceptionnel. Je me redresse et m'assois en tailleur sur le matelas. Maintenant, à moi de poser une question. Pourquoi tu te donnes tant de mal à m'avoir dans ta poche si tu vas voir ailleurs dès que l'occasion se présente ?

Aller voir ailleurs ? Tu veux parler de la blonde qui t'a ouvert la porte l'autre jour ?

Au moins, elle t'a dit que j'étais passée...

C'est une amie. Rien de plus et puis, je vois pas pourquoi ça te préoccupe tant vu qu'on est pas ensemble.

Ça me donne encore moins envie de te donner une chance en voyant que tu vas voir ailleurs. 

Sauf que j'ai pas été voir ailleurs. Rebecca, la fille qui t'a ouvert, est une simple amie qui m'aide pour certaines choses.

Comme ?

J'ai pas vraiment envie de parler de ça maintenant.

Alors tu peux partir, j'ai plus rien à te dire.





Je sais, je fais ma gamine, mais s'il veut pas tout me dire, et bien, il a qu'à partir. J'ai plus de temps à perdre avec lui maintenant.





Tu vas prendre tes jambes à ton cou si t'es au courant.

Tu sais pas. Il s'assoit en face de moi, en tailleur.

Ecoute, je t'en parlerai, je te le promets, je te donne ma parole, mais pas maintenant.

Soit tu mets cartes sur table direct, soit ça s'arrête là.





Il se lève directement de mon lit et s'approche de la fenêtre qui est ouverte. Il est complètement silencieux, ses yeux rivés à l'extérieur.





C'est bon, c'est pas comme si tu dealais ou que tu vendais des femmes avec un réseau ou je sais pas quoi. C'est pas ça, pas vrai ?

Non, t'as raison.

Alors dis-moi. Tout pendant que c'est pas un de ces trucs, ça me va.

Je veux pas que tu me vois comme une grosse brute ou un pauvre type.

Tu penses pas que je suis plus intelligente que ça ? Je me lève et le rejoins à la fenêtre. Je suis passée outre ta multitude de tatouages et ton physique de mec qui prend soin de lui.

J'ai du mal à terminer les fins de mois alors je fais quelques petites choses.

Et quoi ?





Je saisis sa main. Oui, je suis clairement en train d'essayer de l'amadouer, mais j'ai pas d'autre solution là. Stephen est pas du genre à tout dire comme ça, sans qu'on le force. Je sais que c'est pas la meilleure des choses que je puisse faire, mais j'ai envie de savoir ce qu'il cache. Je pense que c'est compréhensible.





Dis-moi. Je vais pas te juger, tu le sais.

Promets-moi que ça ne changera pas la vision que t'as de moi.

Oui. Il tourne son visage vers moi.

Sérieux, Eleanor, promets-le moi.

Je te le promets.





Il souffle et repose ses yeux vers le paysage de Los Angeles. Enfin, il va tout me dire. Les secrets, c'est pas trop mon trip, j'aime pas ça.





De temps en temps, je fais quelques combats. C'est pas très légal, mais c'est pas illégal non plus. Si je venais pas au café, c'était parce que j'étais salement amoché et je voulais pas que tu me vois comme ça. Si Rebecca était chez moi l'autre jour, c'est parce qu'elle est infirmière et elle m'aide pour soigner mes blessures, rien de plus.

 Si Rebecca était chez moi l'autre jour, c'est parce qu'elle est infirmière et elle m'aide pour soigner mes blessures, rien de plus

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COFFEE » s.jamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant