Deux semaines plus tard
— Je suis sûre que ça va être cool. En plus, ce Jake est pas moche.
— T'es plus sur Monsieur tatoué ?
— Bhein, il vient plus au café depuis plus de deux semaines alors non.
Deux semaines qu'il ne s'est pas montré. Il porte pas ses couilles pour se montrer. De toute façon, vaut mieux pour lui qu'il reste où il est s'il ne veut pas que je foute ma main dans sa belle gueule d'ange.
— Bon, alors ? On va faire la fête ?
De toute façon, c'est soit ça, soit une soirée chez à moi à glander avec Jonas. Le choix est vite fait. Avachie sur mon lit, je me lève tout en tenant mon téléphone dans ma main. Je suis en FaceTime avec Katy depuis cinq bonnes minutes maintenant.
— Je passe te prendre dans une demi-heure, ça te va ?
— C'est plutôt à toi qu'on doit demander ça. Tu mets quinze ans à te préparer !
— Il me reste plus qu'à m'habiller et je suis prête, idiote.
— Ouais, bref, à toute.
Je raccroche et jette mon téléphone sur mon lit en ouvrant ma penderie. Y'a plus qu'à chercher ce que je vais mettre. Ça va être rapide. Un short beige, un débardeur lacé dans mon cou et une paire de sandales. Je file rapidement à la douche et enfile mes vêtements. Je prends mon portable et descends au rez-de-chaussée.
— Tu vas où ? Bordel !
— Punaise, Jonas, tu m'as fait peur !
— Tant mieux, c'était le but. Je lui montre mon majeur. Tu vas où alors ?
— A une soirée avec Katy.
— Je peux venir ?
— Je croyais que tu détestais ça.
— Je déteste Katy, pas les fêtes, nuance.
— Alors magne-toi, parce que Katy devrait arriver dans cinq minutes.
— Je suis prêt dans deux minutes.
— Top chrono !
Il se lève d'un bond et monte à l'étage pour se préparer. J'ai pas de doute sur le fait qu'il va être prêt dans deux minutes. C'est Jonas, hein. J'en profite pour écrire un mot pour les parents leur disant qu'on est sorti et qu'ils ont pas à s'inquiéter puisque Katy nous emmène et ramène. Mon père est toujours aussi parano avec le tueur. Il a toujours pas été arrêté alors c'est un peu la folie. Les transports en commun le soir sont déserts, genre vraiment. Si y'a cinq personnes dans un bus, c'est un miracle.
Jonas descend pile dans les temps et nous sortons. Katy ne tarde pas à arriver et roule jusqu'au lieu de la soirée. Comme tous les étés, la plupart des soirées ont lieu sur la plage. Il fait bon alors autant en profiter.
— Tu fais gaffe, c'est clair ? Je veux pas jouer à la baby-sitter avec toi.
— T'inquiètes, je gère.
— J'ai bien raison de m'inquiéter dans ce cas.
Jonas est déjà parti faire son petit truc de son côté. Il allait pas venir à la fête pour passer son temps avec nous, hein. Il a sa vie de son côté et il est grand même s'il est un peu con sur les bords. Katy revient avec deux verres, un dans chaque main.
— A cette soirée qui ne fait que commencer !
Elle boit d'une traite son verre. Si elle continue comme ça, elle va pas pouvoir nous ramener.
— Alors les filles, on s'éclate ? Il enroule son bras autour du cou de Katy.
Ça, c'est le type de mec typiquement relou qui va venir te faire chier toute la soirée. Un vrai cas dont il faut se débarrasser immédiatement si on veut passer une bonne soirée.
— Un joli duo de belles filles.
— Oh, la ferme.
— Qu'est-ce que tu veux toi ?
— Tu crois que tu peux plaire à une femme ?
— Mets-moi au défi.
— Tu risques de perdre.
— Je connais pas le mot perdre.
— Y'a beaucoup de mots très importants que tu connais pas comme... Déodorant ou dentifrice. Son petit sourire a disparu. Aller viens Katy, on y va.
— Katy est très bien avec nous. J'aime pas qu'on me manque de respect.
— Pourquoi t'irais pas te faire voir ailleurs ? Katy prend mon verre et lui renverse sur la tête.
— Oh... Aller, ramène-toi.
Je prends la main de Katy et la tire vers moi pour qu'elle me suive. Je bouscule quelques personnes sur notre chemin et jette un coup derrière nous. Putain, il est en train de nous suivre. J'accélère la cadence sous les injures de Katy.
— Punaise, El', va moins vite !
— T'avais qu'à pas lui vider mon verre sur la tronche si... Aïe putain ! Désolé !
Je continue mon petit chemin à travers tous les invités, mais me fais arrêter.
— Eleanor !
Je pourrais reconnaître cette voix entre mille. Bordel de merde, manquait plus que ça.
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COFFEE » s.james
Teen FictionIl était toujours là, dans ce même café, à la même heure, à la même place. #286