huit

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 — Je suis morte, pouah

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Je suis morte, pouah.

Ce n'est que le début.





On est allongé sur le sable depuis une dizaine de minutes à discuter. Le bruit des vagues qui s'écrasent m'apaisent depuis que je suis gamine. J'adore ce son. Je m'assois et me tourne vers le brun.





Quoi ?

T'as combien de tatouages ?

Une blinde.

Ah ouais ? J'avais pas remarqué !

J'ai arrêté de les compter au bout de cinquante.

Putain, le fric que t'as dû foutre dedans.

C'est pas faux, avoue-t-il. Aller, viens, on part de là.

Ramène-moi chez-moi.

Nah, on continue notre petite soirée nocturne.

Je bosse demain, Stephen.

Rhabille-toi, on y va.





Il se lève et enfile ses vêtements tandis que je fais de même. De toute façon, j'ai pas trop le choix de le suivre. J'ai aucun moyen de transport pour rentrer alors y'a plus qu'à attendre qu'il se décide de me ramener chez-moi. Je mets le casque qu'il me tend et remonte sur sa moto qu'il démarre. J'ai aucune idée d'où on va, mais on y va.





J'espère que tu sais jouer au basket.





Il sort un ballon derrière des arbres et le fait rebondir sur le terrain.





Je suis aussi douée que Michael Jordan.

Fais voir ça alors.

T'as cru que j'allais te montrer mes talents ? Faut pas rêver non plus.





Je lui pique le ballon et dribble. On va dire que j'ai les bases, surtout grâce à Jonas qui est complètement fan de basketball. Je m'avance jusqu'au panier, tire et... C'est à côté.





Je croyais que t'étais aussi douée que Jordan.

C'est parce que je suis pas échauffée encore. Faut que je rentre dans le mood et tout, tu vois.

T'es juste nulle, c'est tout.

Mais c'est à cause du panier, il est trop grand pour moi.

T'as qu'à avoir de la détente.





Et puis quoi encore ? Je sais déjà dribbler, c'est déjà pas mal, non ? Bon, marquer, ça sera pas pour tout de suite, mais c'est pas mal déjà, non ? La nuit est tombée depuis un moment déjà, seuls les lampadaires de la ville nous éclairent. Comment dire que depuis une quinzaine de minutes, Stephen essaye de m'apprendre à mettre un panier, mais que c'est tout sauf une tâche facile.





Mais faut que tu ailles avec la balle.

Que j'aille avec la balle ?

T'accompagnes le mouvement jusqu'au bout. Tu balances pas juste le ballon et basta. Je fais rebondir la balle, vise et tire. Loupé.

C'est bon, j'abandonne. Je marquerai jamais de ma vie alors ramène-moi chez-moi maintenant.

Monte sur mes épaules.

Et puis quoi encore ?

Putain, Eleanor, pour une fois, écoute-moi et fais ce que je te dis.

Qui me dit que tu ne vas pas faire un truc complètement débile ?

Tu me fais confiance ou pas ?

Sincèrement ? Pas trop, non.

Ce soir, fais-moi confiance.





Il me tend sa main. Wesh, je suis pas une gamine. Pourquoi je parle comme Jonas maintenant ? Les wesh ça nous réussit pas dans la famille. Je vais jusqu'à la table de pique-nique à côté du terrain et monte dessus.





Approche, je vais pas te bouffer.





Une fois devant moi, je le fais tourner et monte sur ses épaules. S'il m'arrive quelque chose et que je finis à l'hôpital, je le trucide illico presto.





Maintenant, prends le ballon.





Il me donne la balle qu'il avait dans une main et me la tend. Je la prends et attends que monsieur se décide à me dire quoi faire. Il marche jusqu'au panier et s'arrête pile devant.





Maintenant, mets-moi un panier. Si tu le rates là, je te comprends pas.





Ah bhein, je comprendrais pas moi non plus, t'inquiètes pas mon coco. Evidemment, le ballon passe dans les filets. Eh ouais, je suis douée, ça mérite une médaille tout ça.





Vaut mieux que je te ramène maintenant.

Je suis totalement d'accord pour une fois.

C'est un bon début.





Nous remontons sur sa moto et il démarre. Il y a beaucoup moins de monde sur la route que pendant la journée. Enfin, c'est plutôt normal. On arrive bientôt devant la maison et je lui fais signe de s'arrêter avant. Je veux pas qu'on réveille mon père, on serait mort tous les deux s'il nous entend. J'enlève le casque et le tends au tatoué.





Avoue que c'était plutôt sympa.

Je te redirai ça demain lorsque j'aurais la tête dans le cul.

Tellement glamour comme image. On se voit demain au café alors ?

Toi je sais pas si tu y seras, mais moi j'y travaille donc j'ai pas trop le choix.





Non, ne me dites pas qu'il va se faire ce que je pense ? C'est une blague, j'espère.





Hop hop hop, mon coco, éloigne ton visage du mien. Tu crois vraiment que c'est avec une petite sortie nocturne que tu comptes m'avoir ? Va falloir plus que ça. Bien plus.

 Bien plus

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COFFEE » s.jamesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant