Chapitre 16:

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PDV de Lena :

Cela faisait bien deux jours que je marchais ainsi, mais sans trouver la moindre trace de mes amis… Je commençais à perdre espoir, mais aussi à perdre mes forces puisque je n’avais rien mangé depuis mon départ nocturne, mis à part quelques poignées de baies. Je longeais un ruisseau depuis déjà une bonne dizaine de minutes et je décidais d’y boire un peu. Je me désaltérais donc, quand je fus arrêtée par des craquements sinistres qui venaient de la jungle. Le cœur battant, je me remettais sur mes pieds et osais quelques pas en direction des bruits.
« -Il y a quelqu’un ? » ai-je gémis, de plus en plus effrayée.
Des bruits de courses se firent entendre, et décidant que j’en avais assez entendu, je détalais vers le ruisseau et bondis par-dessus d’un ample saut. Je retombai de l’autre côté et continuais à courir à travers les arbres. Je me retournais sans m’arrêter et je percutais soudain un gros tronc. Je fus projeté à terre, sonné et désorienté. Relevant les yeux, j’aperçus des jambes vêtues de haillons et striées de balafres et de coupures. Je reculais vivement, toujours assise par terre en poussant un cri de terreur, qui fus bientôt changeait en un grognement étouffé quand la créature se jeta sur moi.
Mais au moment où je crus qu’il me tuerait, l’imposant personnage m’étreignit avec une douceur incroyable. J’essayais de me libérais mais je n’y parvins pas, complètement coincé par ses bras musclés. Quand enfin il s’écarta de moi, je ne pus retenir un hurlement de joie ; devant moi, couvert griffure et d’hématomes, se tenait un immense homme aux cheveux broussailleux et aux yeux d’un bleu limpide ; Garou. Je me jetais à nouveau dans ses bras en enfouissant ma tête dans son cou ; et éclatai en sanglot. Il me caressa le dos en me murmurant à quel point il était heureux pendant des minutes qui me parurent durées une éternité.
Lui, cet homme que j’aimais tant et que je croyais mort depuis plus de trois semaines était là, agenouillé face à moi, me serrant dans ses bras avec une douceur mêlée de force si réconfortante. Je pleurais de plus belle en agrippant son t-shirt ;
« Calme toi ma belle… calme toi… on est ensemble maintenant… Je te le jure, je ne te laisserais plus Lena. Me chuchota-t-il à l’oreille
-Je sais… »Soufflais-je entre deux sanglots.
Apres plusieurs longue minute passaient à pleurer dans ses bras, je me relevais et lui souris doucement ; il me rendit mon sourire et m’attrapa la main. Il se mit en marche à travers les arbres et les buissons, et bientôt nous arrivâmes devant un joli petit abris en branche. Il attrapa un gros fruit sauvage posait sur une réserve de nourriture et me le tendit en souriant ; je l’attrapais et le mangeais avidement. Son gout sucré et sa texture juteuse me rassasièrent rapidement. Et enfin, pour la première fois depuis de longues minutes, je parvins à parler :
« -Tu pensais toi aussi que nous étions tous morts hein ? Le questionnai-je en m’asseyant par terre.
-Oui… je n’espérais plus trouver qui que ce soit… Enfin… Mis à part Claire… souffla-t-il en se grattant l’arrière du crâne.
-Comment ça Claire ? M’écriai-je en lui lançant un regard remplit d’espoir.
-Apres plusieurs jours passaient seul, j’ai trouvé Claire au abord d’un ruisseau. Nous avons construit cette cabane ensemble, mais un matin elle a disparue… Comme ça, sans laisser la moindre trace… Depuis ce jour je vis seul ici, espérant la retrouver. Me raconta-t-il.
-Alors Claire est là, quelque part sur l’ile ? M’écriai-je.
-Oui ; enfin si elle est encore en vie… Soupira-t-il en détournant le regard.
-Hey ! Tu dis n’importe quoi ! Je suis certaine qu’elle va bien ! Lui dis-je en essayant d’être le plus convaincant possible ; autant pour lui que pour moi-même.
-Et toi ? Que t’est-il arrivé ? » M’interrogea Garou en passant sa main dans mes cheveux.
Je lui racontai alors toute l’histoire en détailles ; décrivant chaqu’un des moments de joie, de peine, de douleur, ou de détresse. Les mots sortaient en flots de ma bouche, tout comme les larmes qui se déversaient sur mes joues creusées. A la fin de mon récit, j’étais à bout de souffle et à bout de nerfs ; j’avais envie de tout détruire autour de moi tant la douleur, la culpabilité et la peine étaient fortes.
Garou me serra contre lui en me disant que le lendemain, nous partirons chercher les autres ensemble. La nuit tombait déjà sur la jungle, alors nous mangeâmes rapidement quelques fruits et racines qui se trouvaient dans sa réserve, puis nous nous couchâmes sous l’abri de feuilles. Le sommeil me rattrapa vite, et je fus enveloppée de son doux voile nocturne.
Je fus réveillé à l’aube par mon nouveau compagnon de route. Je rangeai rapidement les provisions dans une besace en feuille qu’il avait tissé, et nous nous mimes gaiement en route ; bavardant comme au bon vieux temps. Apres plusieurs longues heures de marche parsemées de quelques pauses, nous arrivâmes dans une grande clairière. Dès que je la vis, je sus ou nous étions ; les jolies fleurs qui jonchaient le sol, les buissons de baies au bord, mais surtout cet énorme précipice qui s’ouvrait devant nous, et qui donnait une vue imprenable sur l’océan. Cette falaise qui aurait pu m’avoir couté la vie, mais qui avait tout de même réussi à nous séparer.

Voilà c'est la fin de ce chapitre 🤗😗 vous a t-il plu?❤ Donnez vos avis ❤😗 bisous mes p'tites licorne 🦄❤

380👀 de licornes 😍

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