Chapitre 23:

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J'étais vraiment soulagé d'avoir réussi à en parler avec Laure; au moins maintenant je savais que quoi que je fasse elle me soutiendrait. Après cette petite discussion; je décidai d'aller voir comment allaient les autres. Ils étaient tous assis en cercle dehors vu que la pluie s'était arrêtée. Je marchai vers eux et m'assis entre JB et Matt; le premier soutint mon regard et m'effleura la cuisse de sa main. Je frissonnai à son contact et détournai le regard. Lorie nous rejoins et s'installa face à moi à côté de Maxime et Nolwenn.
Tout le monde discutait de tout et de rien; riant, et parlant fort. Ca me faisait tellement de bien de tous les voir aussi détendus; mais moi je le fus moins quand je croisai le regard de Laure qui m'indiqua JB du regard. Je tournai légèrement la tête vers lui; il me fixait de son regard brillant; un mince sourire en coin. Je rougis d'un coup et me détournai vers  Zazie qui parlait avec Matt de poissons. C'était toujours mieux que de devoir m'empêcher de rire en voyant Laure me regardait avec insistance.

《-Et donc cette espèce ne vis que dans les eaux peu profonde du Nord-Ouest du Canada; mais certaines sous espèces ont été retrouvées dans le Nord de la Belgique... » Disait Matt en grand expert de la faune sous-marine.

Bien que je savais que je ne pourrais m'empêcher de rire en regardant Laure; ou de vouloir me rapprocher de JB si je leurs parlait; je ne pouvais continuer cette passionnante discussion sur les poissons de Matt.
Je me retournai vers Laure qui discutait tranquillement avec Nolwenn. JB lui s'esclaffait avec Fifi avec qui ils parlaient de concerts.

Ces mots me rendirent soudain très nostalgique; arriverions-nous à retrouver la civilisation un jour? Pourraient-ils à nouveau se produire en concert, enregistrer de nouveaux albums, ou simplement revoir leurs familles et leurs amis? Et moi? Que devaient penser mes parents à ce moment? Espéraient-ils encore me retrouver ou avaient-ils déjà abandonné tout espoir? Je retins un sanglot et regardai à tour de rôle chaque membre de la troupe; tous souriaient et riaient; mais combien d'entre eux pleuraient une fois seul? Combien d'entre eux avaient déjà perdu tout espoir et se cachaient derrière un masque de joie et de rire? Tal rigolait comme une folle à côté de Jen, mais dès qu'elles s'arrêtaient son regard se remplissait de tristesse et de peur. Christophe souriait de toutes ses dents en blaguant avec Garou mais tous les deux étaient très silencieux une fois la bonne humeur passée. Étonnamment Laure de m'avait sorti aucune blague pourrie depuis plusieurs heures déjà, et Fifi arrivait tout juste a encore nous faire rire.

C'est là que je compris que malgré la supposée bonne humeur qui régnait; au fond chacun n'y croyait presque plus et l'espoir s'amenuisait de jours en jours. Le cœur lourd, je lançai un  regard triste à JB qui ne le remarqua pas tout de suite; mais dès que ses yeux rencontrèrent les miens, il arrêta sa discussion avec Patrick et me demanda du regard ce qui se passait. Comme je ne bougeai pas; il se releva et épousa ses vêtements avant de lancer:

« -Bon les gars Len et moi on va euh... chercher de l'eau!

-aussi tard? Demanda Garou un sourcil relevé.

-Bah faut bien qu'on boive non?

-Bon d'accord mais resté près du camp, aller voir dans le petit ruisseau qu'on avait vu tout à l'heure. Nous conseilla-t-il.

-Je viens aussi! » Cria Laure en bondissant sur ses pieds!

JB me lança un regard surpris et dépité; il n'avait sûrement pas imaginé que quelqu'un veule nous accompagner; enfin bon c'était Laure. Nous marchâmes tous les trois dans le silence le plus complet vers la forêt.  JB me lança un regard insistent avant de regarder Laure d'un air interrogatif.  Celle-ci remarqua les yeux braqués sur elle et arqua un sourcil; interrogateur.

« - Bon Jean Baptiste tu vas m'expliquer Ce petit numéro ou alors on va jouer aux devinettes? Demanda-t-Elle d'un air ironique.

-Et toi tu vas me dire pourquoi t'es là? Grogna-t-il sur la défensive.

-JB ça sert à rien de faire comme si de rien était; je suis au courant de tout! Soupira la chanteuse.

-Au courant de quoi? S'écria-t-il beaucoup trop vite. Il posa sur moi son regard paniqué qui me dit détourné le regard.

-JB.... continua-t-elle d'un ton apaisant, je ne vous juge pas et je ne suis absolument pas énervé ou déçue, je suis au contraire très contente pour vous! Et si tu veux que tout cela reste secret je ne dirais rien et attendrais que vous soyez prêt à le dire aux autres! Débita Laure sans laisser à Jean Baptiste le temps de parler.

- Oh Laure.... soupira-t-il en m’adressant un regard soulagé. Elle lui répondit par un clin d'œil et me sourit à son tour. Bon Lena maintenant dit moi ce qui ne va pas! Continua-t-il en passant sa main dans mon dos.

-Oh rien de grave... essayai-Je de le rassurer.

-Aller sérieusement dit nous! Insista Laure.

-C'est juste que... j'ai l'impression qu'on ne retrouvera jamais la civilisation... ma famille me manque; mes amis me manquent... Dis-Je les Larmes aux yeux.

- Ma Lenouille ne sois pas triste! On s'en sortira je te le jure! »Dit Laure en me prenant dans ses bras.

Jean Baptiste ne dit rien mais il nous serra contre lui. Du haut de son facile mètre quatre-vingt il nous surplombait de toute sa hauteur; dans ses bras j'avais l'impression d'être une toute petite fille. Je libérai finalement les pleurs que je retenais depuis trop longtemps.
Le jeune homme me força à relever la tête et essaya mes larmes avec ses pouces en tenant mon visage avec la même douceur que l'on tenait un nouveau-né. Laure me saisit par les épaules et déposa un baiser sur mon front.

« -Aller! Allons chercher cette eau sinon ça va être louche! M'écriai-je soudainement pleine d'entrain.

-C'est parti! » Rigole Laure en ramassant les bouteilles vides que nous avions ramassé dans les débris de l'avion.

Elle s'élança de son pas cadencé à travers les arbres en nous intimant de la suivre d'un geste de la main. Je la suivis mais JB m’arrêta. J'allais lui demander ce qu'il faisait mais avant même que j'eus le temps de parler il se pencha vers moi et posa ses lèvres sur les miennes. Ça dura à peine quelques secondes mais j'eus l'impression que le temps c'était arrêté. Puis il s'élança aux trousses de Lorie en me lançant un regard par-dessus son épaule. Je mis plusieurs secondes à retrouver le cours des choses et eux à sprinter à travers les arbres pour rejoindre mes camarades. Je trottinai derrière Lorie qui discutait avec JB à propos de l'eau je crois; mais j'étais bien trop troublée pour arriver à réfléchir correctement. Arriver au ruisseau, Laure nous donna a chacun trois bouteilles que nous remplîmes directement dans l'eau; mais l'obscurité ne nous aidait pas et nous avions du mal à voir où nous mettions les pieds. Je marchai vers un autre endroit qui me paraissait plus profond quand je sentis soudain les galets sous les pieds glissaient et se dérobaient. Je fis de grands moulinets avec mes bras pour essayer de retrouver mon équilibre mais je m'écrasai de tout mon long dans l'eau glacé du ruisseau. JB et Laure éclataient de rire et de tenaient le ventre tant la situation était risible. Moi; assise au milieu du ruisseau, je regardai autour de moi l'ai un peu sonnée. Jean Baptiste se décida enfin à venir m'aider et le tendit sa main pour que je m'y accroche. Mais j'avais une autre idée en tête. Je lui saisis le bras et le tirai dans l'eau avec vigueur. Sa tête changea du tout au tout et ne pouvant se retenir à un objet, il s'étala a moins d'un mètre de moi, soulevant un rideau d'eau qui s'abattit sur moi. Je riai tellement que je finis par m'étouffer. JB s'était assis près de moi et riait aux éclats en essayant de pousser les mèches de cheveux dégoulinantes qui lui tombaient devant les yeux et lui donnaient un air de chien mouillé. Il était tout simplement adorable! Je ne pouvais m'empêcher de craquer devant son regard brillant. Laure elle riait encore à une bonne dizaine de mètres de nous et pleurait littéralement de rire. Soudain elle vit que nos bouteilles dérivées au loin et s'élança à leurs trousses, mais visiblement le destin lui avait réservé autre chose car nous vîmes ses jambes se dérobaient et elle se ramassa misérablement en finissant sa course en plein centre de la rivière parmi les nénuphars. Ce coup-ci je n'en pouvais vraiment plus. Nous rîmes sans pouvoir nous arrêter pendant de bonnes minutes. Soudain des éclats de voix nous firent nous calmer.

« -Lorie bon sang! À 35ans tu te comportes comme une véritable gamine! Criait Garou qui avait apparu sur le bord de l'eau et nous regardait d'un air désespéré.
Ses mots nous firent encore plus rire et déclenchèrent un nouveau fou rire.

- LAURE PESTER, JEAN BSPTISTE MAUNIER, LENA CARINS! SORTEZ DE LA ET VENEZ DÎNER! » Hurla Maxime qui l'avait rejoint.

Nous nous relevâmes en riant encore et ramassâmes les bouteilles qui s’étaient arrêté contre un rocher puis le rejoignîmes en s'efforçant à reprendre notre sérieux. Mais devant son air dépité nous éclatâmes à nouveau. Et nous rîmes tout le long du chemin jusqu'au camp.

Lorsque nous arrivâmes au camp; j'avais des point de coter et mes abdos me brûlaient terriblement tant j'avais ris. Mes joues étaient complètement rouges et j'avais du mal à respirer normalement. Je regardai Laure qui marchai à côté de mii; des que je croisai son regard je ne pus retenir un petit rire qui se transforma en véritable crise de fou rire incontrôlés. Ce genre de moments, aussi anodins qu'ils soient valaient à mes yeux de l'or. Une fois mes deux compagnons et moi-même calmer; nous nous assîmes avec les autres. Zazie et Nol distribuèrent les baies qu'elles avaient trouvées pendant notre escapade. Chacun en eu une grappe. C'était un très faible repas mais c'était toujours ça. Je me callais près de Jean Baptiste; nos cuisses se frôlaient et je frissonnai à chaque contact. J'eus très vite avalé mes baies puis je bus un peu d'eau dans l'espoir de me remplir l'estomac; mais bien sûr j'avais encore très faim...

Pour une la première fois depuis longtemps je remarquai à quel point nos vêtements étaient miteux; tout comme nos cheveux en bataille et les barbes de plus en plus denses des garçons. En effet mon t-shirt était encore mouillé de notre baignade, troué à certains endroits; il laissé transparaître mon soutien-gorge noir. Mon sweat turquoise était lui aussi troué de part et d'autres; et était devenu très fin à certains endroits. Quand à mon jean; il était dans un état lamentable, le bas ses jambes étaient complétement déchirés et le tissus se défiler un peu partout. Il avait beaucoup palis et était taché à certains endroits. Sans oublié mes converses qui étaient complètement démolies, trouées et déchirés. Nous avions tous gardé les vêtements que nous portions lors du crash; et avions ramassé les quelques vêtements retrouvés dans les débris dans un ballot de feuille qu'on n'ouvrirait que lorsque certains de nos vêtements rendront l'âme.


Je sortis de mes pensées pour discuter avec Fifi et Tal; tout en jetant de temps à autres des regards a Laure. Mais je commençais à ne plus pouvoir suivre la discussion tant j'étais fatigué; et je finis par me mettre en boule entre Laure et JB qui discutaient encore. La tête posée sur les genoux du jeune homme; je fermai les yeux et laissai mes pensées divaguer. Les bruits de discussion se firent lointains et je finis par m'endormir.

Je fus réveillé par les rayons du soleil qui éclairaient doucement mon visage. J'étais allongée sous l'abri dans les bras de Jean Baptiste qui dormait encore. Son torse était collé à mon dos et ses bras me maintenaient contre lui. Je savourai ces minutes de douceur et de bonheur; si tous les matins pouvaient être comme cela ça aurait été vraiment cool. Je baillai et m'étirai en faisant attention de ne pas réveiller JB. Je me retournai sur l'autre flanc pour lui faire face; et murmurai son nom pour le réveiller. Il finit par cligner des yeux et un petit sourire s'étala sur son visage. Il referma les yeux et me serra encore plus contre lui. Je passais une main dans ses cheveux broussailleux et il soupira doucement.

« -Quelle heure il est ma belle? Murmura-t-il. Mon cœur bondit à l'entente de ce surnom.

- Heu JB comment je vais savoir ça? Lui demandai-Je sceptique en me dressant sur mes coudes.

-Oups désoler Len je suis mal réveillé ! »

Il me força à me rallonger et nicha son visage dans mon cou. C'est dingue comme je l'aimais! Mais quand j'entendis des bruits près de nous je le repoussai et rouler sur le coter pour me dégager de son emprise. Je jeter un coup d'œil paniqué aux autres mais mis à part Garou qui bougeai un peu; tout le monde dormait.

Je m'apprêtais à regagner ma place auprès de Jean Baptiste qui grognait des mots incompréhensible quand quelqu'un me saisit par les épaules en poussant un grognement monstrueux. Surprise je poussai un hurlement strident qui réveilla pour de bon Jean Baptiste et quelques autres qui se redressèrent brusquement. Mais un rire clair résonna derrière moi et mis fin à ma panique.

« -Laure Pester bordel! Tes pas bien non? Hurlai-Je à mon agresseur qui s'esclaffait encore derrière moi.

-Je...haha haha!! j...haha haha! » Essaya-t-elle vainement de répondre; mais elle riait tellement que c'était presque impossible.

Je soupirai mi amusé mi agacé et la saisit par les épaules avant de la faire basculer par terre. Je m’assis à califourchon sur son ventre avant de la chatouiller. Elle riait et éclats et se tortillait dans tous les sens en espérant pouvoir se libérer mais j'avais une trop bonne prise. Elle me suppliait d'arrêter mais je continuai en riant. Finalement je libérai ma pauvre victime qui pleurait de rire et respirait fort. Elle se rassit et nous rîmes encore. Je me rallongeai près de JB qui n'avait pas levé le petit doigt pour aider Laure. Il se pencha sur moi et déposa un baiser sur mon nez.
« - Awwwwwn! Vous êtes trop chouuu! Couina Laure.

-Chuuut ! Répondis-je gêné.
Elle s'allongea à ma gauche et nous continuâmes à discuter.

-On va faire quoi aujourd'hui? Questionna Jean Baptiste.

-On va sûrement continuer notre progression vers la cascade. Lui répondit la jolie chanteuse.

-Tu as tout juste Laure ! S'exclama Garou qui s'était levé et qui marcher vers la réserve d'eau. Et si on veut partir; il faudrait se bouger! Allez lever les autres vous voulez bien? » Nous demanda-t-il.

Je me levai; imité par les deux amis et nous commençâmes à secouer la troupe. Je m’accroupie près de Jen et la secouait doucement; elle ouvrit les yeux et me sourit doucement. Je lui expliquai que nous levions le camp puis passai à Zazie. Une fois toute la troupe debout je trottinai vers Claire qui toujours dans le coma était veillée par Matt. Le cœur soudain lourd, je la regardai avec tristesse; quand se réveillerait-elle... ou plutôt se réveillera-t-elle? Des questions me tournaient dans la tête; la gorge nouée je la recoiffée doucement du bout des doigts; elle me manquait terriblement.

HEY LES LICORNES! ❤ je m'excuse sincèrement de cette longue absence mais avec l'école, les devoirs, mon cheval, mes entraînements je navais pas le temps de corriger 😜❤ j'espère que le chapitre vous a plu❤ bis

Ici Les Enfoirés: Survivants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant