DOUZE

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ZAYN

Avec ma cigarette dans la bouche je regardais la vue que m'offrait la fenêtre de ma chambre d'hôtel. C'était plutôt calme pour un jour pareil, et c'était pas plus mal. Les paparazzis se faisaient rares et j'en remerciais silencieusement le ciel pour ça.

Leur absence ne m'indiquait rien de bon à venir mais je préférais faire abstraction. Il n'y avait rien de nouveau à savoir qui leur permettraient de boucler leur fin de mois. En tout cas rien qui tomberait entre leurs mains. Même si personne ne s'appréciait vraiment ici, on s'efforçait d'être adulte le temps de deux minutes. Ça pouvait toujours être une meilleure solution que de se chamailler.

Je jetais un rapide coup d'œil au cendrier sur la table, l'apportant près de moi en attendant d'écraser la fin de ma cigarette. Ce soir nous avions un concert à Miami et j'étais forcé d'admettre que j'appréhendais un peu. Pas que ma présence proche du quatuor sauvage me stressait mais j'étais anxieux. C'était pas nouveau à mes yeux, je trainais ce truc depuis plusieurs années maintenant. Depuis que le groupe s'était reformé mon anxiété s'était légèrement calmée. Pas une grosse affaire, mais je prenais ce qui venais. Un rien pouvait la faire remonter en flèche, c'était bien le problème.

Du plus loin que je me souviennes, personne qui avait essayé de m'aider n'avait vraiment réussi à m'évacuer cette connerie. C'était un truc impossible à faire, tout ma vie ça avait été comme ça. Je me souvenais qu'il y avait quelques années maintenant blondie m'avait refilé son chapeau pour me donner plus de confiance avant les jeux olympiques. Étonnamment, ça avait marché.

Je m'arrêtais dans mes pensées un instant, réalisant ce à quoi j'étais en train de penser. Un soupir s'échappa de la barrière de mes lèvres alors que j'apportai une main à contre front. Pourquoi il fallait que l'image de Perrie soit toujours partout ?

Je secouais la tête, comme pour m'enlever toutes les choses qui campaient mon esprit. Je reportais mon attention sur la vitre. Si seulement tout pouvait être simple, plus facile.

J'entendis le bruit de la porte derrière moi, annonçant l'entrée de quelqu'un dans la chambre. Le léger claquement qui retentissait peu après confirma ce que je m'imaginais. Du coin de l'œil, j'aperçus ma copine s'approcher du lit pour poser d'un geste machinal sa veste dessus. Elle était partit dieu seul savait où pour je ne sais plus qu'elle raison, et à vrai dire, je m'en foutais un peu. Elle était grande et j'avais confiance. Gigi s'approcha de moi pour venir enrouler ses bras autour de ma taille, posant son menton sur mon épaule.

« Salut chéri, comment ça va ? me demanda-t-elle, surplombant presque mon corps de sa grande taille. »

J'haussais les épaules, pas vraiment sûr moi-même de la réponse. C'était une question réthorique à mon goût, même si elle en avait pas du tout l'air. Gigi retira sa tête de mon épaule mais garda une prise ferme autour de ma taille.

« Encore ton anxiété ? »

J'auchai la tête en passant une main sur mon visage. Bizarrement, je sentais le crise de nerf arriver.

« Zayn, j'en ai marre de te voir comme ça. Dis-moi ce qui ce passe, je m'inquiète ! s'exclama-t-elle proprement en relâchant ma taille. »

Gigi était quelqu'un de gentil sur les bords, mais qui pouvait partir très vite au quart de tour pour pas grand chose. Certes je l'aimais, mais j'avais ma dose de patience et elle avait tendance à tout vider d'une vitesse affolante. C'était presque hallucinant.

Sans me retourner vers elle, je répliquai : « Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? C'est pas magique, je contrôle pas ça. »

Je l'entendis soupirer longuement avant de me répondre, sa voix un peu criante.

Glory DaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant