TRENTE-SEPT

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(la photo correspond à la situation que j'imaginais au moment où j'ai écrit la première partie du chapitre. Oh, et oubliez pas d'écouter la musique avec, si vous voulez)

ZAYN

Une heure, puis deux. Depuis que le premier flocon de neige avait frôlé le sol, la température avait baissé d'un seul coup et presque plus rien ne fonctionnait dans la maison. C'était à se demander quand est-ce que la lumière lâcherait. Je n'avais même plus de bois pour ma cheminée qui n'attendait que ça, et sortir c'était comme se jeter dans du sable mouvant.

Avec mon ordi sur les genoux, je cherchais l'inspiration qui m'emmènerait là où je voulais. J'avais perdu avec le temps cette faculté à écrire si facilement des vers, à y trouver un air qui collerait bien avec. Il me manquait comme cette petite étincelle de lucidité.

Je soupirais, reposant mon ordinateur sur la table basse. Forcer les choses c'était néfaste pour l'envie et le résultat, j'avais donc juste à attendre comme un con que ça vienne. Je me relevais du canapé pour arriver devant la fenêtre. Debout devant celle-ci, j'attrapais mon paquet de cigarette dans ma poche avec mon briquet. Le temps paraissait plus long ainsi, mais rien ne valait la tranquillité que ça m'apportait.

La sonnerie de mon portable s'éveilla dans toute la maison, laissant un vaste écho désagréable. Je grimaçais en le récupérant de mon autre poche, la cigarette dans la bouche.

« Allô?

__Zayn, quelqu'un attend devant ton portail. C'est une femme, elle prétend te connaître, déblatéra mon portier d'un ton méfiant. »

Je m'éloignais de la fenêtre, pour m'approcher de celle qui me donnerait un meilleur angle de vue sur l'entrée. Je pouvais simplement voir un bonnet gris qui me faisait penser au mien, et mon portier toujours en ligne qui tentait de garder un œil sur cette femme.

« Pourquoi tu ne l'as renvois pas poliment chez elle? demandais-je finalement en retirant le tabac de ma bouche.

__Parce qu'elle me dit quelque chose, expliqua-t-il. Zayn, ça ne serait pas ton ex?

__Mon ex?

__Oui, attends. »

Je le vis s'approcher d'elle pour lui parler, cherchant à récolter plus d'information. Je restais prostré devant la fenêtre, une seule question bousculant mes pensées accumulées de ces derniers heures. J'attendais de savoir qui ça pouvait être.

« Zayn tu es là?

__Oui, alors? quémandais-je rapidement.

__Elle m'a dit qu'elle s'appelait Gigi et qu'elle avait à te parler. Je veux pas te presser, mais elle va finir par rentrer elle-même.

__Dis lui de retourner chez elle. J'ai rien à lui dire, dis-je avant de raccrocher. »

Je retournais sur mes pas en regardant fixement l'écran de mon téléphone. J'avais naïvement pensé que c'était Perrie. Peut-être pour s'excuser, mais elle n'avait aucune raison de faire ça. Je savais pas pourquoi elle était encore dans ma tête a une telle heure de la journée, mais ça brouillait bien mes pensées.

Quelle idée d'avoir des sosies pour ex, aussi, me rappela ma conscience. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu celle-là.

Je pris une grande inspiration en me réinstallant sur le canapé. L'ordinateur ayant retrouvé sa place sur mes genoux, je m'attelais à chercher les mots qu'il me fallait. De belles strophes, des mots inconnus qui ensemble formerait une mélodie de mots. C'était juste une complexité encore plus connu que Mobi Dick.

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