Glory Days

VINGT-HUIT

PERRIE

« Et pour terminer j'aimerais aussi remercier ma merveilleuse copine, ici présente. Perrie, je pense que cette année a été l'une des plus décisive pour nous, notre couple. Les problèmes qu'on a rencontré auraient pu nous séparer pour de bon mais tu as toujours été là. T'es un peu...comme cette lumière qui m'illumine tous les jours, qui me guide sur le bon chemin et qui fait de moi quelqu'un de meilleur. Je t'aime infiniment Perrie, et je prie pour que toi et moi on aille encore plus loin. »

La salle entière se mit-à fuser d'applaudissements, regardant Alex d'un air proche de l'admiration. Lui, avait son regard braqué sur moi, m'adressant un petit sourire un peu gêné. Je ne pus m'empêcher de le lui rendre en applaudissant moi aussi du beau discours qu'il venait dénoncer. Aujourd'hui c'était une très grande journée dans la carrière d'Alex, et on peut dire qu'il était vraiment stressé. Maintenant une semaine qu'il ne dormait pas beaucoup, qu'il se levait tôt et restait la plus grande partie de la journée devant une feuille de papier, l'esprit vide en proie au moindre mot qui pourrait lui former un bon discours. Il tenait réellement à prouver toute sa reconnaissance aux personnes présentes ce soir, au monde foot-balistique, aux supporters et pour ma part, c'était réussi.

Alex quitta la scène improvisé sur laquelle il était et se rendit à notre table où Wendy, ma mère et moi-même nous trouvions. Il s'approcha de moi sans tenir compte du reste pour poser ses lèvres sur les miennes. Je souris contre celle-ci, incapable de répondre à son baiser qui m'avait prit de cours. Il s'éloigna de moi comme une brise que le vent aurait laissé échapper et partit s'assoir sur sa chaise.

« Quel beau discours mon fils ! s'exclama Wendy, souriant en le regardant se rassoir.

— C'était très bien Alex, ajouta ma mère. »

Wendy considéra le temps de quelques secondes ma mère, comme si c'était la première fois qu'elle la voyait puis détourna les yeux. J'échangeais un regard gêné avec Alex, réalisant que la suite de la soirée promettait d'être mémorable dans ses conditions. Quant-à elle ma mère jeta un regard neutre à Wendy avant d'attraper son verre de vin et d'en boire une grande gorgée. Cette table devrait être élue la plus ennuyante et malaisante de toute la soirée, voire de toute une vie.

« J'ai besoin de prendre l'air. m'adressais-je soudainement à Alex. On se retrouve après ?

— Tu vas bien ?

— Oui ça va, je préfère juste éviter la tension pendant quelques temps. Je reviens vite. »

Alex hocha la tête, à moitié convaincu. Je lui offris un sourire avant de me lever de ma chaise, de déposer la serviette que j'avais préalablement mis sur mes genoux et de quitter la table rapidement. Depuis qu'il s'était rassis à table je me sentais étrangement mal et je ne savais pas pourquoi. L'excuse de la tension entre nos deux mères me paraissait réaliste jusqu'ici, et c'était toujours mieux que de l'inquiéter pour un rien. Prendre l'air dehors me semblait — en ce moment précis être la meilleure idée que j'ai pu avoir. Peut-être que la sensation d'inconfort finirait par s'en aller.

J'accours sans grande conviction au vestiaire pour récupérer ma veste ainsi et mon sac. Je sortis de la salle en adressant un sourire au garde qui se chargeait de surveiller les portes du vestiaires avant de me rendre dehors par la porte principale. Une vague de froid désagréable me parcourue entièrement jusqu'aux os, me résolvant à enfiler ma veste sans plus attendre. Vive le mois d'octobre.

Je respirais un grand coup en fermant mes yeux avec comme ultime espoir de ne plus rien ressentir de désagréable au niveau de mon estomac. Si on continuait dans cette optique là, il y avait un minimum d'espoir pour que je ne finisse pas par vomir pas sur les chaussures de quelqu'un d'important, me ridiculisant moi, Alex et la personne en question.