PERRIEAllongée sur mon lit d'hôtel depuis une bonne heure, je jouais avec un stylo au dessus d'une feuille de papier vierge. À l'approche des fêtes j'avais pensé faire une liste de cadeau à offrir, pensant déjà au temps qui me manquerait en fin d'année pour le faire. Je préférais prévoir ça me permettait d'éviter le bordel ou le cafouillage, même si en réalité le tout relevait d'une organisation qui ne me connaissait pas.
Je jetais un coup d'œil à côté de moi. Ça faisait un petit moment que mon cellulaire tremblait sur la table de chevet, mais je n'avais pas daigné le prendre. Je n'étais pas intéressée par l'idée de sortir de mes projets. J'avais encore une tonne de choses à citer et je savais que plus tard, l'envie se serait évaporée comme de l'eau.
J'attrapais le portable pour dénier l'appel avant que mes yeux ne tombent sur le haut de l'écran. L'origine de cette excitation me poussa à lâcher un soupir d'exaspération.
« Merde, soufflais-je. »
Je me laissais une minute de réflexion pour décider, dubitative quand au fait de lui répondre. Je pensais à la liste entre mes mains puis à l'album auquel on était en train de vaguement penser à écrire. Le keepsake l'emportait toujours, et peut-être qu'il allait m'en parler si je décrochais ? c'était ce que j'espérais lorsque mon doigt cliqua frénétiquement sur le bouton vert clair.
La ligne sembla floue, surpassée de bruits désagréables avant que sa voix ne résonne : « Perrie ?
— Oui, répondis-je, je suis là.
— T'as les autres avec toi ?
— Non pourquoi ?
— Appelle-les avant tu veux ? »
J'opinais d'une exclamation lasse. Une mauvaise impression m'animait à présent, me laissant passer en registre les noms des gens que j'avais oublié dans ma liste pour penser à autre chose.
Je me levais du lit lentement pour me rendre à la porte de la même manière. Cherchant à aller au plus simple, j'ouvrai simplement la porte pour crier dans le couloir qu'un appel de Simon les attendait, dans ma chambre. Je laissais la porte entre ouverte avant de ranger rapidement mon papier et son stylo. J'entendis le souffle désarmé du manageur dans mes oreilles.
Le grand groupe gagna ma chambre petit à petit. Je plaçais le téléphone sur le lit pour que tout le monde puisse se mettre autour. On pouvait déjà entendre la voix de l'homme affirmer une nouvelle réplique.
« C'est pas une grande nouvelle, mais je pensais que vous aimeriez le savoir. À partir de ce soir, on remet en place les bus de tournée.
— Je croyais que tu ne voulais pas réserver des bus pour cette fois ? demanda Niall en croisant les bras.
— Je sais mais en y réfléchissant j'ai trouvé ça plus simple. Ça vous pause aucun problème ?
— J'imagine que non, m'enquiers-je. On a l'habitude.
— C'est vrai, reconnu-t-il. Bon comme à chaque fois pour changer de pays ça sera pour la plupart un vol simple. Les autres gros trajets en bus et les balades, en voitures. C'est bon ? »
Je pensais cinq minutes à ce qu'il venait de dire. Je n'avais toujours pas compris pourquoi il n'avait pas décidé de le faire du départ, comme à chaque tournée. Du plus loin que je me souvienne c'était toujours ce que l'on avait fait. Maintenant qu'il en parlait j'étais obligé d'admettre que ce changement n'était pas la toute première chose que j'avais notifié.
« Hm, on a compris.
— Tant mieux. Il y aura deux bus, donc je ferais deux groupes. Ça sera plus simple que vous laissez choisir.
— On est pas des bébés. Un bus pour chaque groupe pourrait très bien convenir, commenta Jesy. »
Je la vis lever les yeux au ciel du coin de l'œil. Quelle rebelle.
« Non, c'est mieux de vous mélanger. Je veux pas que les médias face des conclusions sur l'atmosphère qui règne.
— Faut surtout que t'arrêtes de voir le mal partout, affirma Leigh. Séparer les deux groupes c'est normal, puisque tout est dans la phrase. Deux groupes différents, donc pas le même bus.
— Les fans se souviennent très bien des vieux jours où vous partagiez la place. Niall dans le bus des filles, Perrie dans le bus des garçons...donc vous serez mélangés. »
Je tiquais légèrement au souvenir qu'évoquait Simon. Il y avait du valide dans ses arguments, un peu trop. Je me demandais presque si on était pas dans une série ou un vieux livre des années deux mille. Tout avait l'air scénarisé.
« Génial, marmonna Zayn. »
La conversation ne dura pas plus longtemps. Je raccrochai alors que la chambre commençait à se vider : les filles me firent d'ailleurs signe qu'on parlerait plus tard en sortant. Il n'y eu rapidement plus personne dans la place que j'occupais. En refermant la porte je me jettais mollement dans mon lit.
Après le concert quelques heures plus tard, les bus avaient déjà commencé à démarrer pour atterrir avant minuit à Los Angeles. Les chauffeurs nous avaient fait par des personnes qu'ils avaient avec eux — ce que je trouvais hyper bizarre comme type de fonctionnement. On aurait dit une sortie scolaire, j'avais vingt trois ans bordel. Incroyable.
Je crois que le premier bus réunissait Jade, Harry, Jesy et Leigh. Je n'avais pas retenu les autres. Dans le bus où j'étais, j'avais appercu Eleanor et les quatre autres gars. Pour la parité on pouvait rappasser.
Je commençais à avoir des fourmis dans les jambes peu de temps après le départ. Une frison parcoura mon échine quand je me levai de ma banquette pour dégourdir un peu mes chambres et changer de place par la même occasion. C'était chiant à la longue. Je traversai le bus en rabattant les manches de mon pull et trouvai une nouvelle banquette plus grande. C'est toujours ça de trouvé. J'allais m'y assoir lorsqu'un pied se mela au miens, et en moins de je m'étalai parterre.
Pourquoi j'avais entrepris de voir les choses si positivement ? Évidemment qu'un connard ou une connasse allait bousiller mes espoirs. Un croche pied en plus ? Je me relevai à une vitesse surprenante du sol pour lacer un regard noir à tout le monde. Mieux valait que personne ne rigole. Je me tournai ensuite vers le supposé coupable qui me regardait en souriant. Quel salaup, il avait l'air tellement fier de son coup !
Sans attendre, je me penchai vers lui pour lui chuchoter amèrement quelques paroles qui le firent encore plus sourire.
« Tu vas me le payer très cher abruti.
__J'attends de voir ça. »
Un dernier regard noir de ma part avant que je ne retourne finalement sur ma banquette initiale, promettant de me venger. S'il voulait qu'on joue à ce jeu, il allait rapidement devoir se préparer à perdre.
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Glory Days
Fanfiction« L'humain est une chose très complexe. Il renferme un tas d'émotions et de sentiments, qui engendrent alors tout un tas d'évènements. Rien n'est facile. Personne n'a dit que la vie était juste une question liminaire, en quête de réponses fructueuse...