~~~~Deux semaines plus tard~~~~Il doit être environ 14h mais je n'ai toujours pas mangé. Je n'ai pas faim. Je suis allongée sur mon lit, avec mes cheveux en pétard et mon pyjama sale. Je ne cesse de ressasser ce qui s'est produit ces derniers jours.
Je me suis réveillée à l'hôpital. L'infirmière m'a annoncé que je n'aurais pas de traumatisme physique et que toutes mes blessures n'étaient que superficielles. Elle m'as aussi dit que selon la police, j'avais fait une chute de 4m et que c'était une grande chance que je soit encore en vie.
Lorsqu'elle m'a dit cela, j'ai revue l'image d'Allison. Ma mère entra en pleurant, me dit à quel point elle a eu peur pour moi. Mais la seule phrase qui est sortie de ma bouche est :
-Comment va Allison ?
Ma mère s'est figée, à commencé à me caresser les cheveux d'un air triste. Les larmes me montèrent aux yeux.-Non, balbutiai-je d'une voix minuscule
-Ecoute ma chérie, ce que je vais t'annoncer est très dure il va falloir être forte.
Mais je savais déjà. Je l'avais vu. Je ne voulais juste pas le croire
-Allison est partie ma puce. Elle n'as pas eu ta chance. Elle n'a pas souffert.
J'avais l'impression que mon monde s'écroulait. Les larmes roulaient sur mes joues mais j'étais paralysée.
Je sortis de l'hôpital le lendemain et je suis rentrée à la maison. Je ne suis plus sortie depuis. Je passe mes journée dans mon lit. Sans rien faire. Il y a quelques jours, je me suis levée et j'ai regardé par ma fenêtre. J'ai fondu en larme. J'ai revue tout les moments où elle et moi avions discuté grâce à cette fenêtre. Elle donne sur sa chambre et on avait juste à ouvrir chacune ses volets pour nous voir.Aujourd'hui, j'ai rouvert toutes les photos de mon enfance avec elle. Je nous revois grandir, passer au primaire, puis au collège ensemble. Je nous revois, discutant à des heures beaucoup trop tardives lors de nos soirées pyjama.
J'essaye d'accepter de l'avoir perdu. Mais je ne peux pas encore m'imaginer comment vivre sans elle. Je sais qu'il faut que je fasse mon deuil, et je me dis depuis avant-hier qu'il faut que je commence à m'y préparer.
Dans un élan de motivation, je me lève et vais sous la douche. L'eau est chaude et me fait un bien fou. Je passe mes yeux rouges et gonflés sous l'eau pendant quelques instant, puis je me savonne et sort. Je me regarde dans le miroir. Mes grands yeux bleus semblent avoir un peu dégonflé mais sont toujours aussi rouges. Je m'habille simplement et je me sèche les cheveux.
Je descend et je me décide à avaler quelque chose. Ce quelque chose fut juste un yaourt et une clémentine mais ça m'a suffit. Je n'ai pas envie de remonter dans ma chambre. Je marche vers l'entrée, prends mes rollers, les enfiles et sort prendre l'air. Je n'oublie pas de fermer la maison et je me met à patiner le long de ma rue.
Il fait encore chaud car nous sommes encore au mois d'août. Je fais des aller-retours interminables. j'ai toujours une boule dans la gorge mais je n'ai plus envie de pleurer.
Environ un quart d'heure plus tard, j'aperçois Lucas et Pierre à l'autre bout de la rue. Je n'ai pas forcément envie de leur parler mais je continue de patiner. Ils s'arrêtent dès qu'ils me voient. Je m'arrête aussi et les dévisage. Ils n'avaient pas l'air malheureux jusqu'ici mais maintenant, ils me fixent comme si j'étais le diable. C'est Pierre qui se met à parler en premier :
-Alors ? Ça fais quoi d'avoir tué sa meilleure amie ?
-Qu...quoi ? je bafouille, désemparée et surprise de cette élan de méchanceté
-Pierre, dit Lucas à son ami, je pense qu'elle est déjà assez mal comme ça...
-Non ! s'exclama Pierre en haussant le ton. C'est de sa faute ! Si elle nous avais prévenu pour la tempête, la fille que j'aime serait encore là aujourd'hui !Je n'arrive pas à en croire mes oreilles. Ses mots font monter une colère que je n'ai jamais ressentie auparavant
-La fille que tu aimes ? Sérieusement ? Elle te tournait autour depuis le début de l'année et tu ne lui a adressé un regard que ce soir là ! Tu ne la connaissais pas ! Tu ne peux pas dire que tu l'aimais ! Elle n'était juste qu'une autre conquête à ajouter à la liste ! Tu l'aurais déjà largué si elle avait survécu ! ALORS JE TE DÉFENDS DE PARLER D'ELLE COMME ÇA !!!
Je n'en reviens pas de m'être énervée comme ça. Je passe à coté d'eux en prenant un la vitesse sur mes roller et je rentre chez moi. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'as fais un bien fou de hurler sur cet idiot de Pierre.
J'aimerais tellement pouvoir faire de même avec tous ceux qui disaient la connaitre sur les réseaux sociaux alors que c'est faux.
J'étais la seule à la connaitre réellement. J'étais la seule à savoir pour son premier petit copain, j'étais la seule à savoir son addiction pour les jeux vidéos.
J'étais sa meilleure amie et elle étais la mienne. Et je sais exactement ce qu'elle me dirait si son fantôme était là.Elle voudrait que je vive, que je réussisse mes études, que j'ai mon premier petit copain, que je puisse être heureuse tous simplement. Il y a deux semaines, cela me paraissait impossible mais maintenant je suis prête à le faire... pour elle.
Ma mère rentra vers 19h et fut surprise de me voir hors de mon lit, habillée, en train de bidouiller l'ordinateur en panne depuis 1 mois. En fin de compte, j'ai réussi à le réparer.
Ma mère prépare le repas et nous mangeons toute les deux. Je n'irai pas jusqu'à dire que je me sens bien, mais je pense pouvoir y arriver d'ici peu. Ma mère, quasi silencieuse depuis son arrivée, pose sa fourchette et me regarde droit dans les yeux :
-J'ai eu une promotion !
Je lui fais un grand sourire et je suis réellement contente pour elle. Je m'attends à ce qu'elle me dise "on va aller faire du shopping ensemble" ou "on pars en voyage" car c'est vrai qu'avec la maison et toutes mes affaires, on ne pars pas souvent en vacance mais sa réplique n'est pas du tout celle à laquelle je m'attendais :
-Ça fait des mois que notre patron nous dit qu'il y a un poste disponible en Californie et que seule la plus compétente serais promu ! Et c'est moi
-Attends, la Californie ?
-Oui ma chérie, nous partons au États-unis la semaine prochaine !
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The wind girl
ParanormalVoir sa meilleure amie mourir sous ses yeux à seulement 15 ans. Déménager à l'autre bout du monde. Découvrir un monde sortie tout droit de l'imagination des humains et pourtant bien réel. C'est ce qui m'est arrivé... Et ma vie ne sera plus jamais co...