Stranges things

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 Petite information avant de commencer : vu que l'histoire se passe maintenant au États-unis (donc dans un pays anglophone) et que pour une question de logique, certains personnages parlent anglais, les répliques en italiques sont dites en anglais dans l'histoire.

J'espère que ça ne vous embrouillera pas trop. Sur ce, bon chapitre !

 Nous sommes vendredi. La semaine s'est plutôt bien passée. J'ai rencontré tout mes professeurs et il sont tous plus ou moins gentils. Je n'ai parlé à personne. Ah si ! A la fille aux cheveux bouclés à la cantine. Enfin c'est plutôt elle qui est venue me parler. Vu que j'étais toujours à table avec Fanny (qui ne m'as pas adressé la parole et qui restais en fixant son assiette) elle est venue et m'as dit en me regardant de haut :

-Tu sais tu ne devrais pas rester avec cette fille, elle est bizarre. Je la connais depuis le primaire et elle n'a jamais parlé à personne. Enfin, depuis le CM2.On était en cours et on a entendu crier. C'était elle. Elle s'est juste mise à crier et depuis, elle ne parle que pour répondre aux questions des profs'. Alors je te conseille juste de rester loin d'elle. Ça vaudra mieux pour toi.

J'ai mis environ 20 sec à remettre les mots dans l'ordre dans ma tête et quand j'ai compris, j'ai d'abord voulu lui répondre que ce n'était pas gentil de dénigrer une personne de cette manière mais je me suis rappelé que j'étais nouvelle et que pour m'intégrer, il ne valait mieux pas que je me mette à dos la fille la plus populaire. J'ai donc répondu avec mon accent bien à moi :

-Je ferais attention, merci

Ah oui, le même type qui a fait tomber mon cahier lundi prends un malin plaisir à recommencer tout les jours. Et à chaque fois je n'ai pas réagit et je me suis même excusée. Ridicule vous me direz ? Mais c'est la loi du lycée et je n'ai aucune envie de me faire remarqué.

Aujourd'hui, j'ai décidé que je parlerais à Fanny à la cantine. Je ne sais pas ce que je vais lui dire mais je sais que je vais le faire.
J'essaierais aussi de remballer le mec mais je ne suis pas sûre d'en être capable. Je ne sais pas non plus d'où sort cet élan de motivation et de volonté de sociabilisation.

Ma mère me dépose à l'entrée, je me dirige vers mon casier, prends mes livres et Mr "j'adore bousculer tout le monde" pratique son art bien aimé. Je ramasse mes affaires mais ne m'excuse pas. Je vais dans ma salle de classe, en colère. En plus, mon premier cours est celui d'espagnol. Je n'aime pas l'espagnol. Je m'assoie sur ma chaise et serre les dents. Je suis vraiment énervée et pourtant ce n'est pas mon genre.

Le prof commence son cours. Il écrit des choses au tableau. Il fait grincer la craie et je déteste ce bruit au plus haut point. Je serre à la fois les poings et les dents. Je fixe la craie qui continue à grincer sans que le prof y fasse quoi que ce soit.

Mais d'un coup, elle s'envole de ses mains et viens atterrir sur la vitre (je vous rassure la vitre n'est pas cassée).

Tout les élèves rigolent. Ils pensent que c'est le prof qui a jeté la craie volontairement. Celui-ci fronce les sourcils, va ramasser la craie et recommence son cours. Je n'ai pas rigolé. J'ai très bien vu la scène et le prof n'a absolument pas balancer la craie, elle s'est réellement envolée pile au moment où toute ma colère était focalisée sur celle-ci.

Mais ça ne peux pas être moi, c'est impossible. Je lis beaucoup trop de romans fantastiques, faut que j'arrête de m'imaginer des trucs impossibles. Je me re-concentre sur le cours et oublie tout le reste.

A midi, je me remet en tête mon objectif de la journée, adresser la parole à Fanny. J'ai déjà le stratagème en tête pour que les autres personnes ne voient pas que je suis en train de lui parler. je pose mon plateau sur "notre table" et elle me rejoins deux minutes après et se met à fixer son plat comme d'habitude. Je fais de même et laisse mes cheveux cacher ma bouche (en veillant à ce qu'ils ne tombent pas dans la sauce tomates). Je souffle un bon coup et je me lance :

-C'est vrai ce qu'on dit sur toi ou ça fait parti des ragots de lycée ? je demande à voix très basse.

Elle pose son regard sur moi et je fais de même. Elle a les yeux vert très clair, presque émeraude.

-Disons que pour ce qui s'est passé en primaire, c'est vrai. Mais personne n'a cherché à me comprendre et je suis la folle dans la tête de tous. Fais attention, car si on te voit avec moi, on te mettras dans le même sac je ne veux pas que ta réputation soit gâchée par ma faute.

-Si j'ai envie de te parler, je le fais, je dis fermement, alors que s'est-il passé ce jour là ?

-Je ne peux pas te le dire. Pourquoi tu t'intéresse à moi ? me demande t-elle en relevant complètement la tête.

-Parce que personne ne me parle et tu es la seule à m'approcher un minimum. Je suis beaucoup trop timide pour aller vers les gens. En plus, on a l'air de se ressembler un peu. Tu pense qu'on peut faire connaissance ?

Elle m'adresse un sourire timide. Je détail un peu plus son visage, elle est très jolie.

-Tu es la première personne à me demander ça depuis au moins cinq ans. Alors je ne vais absolument pas refuser. Elle regarde autour d'elle et se remet à fixer son assiette mais continue à me parler. Si tu veux, tu peux venir chez moi après les cours, histoire que les autres ne te voient pas avec moi.

Ma mère rentre vers 19h ce soir alors je lui glisse un léger :

-Marché conclue !

Pendant les cours, je médite cette conversation. Je pense vraiment que c'est un fille gentille et peut-être qu'elle deviendra mon amie qui sait ? Je perds mon optimisme dès que je me rappelle que la seule amie que je n'ai jamais eu est morte il y a un peu plus d'un mois. J'essaye de ne pas laisser la tristesse et mes idées noir m'envahir.

Je contrôle mes émotions jusqu'à la récré de l'après-midi. Je vais vers mon casier et le même garçon fait encore tomber mes livres. Je ressens comme une tension dans mon cœur. Un mélange de ma tristesse et de la colère que j'ai envers ce garçon.

Celui-ci s'éloigne en ricanant. Il a ses livres dans les bras. Je le fixe tandis qu'il s'en va. Mais d'un coup, ses livres partent en l'air et tombe sur le sol. Tout le couloir se retourne et se moque de lui. Il me regarde et un sourire en coin apparaît sur son visage.

Je me retourne et vais dans mon dernier cours. J'essaye de ne penser qu'à Fanny et au fait que je vais chez elle après les cours.

The wind girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant