An almost normal day

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Le bruit assourdissant de mon reveil me tire du royaume des songes. Je l'étein mais reste allongée dans mon lit. J'ai mal partout, à des endroits dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Cela fait deux semaines que je passe deux heures si ce n'est plus à m'entraîner pour maîtriser ces fichus pouvoirs sortis tout droit d'un roman fantastique. Mais cela fait seulement cinq jours que j'apprends à les utiliser comme je l'entends. J'ai mis du temps avant de ne plus me laisser dépasser par aucunes des fausses émotions créées par les emiius. Je sais maintenant, en théorie, ne pas me laisser dépasser par mes émotions et donc ne pas laisser mes capacités surnaturelles prendre le contrôle (sauf pour l'amour, qui n'a toujours aucun effet sur moi et je n'ai pas encore demandé à Fanny pourquoi). Je peux même commencer à m'envoler et créer des courants d'air selon ma volonté.

 Mais cet apprentissage demande beaucoup d'énergie et me file des courbatures pas possible. Je me lève donc avec difficultés et pars sous la douche. Avant je me pesais tout les matins mais cela n'a plus aucune utilité. Je suis l'élément du vent et par conséquent, ma masse corporel peut être considérée comme nulle. Fanny me l'a prouvé quand elle m'a soulevée au dessus de sa tête d'un seul bras. Je prends ma douche et descends manger. Ma mère boit son café en lisant son bouquin sur le management. Je prends mon petit déjeuner en sa compagnie et pars pour le lycée à pied.

Sur le chemin, je retrouve Fanny comme chaque matin. Nous nous dirigeons vers le lycée ensemble. A mon plus grand désespoir, nous commençons par deux heures de sport. Le professeur nous annonce l'organisation d'un cross la semaine prochaine et nous impose une séance d'entraînement. Nous devons donc courir bêtement autour du terrain d'athlétisme. Dès le début, des groupes se forment en fonction de la vitesse de chacun. Je suis en binôme avec Fanny car nous courons au même rythme et nous en profitons pour papoter. Le groupe le plus rapide est formé d'une demi-douzaine de garçons et de Ashley, ce qui me ne surprend pas car elle est très douée en sport.

 C'est elle qui m'avait recommandé de ne pas fréquenter Fanny. J'ai appris par la suite qu'elle et mon amie se mène la guerre depuis le collège pour des raisons que j'ignore. Elle n'est pas détestable pour autant, du moins elle n'essaie pas de m'écraser. Elle est très populaire donc elle est toujours entourée mais elle reste le plus souvent avec un groupe formé de personnes d'autres classes et d'autres niveaux.

 Quand la séance prends fin, je suis presque heureuse d'aller en espagnol (et dieu sait ce que je déteste l'espagnol). Nous nous rendons donc en cours après une rapide douche. La matinée se termine et nous rejoignons notre table habituelle à la cantine où se trouve déjà Nathan. Josh reste avec un autre groupe lorsque nous sommes au lycée. Nous nous installons et mangeons comme à notre habitude. Nous allons ensuite en cours d'anglais. La voix du professeur dictant la leçon est d'un ennuie mortel, de plus que la plupart des personnes dans la classe la connaissent déjà. Tandis que Fanny est en train de dessiner des animaux divers dans la marge de son cahier, j'essaie de faire léviter mon stylo discrètement. J'y arrive parfaitement ce qui me rend assez heureuse. Je m'amuse à lui faire faire des petits tours quand un bruit fracassant provenant du couloir me fait sursauter. C'était un bruit métallique, comme si quelque venait d'être propulsé contre un casier.

Le professeur qui s'était brusquement arrêté de parler décide d'aller voir ce qu'il se passe car à cette heure, il est le seul à donner cours dans ce couloir. Tous intrigués, nous le suivons. Nathan est planté au milieu du couloir, à côté d'une énorme flaque d'eau et d'un plafond qui goutte. Il nous regarde et dit simplement :

-Je crois qu'il y a un dégât des eaux ici monsieur.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, notre professeur acquiesce simplement en répondant qu'il en parler à au principal. Il rentre dans la classe suivi par tout les élèves, d'une manière absolument pas humaine. J'interroge Fanny du regard mais elle semble être aussi dubitative que moi. Après tout, un dégâts des eaux n'aurais pas pu faire autant de bruit, cela n'était pas logique. Rajoutant cela au fait que Nathan maîtrise l'élément de l'eau, mon amie et moi comprenons qu'il s'est passé quelque chose de pas très naturel dans ce couloir. 

The wind girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant