Werewolves

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Ah ben génial ! On est maintenant paumé au milieu de la forêt, en pleine nuit. Et quand je dis paumé, ce n'est un euphémisme. On est vraiment au milieu de nul part. Il fait froid. Les arbres et leurs ombres prennent des formes bizarres, presque effrayantes. Seule la lumière de la lune nous éclaire.

-On devrait se casser au plus vite, dit Nathan

Je suis tout à fait d'accord. J'essaye de faire décoller mes pieds afin de regarder où nous sommes d'un peu plus haut mais je n'y arrive pas. C'est comme si je ne maîtrisait plus mon élément. Théorie tout à fait plausible étant donné que je me sens anormalement lourde. Ça commence à vraiment me stresser.

-Pourquoi j'ai plus mes pouvoirs ? T'as tes pouvoirs toi ?

-Non. Je pensais que c'était la prison mais c'est peut-être le sérum qu'on nous a injecté. N'empêche, on devrait vraiment décamper. Si les personnes ou créatures qui nous ont enfermé ici ne voulaient pas qu'on sorte, elles vont forcément venir nous chercher.

Il a totalement raison. Mais d'un autre côté j'ai vraiment peur de me perdre en forêt. En même temps, mon ami ne me laisse pas vraiment le choix. Il commence à courir et je le suis automatiquement. Nous enjambons les racines, déplaçons les feuilles avec les mains en essayant de trouver le moindre signe qui nous aiderais à savoir où nous sommes. Au bout de bien 20 min de course, nous sommes encore plus rouge que des tomates et totalement essoufflés.

Crac

Un bruit de branche qui se casse. Je regarde Nathan. Ni lui, ni moi n'avions bougé lors de ce bruit. Nous n'avons même pas besoin de nous parler. Je me met directement à courir dans le sens opposé du bruit, Nathan sur mes talons. Je cours comme si ma vie en dépendait et sincèrement je crois que c'est le cas. Les arbres défilent à grande vitesse, des ronces m'écorchent les jambes mais je continu de courir. Les arbres sont un peu plus espacés où nous sommes ce qui permet à Nathan de courir juste à gauche de moi mais cela me rassure peu. En revanche les bruits de pas d'une personne non-identifiée une dizaine de mètres derrière me font de plus en plus stresser.

Nous courons tellement vite, j'ai les poumons en feu, de la sueur coule à grosse goutte sur mon front et j'ai excessivement chaud mais je continue. Je ne lâche rien. Soudain, je vois passer une ombre à ma droite. J'ai de plus en plus peur mais je cours toujours. Une deuxième ombre. Puis une troisième. Soudain, nous déboulons dans une clairière et nous nous stoppons net. Nous sommes encerclés.

Je n'avais jamais vu de fée et j'aurais souhaité ne jamais les voir. Ces créatures avait, à première vue, une apparence plutôt humanesque. Mais tout celles qui nous entourent n'inspirent définitivement pas la confiance. Je regarde autour de moi afin d'évaluer le niveau de merde dans laquelle nous étions. 8 créatures nous entourent, à égale distance les unes des autres.

Il fait toujours assez noir mais je remarque qu'elles ont toutes une silhouette masculine, moi qui pensais que les fées seraient majoritairement des femmes. "Ils" portent des sortes d'armure, ont des lances à la main et leur oreilles pointus leur donne un air machiavelique. Je jette un coup d'oeil à Nathan. Il est littéralement pétrifié et je comprend pourquoi. La créature en face de moi souris et laisse apparaître des dents pointues qui semblent aussi aiguisées que des couteaux de cuisine. Je le regarde brandir sa lance en synchronisation et me prépare à l'esquiver en me jetant par terre et en plaquant Nathan au passage quand un énorme rugissement se fais entendre.

Une bête rapide sort de nul part se jette sur l'une des fée. Par réflexe, je me jette à plat ventre par terre en entraînant Nathan avec moi comme prévu. A une demi-seconde près, on se serait pris une lance en plein dans le crâne. Je relève la tête pour comprendre les bruits de combat et de grognements qui m'entourent mais la scène va beaucoup trop vite pour mes yeux. Je n'arrive pas à identifier quelles sont ces bêtes qui sont actuellement de train de se battre pour mettre K.O. les fées ni même combien elles sont. Je ne comprend pas pourquoi elles ne s'attaquent pas à nous mais je ne vais certainement pas m'en plaindre.

The wind girlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant