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12

– Tu pues.

Minseok rit, l'air nullement contrarié, tandis que Mark essayait de se débarrasser de lui et cherchait comment le repousser.

– T'es moche.

Le rouquin tira le brun à sa suite, un sourire jovial scotché aux lèvres, tandis que ce dernier ruminait derrière.

– T'es con comme une bite.

Minseok salua deux lycéens qui passaient, embarrassant Mark car ils se tenaient la main. Ou plutôt, son aîné lui tenait la main pour le traîner derrière lui.

– J't'aime pas.

Pourtant, le brun rougit à ses propres mots. C'était évident que ça sonnait faux, même un sourd aurait pu le deviner.

– Putain Minseok mais lâche-moi !

Le rouquin continua d'avancer, chantonnant joyeusement en traversant les couloirs.

– Arghl... lâcha Mark en pleine agonie – voyez-vous tenir la main de la personne qu'on aime c'est vraiment horrible, Minseok...

Mais le Minseok en question n'avait pas l'air de tenir compte de ses plaintes. Au contraire, excepté leurs mains liées, c'était comme si le brun n'existait pas.

– J'suis en train de mourir sur place...

– Ah ! s'exclama soudain le rouquin en s'arrêtant, les yeux ronds et un énorme sourire scotché sur sa figure, Voilà voilà !

Il se retourna soudain vers Mark, faisant sursauter ce dernier avant de se mettre derrière lui pour le pousser vers l'extérieur.

– Mais qu'est-ce que ? s'étonna le brun en tournant la tête vers son aîné, ne comprenant vraiment rien à rien.

Minseok baissa les yeux sur lui, avant de lui sourire de toutes ses dents et de lâcher un petit « Hihi. » amusé.

– Hey ! râla Mark, T'es devenu fou ou quoi mec ?

Soudain, le brun fut poussé en avant, le faisant lâcher un petit cri de surprise, avant que la main du rouquin ne le fasse pivoter sur lui-même pour lui présenter un groupe de filles plus loin.

– Tada ! s'exclama-t-il, faisant se froncer les sourcils de Mark qui ne comprenait pas.

– Et ? lâcha ce dernier.

Mais Minseok ne le laissa pas se questionner plus, l'attrapant par le bras et le tirant derrière lui, tout en s'approchant du groupe de filles. Puis, fier comme un paon, le rouquin se planta face à elles, faisant monter les chuchotements lorsqu'elles se retournèrent vers eux, avant qu'il ne montre le brun du doigt et qu'il ne désigne une fille au milieu.

– Toi, présente-lui tes excuses.

Mark ouvrit des yeux ronds, ne comprenant rien à la situation, avant que la lycéenne ne s'approche vers lui avec embarras, rouge de honte.

– J-Je... Je m'excuse Minhyung, chevrota-t-elle en lui lançant des petits regards apeurés, avant de relever un regard craintif vers Minseok.

Le brun écarquilla les yeux plus encore, ne connaissant pas la noiraude face à lui. Surtout qu'elle était extrêmement pâle comme si elle avait mal dormi et qu'elle avait un pansement sur le nez, et un autre en travers de la joue.

– J'ai dit excuse-toi ! hurla soudain le rouquin, faisant sursauter Mark et le groupe de filles brutalement.

Aussitôt, la noiraude s'inclina vers le sol pour s'agenouiller, avant de joindre ses mains face à elle et de baisser la tête face au brun.

– Je m'excuse Minhyung, je ne voulais pas te blesser, même si je ne sais pas ce que j'ai fait-

– Qui t'as permis de le tutoyer ?! s'écria soudain Minseok en attrapant la lycéenne par ses cheveux, faisant réaliser à Mark que ses cheveux noirs étaient coupés en un carré désordonné, comme si elle s'était amusée à se les couper elle-même avec une paire de ciseaux de mauvaise qualité.

– Je m'excuse, je m'excuse ! glapit cette dernière en se prosternant devant le brun, avant de se faire écraser le haut du crâne par le pied du rouquin.

– La formule en entier ! s'exclama ce dernier en aboyant comme un chien fou, J't'ai pas fait réviser hier soir pour rien pétasse !

– Je m'excuse pour tout le mal que je vous ai causé Monsieur Minhyung, pleura la noiraude, choquant Mark devant tant de violence de la part de son aîné, je ne vous blesserai plus jamais et je disparaîtrai de votre vie !

Et sous les yeux horrifiés du brun, la noiraude releva la tête lorsque Minseok retira son pied d'un air satisfait, reconnaissant la jolie petite-amie de ce dernier. Et même plutôt, l'ex-petite-amie. Ou du moins, ce qu'il en restait.

***