Pdv Haru :
En me réveillant je me sentais de nouveau prêt à me battre pour le cœur de ma Senpai. Je regardais du coin de l'œil Mitsuki qui était allongée à mes côtés, elle s'était levée durant la nuit pour faire je ne sais quoi, je l'avais sentis. Pourtant, après la soirée dernière, elle avait l'air bien fatigué. Le fait d'y repenser me mettait un peu mal à l'aise, je me demandais si ça n'allait pas trop loin ce jeu de rôle... je me redressais et me levais en faisant attention de ne pas trop secouer le lit. J'allais directement dans la salle de bain c'était le week-end donc nous n'avions pas à nous dépêcher pour l'école. Après ma douche, j'attachais ma serviette autour de ma taille et retournais dans la chambre pour regarder mon téléphone, Kyosuke m'avait envoyé un SMS pour savoir où j'avais passé la nuit. Je lui dit que j'avais passé la nuit à marcher, heureusement pour moi il ne chercha pas à en savoir plus.
Je m'avançais vers la fenêtre et regardais la rue où les gens passaient. Je sentis alors qu'on m'enlaçait doucement par derrière, je soupirais et me retournais vers Mitsuki qui venait de se réveiller.
Elle me regardait un peu surprise, j'avais du mal à la regarder sans repenser à hier soir.
Son regard doux redevint froid.- Tu regrette déjà ?
Je serrais les dents, ce n'était pas tout à fait ça... je ne me rendais pas encore compte que j'étais pris dans un engrenage qui allait totalement me dépasser.
Alors je garda mon air détaché et je m'enfoutiste.- Non et toi ?
Ma réponse la déstabilisa, elle détournait la tête et enroulait la couverture autour de son corps encore nue, puis allait dans le couloir. Je la suivi, on alla dans la cuisine et elle prépara un petit déjeuné copieux, mais il manquait du lait. Je me souvenu que Mitsuki stockait ses ravitaillements dans sa cave. Tandis qu'elle était toujours derrière les fourneaux je descendis à la cave. Il faisait sombre et froid, il fallait dire que ma simple petite serviette ne couverais pas grand chose de mon corps. Je frictionnais mes bras pour me réchauffer, l'hiver arrivait après tout.
Une fois en bas, je sentis une forte odeur de javel, j'allumais la lumière et cherchais les packs de lait. L'odeur de javel m'insuportait. Je les trouvais à côté d'un sac noir, il était couché et quelque chose de blanc en dépassait. Cela attisait ma curiosité, je m'avançais vers le mystérieux sac et m'accroupi. J'entendis un léger grincement et regarda furtivement en direction des marches mais la lumière n'éclairait pas suffisamment cet endroit pour que je distingue quoi que ce soit.
Je me re concentra alors sur le sac plastique et l'entrouvrit. Une légère odeur de pourri en sorti, et des mouches. Je l'ouvri lentement jusqu'à pouvoir enfin voire son contenu. Un frisson parcouru mon échine, c'était des os. Je me releva brusquement. Mitsuki ne possédait pas d'animaux ! Et encore moins de chiens. Alors à quoi servaient ces os ? Et surtout d'où venaient ils ?! Encore plus étrange, en prenant un dans mes mains je remarqua qu'il faisait quasiment la taille de mon avant bras... je le laissa aussitôt tomber au sol et secoua la tête persuader que je m'imaginais dès choses.
Je décidais d'inspirer et expirer fortement pour me calmer, en faisant ça une nouvelle odeur me perturba. Une odeur désagréable se dégageais du frigo. Je déglutis, une partie de moi voulais aller voir ce qu'il y avait dedans pour que ça sente ainsi et l'autre me disait que c'était une très mauvaise idée...
La curiosité pris le dessus. J'ouvrit le frigo espérant ne rien y trouver mais je couvri immédiatement mon nez et ma bouche en sentant l'odeur nauséabonde s'y dégager.
Je repéra rapidement ce qui puait puisqu'il n'y avait que des boites identiques et elles sentaient toutes la mort. J'en ouvrir une avec précipitation je voulais à tout prix savoir ce qui sentait ainsi.
Je perdis l'équilibre et laissa tomber la boite en voyant ce qu'il y avait dedans, le contenu s'étala par terre.
C'était de la viande coupé en carrés d'environ 5cm sur 5cm.
C'était beaucoup trop précis pour que ce soit du simple steak... je m'empressais de me pencher pour ramasser la viande et mon regard se posa sur le sac noir de tout à l'heure contenant les os.
Une vive décharge électrique sembla parcourir mon corps lorsque je fis le lien...- C'est....
- C'est Mlle Kanai.... chuchota une voix au creux de mon oreille.Je me retournais brusquement heurtant violemment la personne derrière moi mais elle ne bougea pas.
Mes yeux s'écarquillèrent, Mitsuki se tenait devant moi, le regard rivée sur le sol, un sourire malsain aux lèvres et avec une batte de baseball à la main.
La batte avait des éclaboussures de sang.
Où était donc la douce Mitsuki de ce matin ...? Elle leva lentement la tête et me regardant, mais je ne pus rien distinguer dans ses yeux, elle paraissait vide. Son sourire avait disparu, son visage était terriblement neutre.
Elle resserrait son emprise sur sa batte et me sondait du regard.
J'essayais de rien laisser paraître mais elle me faisait peur.- Haru... tu es un témoin... je ne peux pas me permettre de...
Je compris que ma vie était en danger mon corps était près à fuir ou à arrêter la batte à mains nues si il le fallait, mais au fond me moi, je savais qu'elle ne me ferais rien. Elle leva subitement les bras prête à me frapper de toutes ces forces. Je serra les poings et baissais la tête en fermant les yeux et en retenant ma respiration.
Cela ne dura qu'une seconde mais elle me paru durer une heure. J'ouvris les yeux lentement et vis que Mitsuki tremblait. Elle serrait les dents et respirait bruyamment mais son corps était comme bloqué.
Je le savait... elle ne pouvait pas me faire du mal. Du moins pas si je ne lui faisait rien.
Je restais quelques secondes à la regarder, ce contacte visuel permettait de lui prouver que je n'étais pas hostile, un peu comme si j'étais face un loup méfiant. Je commençais à tendre la main vers elle mais elle se mit à hurler.- NE BOUGE PAS !!!!
Son visage était déformé par un mélange de colère et de peur. Elle pouvait peter un câble à tout moment et me tabasser, mais je ne sais par quelle force je l'attrapa fermement dans mes bras. Elle laissa tomber sa batte et je la serra contre moi. Je savais que c'était le seul moyen que j'avais de la calmer, et de la contrôler à cet instant précis. J'ai pris alors une voix plus grave, celle de son professeur préféré dans l'espoir de la ramener à elle.
- Mitsuki... Murmurais-je.
Mitsuki se dégageait de mon étreinte elle semblait paniquée. Les larmes lui montèrent au yeux et elle cachait son visage dans des mains. Son corps frêle se mit à trembler, je fus septique, je ne savait pas si elle pleurait ou si elle faisait semblant.
- Haru... je ...
Sa voix me fit un pincement au cœur.
- Je ne sais pas quoi faire... je...
Je posais ma main dans son dos. Je dois avouer que la mort de Mademoiselle Kanai ne me faisait ni chaud ni froid, après tout je ne ressentais pas grand-chose. Il Fallait pas l'oublier... les seules choses ou personnes qui me préoccupaient étaient Mayumi et aider Mitsuki.
C'était décider j'allais aider Mitsuki...- Ne t'en fait pas Mitsuki.... je suis aussi là pour toi. Dis-je en caressant son dos.
Elle releva la tête, ses yeux étaient rouges mais les larmes ne semblaient plus couler. Elle semblait un peut confuse et gênée. Je voyait bien que quelque chose d'autre la tracassait.
- Tu veux m'aider ? Me dit elle surprise.
J'hochais la tête lentement. Quelque chose clochait encore. Elle soupirait comme résignée et renifla.
Son regard triste se posa sur moi et elle fini par m'avouer que cette nuit elle avait encore drapée. En m'expliquant ce qu'elle avait fait je me figea.- Ou est il ?
- Dans le cabanon dans le jardin... Je...je voulais seulement t'aider... dis elle en regardant ses pieds.Je montais dans le salon à toute allure, puis je sorti, toujours en serviette pour aller dans le cabanon. J'ouvris brusquement la porte et y découvrit Shin ligoté et bâillonné entrain de dormir.
VOUS LISEZ
Yanderes
General FictionNous sommes creux, nous ne ressentons absolument rien, nous somme incomplet. L'amour ? Mais qu'est-ce que c'est ? L'amitié ? Nous ne connaissons pas. Les sentiments n'ont aucunes valeurs, sauf lorsque nous sommes avec eux... ils sont notre tout, not...