Chapitre 24

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Pdv Mitsuki :

- Comment on en est arrivé là déjà rappelle moi...? Me dit Haru en soupirant profondément tout en jouant avec mes cheveux.

Je me redressais sur mes coudes et sortais ma tête de sous la couette pour le regarder.
Je ne savais pas moi même pourquoi j'avais fait ça. Je me contentais de toucher délicatement sa peau si douce et me blottir contre lui sous les draps.
Il était 10 h du matin et la veille au soir j'avais craqué, une fois de plus, Haru avait cédé à mes pulsions égoïstes et m'avait consolé comme je le voulais...
Mes mains se crispaient rien que d'y penser.

- Hé tu me griffe là Mitsuki !
- Je suis désolée... Dis-je d'une voix très faible.

Haru se décolla de moi et s'assis sur le rebord de mon lit la tête basse, puis il enfila son pantalon.
Je le regardais marcher jusqu'à ma fenêtre et regarder le décor blanc que nous offrait la neige. Je m'enroulais dans la couverture et le rejoignais à pas de loup. Son corps était toujours chaud... mais ses yeux posés sur moi était si froid ce matin là. Je tentais de me blottir contre lui mais il me repoussais doucement.

- On ne peux pas continuer comme ça... tu le sais. Me dit il d'un ton doux et ferme à la fois.
- Je t'ai dis que je m'étais désolé... hier j'ai jute, craqué.

Il levait les yeux au ciel et croisait les bras sur sa poitrine.

- Tu n'as même pas daigner me dire ce qui c'était passé ! Tu es juste venue pour que je te console et satisfaire tes pulsions sexuelles... je ne suis pas un jouet Mitsuki...

Ses mots me faisaient mal et c'était parce que c'était la stricte vérité.
Je me servais d'Haru pour combler le manque que laissait Mr Ojou à chaque fois, hier il devait passer une bonne soirée avant que je le ramène chez moi. J'avais abusé cette fois encore.
Je baissais la tête et lui répétais une fois de plus.

- Désolé...
- Tu ne me diras rien n'est-ce pas ...? Dit il en soupirant encore une fois.
- Non...

Le beau brun posa sa main sur mon épaule et me décala toujours avec douceur du chemin, pris ses affaires et quitta ma maison.
Je ne pouvais que le regarder impuissante à travers ma fenêtre. Une fois que je pouvais plus le voir je me laissais glisser et me recroquevillais au sol, assise, la tête posée sur les genoux et les bras sur le crâne.
Ce vide immense que j'avais mis du temps à emplir de bonheur se creusait de plus en plus. Je ne savais plus quoi penser, lequel des deux hommes était parti en me volant le peu de joie de vivre que je possédais ?

Pdv Haru :

Je savais pertinemment que Mitsuki n'allait pas bien et que je ne devais certainement pas la laisser seule avec sa tristesse, mais je pouvais rien y faire... le fait d'être impuissant, qu'elle ne veuille pas se confier à moi me décevait. Alors c'était ça ? J'étais qu'un divertissement pour elle ? Je dois avouer que je m'étais posée la question l'espace d'un instant mais je savais que ce n'était pas ça. Je l'avais vue, la façon qu'elle avait de me regarder lorsque nous ne faisions qu'un, elle était absente, brisée. Et au fond de ses yeux je pouvais la voire m'appeler a l'aide, mais moi, j'avais peur. Peur qu'elle aussi comprenne que je doutais, alors j'ai fuis lâchement prétextant qu'elle m'utilisait.
Depuis le début nous le savions, on avait cette accord de s'utiliser l'un l'autre, alors pourquoi était-ce devenu si dur pour moi de la réconforter. Depuis quand ne prenais-je plus cela pour un jeu ?

- Haru ?

Je me retournais vers la petite voix qui m'appelait. C'était Mayumi. Elle couru vers moi mais glissa dans la neige et tomba à plat ventre les mains en avant. La trace de son corps dans la neige était en forme d'étoile. Elle ne bougeait plus alors je courus vers elle paniqué et soulevais doucement son petit corps gelé.

Yanderes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant