YOURS. // Tome 3

Chapitre 27

♫ « Paint It Black » - The Rolling Stones ♫

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Harry
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L'effervescence qui règne dans le couloir de l'autre côté de la porte de ma chambre m'indique que l'équipe s'apprête à plier bagage. En ce qui me concerne, je me tasse de plus en plus au fond de mon lit et espère que personne ne remarquera mon absence.

Nous avons une semaine de pause dans le planning de la tournée et c'est tout naturellement qu'un grand nombre de personnes rentre sur Londres. Sauf moi. Il y a une heure, quand mon réveil a sonné, j'ai décidé que j'avais encore des choses à faire ici. En revoyant un de mes meilleurs potes hier soir, je lui ai dit qu'on se voyait demain, comme si dans ma tête, j'avais déjà prévu de poser mes valises encore quelques jours à Los Angeles.

Tandis que je pensais avoir la paix, quelqu'un finit par toquer à ma porte. J'enfile un boxer, ouvre et tombe sur Niall. Il met quelques secondes à comprendre que je ne suis pas prêt.

- Euh... T'es au courant qu'on s'en va, là ?

- Je ne rentre pas avec vous.

- Oh.

Je lis la surprise sur son visage, étant donné que je n'ai prévenu personne.

- Oui, je... J'ai décidé de rester un peu ici, histoire de voir du monde.

- Ok.

- Tu préviendras les autres ?

- Ouais, ouais. Je leur dis.

Louis passe furtivement dans le couloir avec ses affaires sur le dos. Il lève les yeux de son téléphone un instant et secoue la tête en voyant ma dégaine.

- Tête de nœud. M'adresse-t-il en continuant sa route.

Je fronce les sourcils face à cette insulte totalement gratuite.

- À plus. Dit Niall en me faisant une accolade.

Je m'apprête à refermer la porte, mais il la retient.

- Comment fais-tu pour toujours sentir aussi bon ? Ajoute-t-il en ricanant, comme s'il se rendait compte du ridicule de sa question. Tu sors de ton lit !

À mon tour, je pouffe de rire et referme définitivement derrière lui. Par acquit de conscience, je renifle une de mes aisselles. C'est vrai que je sens bon.

Maintenant que je suis debout, inutile d'occuper davantage cette chambre d'hôtel. Je rassemble toutes les affaires éparpillées depuis trois jours et les pose sur le dessus du lit pour commencer à les ranger, puis décide d'appeler Joy afin de la prévenir avant qu'elle n'apprenne mon absence par quelqu'un d'autre.

En lançant la numérotation, je ne sais pas exactement quels arguments je vais lui donner, mais je sais que les mots viendront tout seuls. J'avance en direction de la fenêtre et contemple les palmiers dont les feuilles atteignent le cinquième étage.

- Allô ?

À sa voix très enjouée, je pressens déjà qu'elle risque d'être déçue.

- Bonjour mon chaton.

Son souffle fait grésiller le haut-parleur.

- Votre avion est retardé ? Me demande-t-elle, suspicieuse de mon coup de fil.

- Non, je ne pense pas. Les autres viennent de partir pour l'aéroport, mais je ne les ai pas suivis.

Elle semble réfléchir.