chapitre cinq

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23:37

Ça faisait une semaine que je m'étais disputé avec ma mère. Une semaine qu'on ne s'était pas parlé, une semaine qu'aucun bruit ne circulait dans la maison.
Ça faisait aussi une semaine que j'avais rencontré Gerard et qu'il me taquinait sans cesse, tout les jours. Je dois bien avouer que ça m'énervait un peu, parce que je ne savais pas ce qu'il voulait de ma part.
Enfin bref.

Je n'arrivais pas à dormir. Toute cette histoire avec ma mère me perturbais. Elle devait surement être en bas, devant la télé mais j'étais vraiment trop fatigué pour aller lui parler, je voulais pas bouger de mon lit.
Et merde, tant pis.
J'avais tendance à tout le temps dire tant pis. C'est vrai que je me jetais jamais à l'eau de peur de me noyer.
J'étais extrêmement peureux. Je réfléchissais avant chaque action. Parce qu'une action peut parfois tout changer.
Je sortis de mon lit et sortis de ma chambre. Je voulais quand même aller lui parler parce que la cause de notre dispute était relativement débile.
Je descendis les escaliers en silence et me dirigea vers le salon. Ma mère était effectivement en train de regarder la télé. J'alla m'installer à côté d'elle sur le canapé.

Je resta assis sans rien dire pendant 5 bonnes minutes.

-Maman.

Elle ne répondit pas.

-Je suis désolé de m'être énervé comme ça pour rien.

-Tu ne t'es pas énervé pour rien. T'avais juste raison, c'était hypocrite de ne rien t'avoir dit pendant tant d'années. me répondit-elle.

-Je suis vraiment désolé.

-Moi aussi. poursuivit-elle.

-Bonne nuit.

-Bonne nuit.

Je me leva et repartis dans ma chambre.
Je m'installa dans mon lit, jeta un regard à ma guitare et m'endormis.

Mercredi 30 novembre, 9:47

Tous les mercredis je commençais à 10h. J'attendais pour mon bus depuis environ 10 minutes, il devait passer il y a 5 minutes. C'est incroyable comment les bus sont toujours en retard.

3 minutes après, mon bus arriva.
Je valida mon titre de transport et alla m'asseoir dans le bus presque vide.
Il n'y avait qu'une seule personne présente dans le bus. Il avait une capuche noire sur la tête et devait être sur son portable.
Il releva la tête et regarda par la fenêtre, ce qui fit tomber sa capuche.
Des cheveux rouges. Décidément. C'était Gerard, encore. Il me suivait ou quoi ?
Je baissa les yeux sur mes chaussures pour ne pas croiser son regard.
Je ne cherchais pas absolument à le fuir, il était sympa mais très spécial.

-Oh Frank, salut toi. me dit-il furtivement.

-Oh Gerard.

-T'as pas l'air content de me voir.

-Je ne suis pas content de te voir.

-Je vais essayer d'être moins chiant, me dit-il d'un ton serein. J'aime juste te taquiner, poursuivit-il.

Je leva les yeux au ciel.

Le bus était arrivé à notre arrêt.

Nous descendons du bus et rentrons dans le lycée.
Nous marchons dans les couloirs du lycée lorsqu'un groupe de garçon s'imposa devant nous.

-Alors Way on est gay ? demanda un des garçons.

Tout le groupe se mit à ricaner.

-Par pitié, ferme ta gueule, répondit Gerard.

-De toute façon, les gens comme toi doivent se suicider, rétorqua un autre gars de la bande.

Frustré, je fus prit d'une adrénaline et me rua sur le gars.
Je le poussa d'un coup et il me plaqua contre les casiers.

'Regardez comme c'est mignon, son copain vient le défendre, ricana le premier gars.

Tous les autres gars de la bande se rammenèrent pour venir me frapper.
Je persistais à me défendre mais sans succès.
Gerard s'interposa entre moi et la bande de gars, me tira le bras et me sortit de la bagarre.
Il continuait de me tirer par le bras et nous courâmes le long du couloir, la bande de gars à nos trousses.
La bande nous rattrapa, mais avant qu'ils puissent faire quelque chose Gerard se retourna et mit un coup de poing au premier gars, celui qui l'avait traité de gay.
Après cela Gerard me fit signe de courir, et nous nous refugiâmes dehors.
Nous étions essoufflés.

-Merci Frank, me dit-il d'un ton sérieux.

C'était la première fois qu'il me parlait sérieusement.

-Non. Merci à toi, je sais pas comment j'aurais fait sans toi.

-J'allais pas rester là sans rien faire. me résonna-t-il.

-Qu'est ce que je peux faire pour te remercier ? demandais-je.

-Rien, dit-il en haussant les épaules.

-Ah si. Accepte mon amitié, continua-t'il.

I am not afraid to walk this world alone (frerard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant