chapitre seize

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Point de vue omniscient

Frank ouvrit la porte de la chambre de Gerard mais elle était fermée à clé.

-Gee, ouvre moi.

Aucune réponse.

-Bébé ouvre moi. Je veux juste qu'on parle.

Frank entendit des pas puis Gerard ouvrit la porte.
Il se jeta dans les bras de Frank.

-Je t'aime, lui dit Frank en lui caressant les cheveux.

-Moi aussi.

-On s'en fout de ce qu'ils pensent, hein ?

-Mh.

-Dis moi que t'en as rien à foutre.

-J'en ai rien à foutre.

-Promets moi que t'en as rien à foutre.

-Je te promets que j'en ai rien à foutre, rit Gerard.

-Donc maintenant on va redescendre, et on s'en foutra de ce qu'ils pensent ?

-Oui, affirma-t'il.

Frank hocha la tête et lui sourit. Il ressortit de la chambre mais Gerard lui attrapa le bras.

-Attends. J'ai une idée.

-Qu'est ce qu'il y a ? lui demanda Frank.

-Juste pour les faire chier, on se roule des pelles.

-Gerard... rit Frank.

-Bah quoi ? Me dis pas que ça t'arrange pas. Va pas me dire que ça te dérange que je te demande ça.

Frank rit.

-C'est tellement gay.

-Bah on est gay, c'est normal de faire des choses gay, non ?

Frank haussa les épaules.
Il fixa le sol et réfléchit.

-Maintenant que tu en parles, je crois que si t'avais jamais existé, que je t'avais jamais rencontré, j'aurais jamais été gay. Y'a que toi qui me fait ça, lui expliqua-t'il.

-Donc t'es gay exclusivement pour moi ? J'aime ce concept.

-En quelques sortes, oui, rit Frank.

-Bon, on descend en en ayant rien à foutre ?

-C'est parti.

Gerard lui prit la main et ils descendirent les escaliers.

Mikey était en bas des escaliers, un bol de céréales à la main.

-Ah bah vous êtes revenus, dit-il la bouche pleine de céréales, du lait dégoulinant hors de celle ci.

Gerard prit un air dégoûté.

-Tu manges des céréales alors qu'on vient à peine de finir de manger ?

-J'avais faim, expliqua Mikey en haussant les épaules.

-On devrait t'appeller Milky Way.

Mikey fronça les sourcils.

-Génial. Je déteste ça, affirma-t'il.

Gerard et Frank rirent.

---

Frank s'écroula sur son lit et prit son portable.

frank: c'était cool ce week-end, tu me manques déjà

Il verrouilla son écran et posa son portable à côté de lui.

gerard: oui, toi aussi tu me manques
gerard: je t'aime à demain frrrrrrank

Il sourit en voyant les messages.

frank: va te faire foutrrrrre je t'aime pas.
frank: jrigole à demain sale moche
gerard: tais toi jsuis magnifique
frank: hahahaha
gerard: pourquoi tu rigoles
frank: non comme ça
gerard: mh, à demain
frank: jrigole t'es magnifique :) <3
gerard: je sais, mais pas toi
frank: ok tg
gerard: love <3

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(Point de vue de Frank)

Lundi, 08:28.

J'avais cours de maths. Le cours avait commencé il y a environ dix minutes et Gerard n'était pas là. Il devait sûrement être en retard.

Comme d'habitude, je n'écoutais pas. J'avais définitivement abandonné. Tout ces chiffres, ça m'embrouillait. Gerard était fort en maths. Il devait sûrement être d'une race supérieure, comme tout ceux qui comprennent les maths.

Je sortis une feuille et commençai à dessiner.

Le temps passait beaucoup plus vite comme ça.

-Monsieur Iero, pourriez vous répondre à ma question ?

Je fis volte face.

-Pardon. Quelle question ?

-Quel est l'antécédent de 378 ? s'énerva-t'elle en pointant le tableau de sa règle.

-Je... Je sais pas.

-Si vous aviez écouté, vous auriez su.

Elle haussa les sourcils et se retourna vers le tableau puis interrogea un autre élève.

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Je sortis du bâtiment et me rendis dans la cour. C'était la pause de midi, j'avais déjà envoyé des messages à Gerard mais il ne m'avait pas répondu.

Je parcouru la cour et m'assis sous un arbre puis sortis mon portable.
Je composai le numéro de Gerard et l'appelai.

Il décrocha au bout de quelques sonneries.

-Allô ? Frank ?

Ça n'était pas sa voix.

-Euh... C'est bien le numéro de Gerard Way ?

-Oui. Qui êtes vous ?

-Son petit ami, vous êtes qui vous ?

-Je suis médecin de l'hôpital de Belleville. Vous êtes assis ?

-Euh, oui pourquoi ? Il y a quelque chose de grave ? Qu'est ce qu'il se passe ?

-Gerard a eu un accident de voiture. Il est dans le coma.

Mon coeur s'arrêta. Je refusais d'y croire.

-Quoi ? Non, c'est pas possible. Ça s'est passé quand ? C'est pas possible.

-Ce matin.

Je sentais des larmes me monter au yeux et ma tête commençait à tourner. Je ne me sentais vraiment pas bien. Je devais aller à l'hôpital.

-Je... Je peux venir à l'hôpital ?

-Ça ne servirait à rien. Et puis, je ne vous garantis rien. Il a gravement été blessé à la tête et je ne pense pas qu'il se réveille maintenant. Lui et sa mère sont dans le coma et entre la vie et la mort. Je ne peux même pas vous assurer qu'ils se réveilleront.

Des larmes coulaient lentement le long de mes joues.

-Mais si ça peut vous rassurer, venez. Et si vous ne vous sentez pas bien et avez besoin d'aide, j'ai des contacts.

-Ça... Ça va, merci. Je... Aurevoir.

-Aurevoir.

Je raccrochai et m'effondrai en larmes.

Je sentis quelque chose effleurer mon épaule et susautai.

Je relevai les yeux vers ce qui m'avait effleuré.

-Frank ? Tu te souviens de moi ? Ça va ?

-B... Bob ?

I am not afraid to walk this world alone (frerard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant