chapitre vingt trois

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(Mentions de choses choquantes à partir de ce chapitre)

Point de vue de Gerard

-On t'a fait passer tout les tests. On déchiffre tous les résultats et on viendra te les annoncer. Tu peux maintenant aller te reposer, m'expliqua le docteur Biersack.

Je hochai la tête et retournai dans mon lit d'hôpital.

Je me couvris des couvertures blanches, me recroquevillai sur moi même et m'endormis en pleurant.

1h30 plus tard

J'ouvris les yeux sur le plafond blanc de ma chambre.

-Ah, t'es réveillé.

Je me redressai, baissai les yeux et vis le docteur Biersack en face de moi.

-Alors ? Vous avez les résultats ?

Il s'approcha de mon lit.

-Oui. C'est plutôt positif. Tu n'as aucunes séquelles. Ta blessure au crâne lors de l'accident s'est bien rétablie quand tu étais dans ton coma. À part ça tout va bien. Sauf ton état psychologique. Je dois te prescrire un psychologue. Je sais que tu vas mal et c'est tout à fait normal. Pas besoin de tests pour voir que tu es triste, et je ne suis pas dans ta tête mais tu es sûrement traumatisé de l'accident.

Il me tendit une feuille de prescription à un psychologue.

-Tu peux sortir.

-C'est vrai ?!

-Oui. Mais tu dois beaucoup te reposer.

-D'accord.

Il pointa la chaise à côté de mon lit.

-C'est les vêtements que t'a apporté ton frère. Il m'a dit qu'il avait prit quatre bus pour venir de chez vous jusqu'ici et qu'il t'attendrait jusqu'à ce que tu sortes.

Je fronçai les sourcils.

-Dis moi Gerard, vous avez des problèmes toi et ton frère avec votre père ?

-Bah disons... Qu'il s'en fout un peu de tout, et qu'il est pas vraiment responsable. Si Mikey a dû prendre quatre bus pour venir ici c'est sûrement que mon père voulait pas l'emmener.

-Oh...

Je haussai les épaules.

-Bon... Bah je te laisse te changer. Tu pourras rejoindre ton frère et vous pourrez partir.

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On était enfin à la maison. Après une heure trente et quatre bus, sachant qu'il suffisait seulement de vingt minutes en voiture.

Je ne reconduirait de toute façon sûrement jamais.

Mon "père" n'était pas à la maison. Ça ne me dérangeait sûrement pas. Il aurait probablement fait comme si de rien n'était et comme si rien ne s'était passé.

Je montai les escaliers et allai dans la chambre de mes parents.

J'aimais me faire du mal finalement.

Parce que je voyais enfin la réalité en face : je n'avais plus de parents.

Je m'enfuis de la chambre de mes parents et m'enfermai dans la mienne.

Je pris ma boîte d'anti-dépresseurs et prit une dose bien plus élevée que celle conseillée de base.

J'arrachai tout mes posters. Toutes mes photos. Je renversai et jetai tout ce qu'il y avait sur mon bureau. Je frappai dans les murs.

I am not afraid to walk this world alone (frerard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant