chapitre vingt cinq

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Point de vue de Gerard

Je m'étais sérieusement habitué à prendre d'importantes doses d'anti-dépresseurs et je ne me sentais pas bien et satisfait si je prenais moins que la quantité que je m'étais attitré.

Les seules conversations que j'avais avec mon père étaient basées sur mes médocs mais sinon, rien. Il essayait d'engager, mais je refusais. Je refusais de lui parler pour quoi que ce soit. Il avait décidé de se foutre de tout, je faisais pareil avec lui. J'en avais plus rien à foutre.

J'avais pris du recul sur ma vie actuelle et ne sortais presque plus. Quand je voyais Frank, c'était lui qui venait chez moi.

En fait, je n'avais plus la volonté de rien faire. Je sortais juste pour aller au cimetière. J'y passais des heures. À réfléchir, pleurer. Me dire que j'aurais dû être sous terre.

Et puis ma vie était devenue ennuyeuse.
Encore plus qu'avant.
Je ne parlais plus.
Je fumais encore plus qu'avant.
Je dormais encore moins qu'avant.

Une sensation de vide.

Je ne ressentais plus rien.

J'aurais préféré ne plus rien ressentir.

Le soir, je me couchais dans mon lit et fermais les yeux. Je pensais. Je pensais beaucoup trop pour finalement ne penser à rien de concret.

Je ré-ouvrais les yeux en me disant que ce serait une nuit de plus à ne pas dormir.

Alors je

Mettais mes converses, et mon sweat.

M'assurais que ces putains d'escaliers ne fassent pas trop de bruit afin de ne pas réveiller mon frère.

Prenais mon portable, mes écouteurs et les clés.

Déverrouillais la serrure de la porte d'entrée.

Sortais.

Reverrouillais la serrure de la porte d'entrée.

Sortais les clés de la serrure.

Mettais les clés derrière le pot de fleur devant la fenêtre de la cuisine parce que je ne supportais pas l'horrible bruit que les clés produisaient au balancement de mon corps lorsque je marchais.

Passais le portail.

Mettais mes écouteurs et lançais la musique.

Marchais jusqu'au parc.

M'asseyais sur une balançoire.

Me balançais au rythme du vent.

Contemplais la beauté de ce moment aussi silencieux qu'une pièce ne contenant absolument rien.

J'arrivais parfois à m'endormir sur la balançoire.

Je me réveillais et les choses étaient telles qu'elles étaient lorsque j'étais encore éveillé. Il faisait juste jour.

Mais j'étais toujours aussi fatigué.

J'étais dans une spirale infernale.

Un cercle vicieux.

Je n'avais plus espoir pour rien.

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(N/A) : wow ça fait longtemps. je date quand même. je suis vraiment désolée de l'inactivité mais entre les cours, mon état mental, la flemme et tout les autres petits trucs c'est le bordel.

-ce chapitre est cruellement court mais c'est pour mettre quelques truc en place. :)

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 11, 2018 ⏰

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I am not afraid to walk this world alone (frerard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant