chapitre sept

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3 mois (à peu près) plus tard, un samedi.

Mon amitié avec Gerard n'avait cessé de croître, pour tout vous dire, on restait ensemble 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Il m'avait présenté à ses parents, je l'avais présenté à ma mère, on se voyait tous les week-ends et ses parents s'étaient liés d'amitié avec ma mère.
Mes notes n'étaient pas mauvaises, je m'étais amélioré en guitare, Gerard m'avais appris quelques trucs au piano.
Tout allait pour le mieux jusque là, mais plus depuis hier soir.
Je ne savais pas quoi faire, et je ne pouvais pas sauver la donne. Je ne m'étais jamais senti aussi bien dans ma vie, mais y'avait forcément quelque chose pour gâcher mon bien-être.
Je m'étais fait un ami, qui me comprenait, avec qui j'avais les mêmes centre d'intérêts, et j'allais le perdre.
Comment vais-je lui annoncer que je déménage ?
Je veux surtout pas perdre Gerard, c'est une personne incroyable.
Pourquoi je déménage ?
Ma mère veut un nouveau boulot car elle ne gagne pas assez avec son boulot actuel, on a tout juste de quoi payer la maison et nous nourrir un minimum.
Le pire, je ne peux rien faire pour éviter ça. Je pourrais faire un petit job pour aider ma mère, mais même avec ça je ne gagnerais jamais assez.

Je décida d'appeler Gerard pour qu'il vienne chez moi et que je lui annonce la nouvelle.

13:47

-Frank ! Gerard est là ! me cria ma mère.

Je descendis en vitesse les escaliers, et arrivé à 3 marches du sol, je fis signe à Gerard de monter.

Nous entrammes dans ma chambre et nous asseyammes sur mon lit.

-Ça va ? me demanda Gerard d'un air enthousiasme.

-Non. J'ai un truc à t'annoncer.

Son sourire s'effaça. Il me regarda insistamment de ses yeux verts perçants.

-Que... Qu'est ce qu'il se passe ?

Je pris une inspiration et secoua mes mains, un tic de stress.

-Je... Vais déménager.

-Hein ?! Pourquoi ! me dit-il d'un air choqué.

Il posa sa main sur ma cuisse.

Je ne répondis pas. J'avais redouté ce moment, j'y avait pensé toute la nuit, je ne savais pas comment lui dire.

Il me secoua la jambe.

-Pourquoi ! DIS MOI ! me coupa t'il de mes pensées, d'un ton stressé.

-Ma mère gagne pas assez avec son boulot, elle veut changer, ce qui impliquera un changement d'état.

-Quoi ?! Je. Non. C'est pas possible, je vais vous aider, mes parents peuvent vous prêter de l'argent, je peux faire un job pour gagner de l'argent, faire du babysitting, tondre des pelouses, je m'en fous je fais tout ce que tu veux mais je veux vous aider, tu dois rester ici.

-Gerard... Je ne peux pas te demander ça, je ne te demande rien d'ailleurs, lui dis-je calmement.

-Tu partirais quand...?

-Le mois prochain.

-Putain. dit il en secouant la tête de gauche à droite.

-Voilà.

-J'vais t'aider. Franchement.

-Ça sert à rien. C'est gentil mais je pourrais rien faire pour te remercier. Et même, ne te donne pas cette peine.

-Mais Frank ! J'ai pas envie de te perdre bordel !

Je baissa la tête et regarda mes pieds.

-Je tiens à toi Frank. continua-t'il.

Un blanc s'installa pendant au moins 2 minutes.

-Gerard ?

-Quoi.

-Je... Nan rien.

-Ok.

Le blanc reprit sa place. Gerard jouait avec ses mains, craquait ses doigts, les tordait dans tous les sens.

-J'ai une idée.

Il se redressa.

-Quoi ? demandais-je.

-On va faire de la musique. Pour gagner de l'argent. Et j'irais travailler au market.

-Gerard...

-On va essayer ! Je vois pas où est le problème. On ira jouer au parc après les cours, et j'irais travailler le week-end.

-Je vais travailler avec toi. T'es un malade... T'as pas besoin de faire tout ça pour moi.

-Je le fais pour toi mais aussi pour moi. Je le vivrais très mal si tu devais partir, me dit-il sérieusement.

-Oh...

Il tourna la tête vers moi.
Je fis de même et le regarda dans les yeux.
Il me prit dans ses bras.
Ça fesait longtemps que je n'avais pas fait de câlin à quelqu'un.
Ça faisait du bien.
Mon coeur battait à 100 à l'heure.

-Vous allez vous en sortir... Je te le promets. me chuchota-t'il.

Une semaine plus tard

Le "plan" se déroulait comme prévu. On jouait au parc, devant des magazins. En tout on avait gagné 215€.
Ma mère faisait des heures en plus au boulot, je la voyait donc beaucoup moins.
Je ne lui avait pas parlé de mon aide et celle de Gerard. Je pensais lui dire quand on aurait récolté assez d'argent.

I am not afraid to walk this world alone (frerard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant