Titre inconnu

Chapitre 20

Titre inconnu.

Dans la grande demeure royale du roi de Veïna.

Olfa se présenta au roi Asoka sous ses ordres. Malgré ses craintes, la grande dame n'aurait jamais pu penser que tout cela n'était qu'une mascarade afin de lui tendre un piège. Toute tremblante dans la salle du trône, Olfa observa Odon le visage furieux l'approcher. Il resta silencieux et salua le roi face à lui qui les regardait avec un tel plaisir d'arrogance et de provocation.

« Tient Odon, nous étions tous les deux entrain de..., s'exprima Pouya d'un air arrogant mais Odon l'interrompit.

- Votre altesse, je dois ramener ma femme à notre demeure, je vous demande pardon de me retirer aussi rapidement, lui dit-il sans poser son regard sur Olfa qui demeurait inquiète.

- Je comprends, retirez-vous donc », lui accorda Pouya.

Quelques instants plus tard, de retour à la demeure principale.

Olfa dans la chambre se tenait face à Odon et arrivait à peine soutenir son regard face à lui.

« Regarde-moi, lui ordonna-t-il. Elle leva angoissée les yeux afin de le regarder. Les rumeurs qui couraient dans le temps étaient-elles vraies ? Lui demanda Odon.

- Je...

- Cela est-il vrai en mon absence après que tu aies cru entendre ma mort, que tu aies eu une aventure adultère avec le roi qui était dans le temps prince ? », lui demanda Odon. Olfa lui répondit négativement en secouant la tête.

« Je t'écoute donc et je veux entendre toute la vérité », lui dit-il. Toute nerveuse Olfa raconta ce qui était arrivé.

« Durant ton absence, je sortais à peine pour me rendre au marché afin de me réapprovisionner, je n'étais plus seule en moi, je devais faire attention. Un jour, le prince Pouya est arrivé à moi et a été d'une impolitesse sans nom. Je l'ai donc rejeté en lui faisant comprendre que j'appartenais à un autre homme. C'est alors, après quelques mois la naissance de Méria, il m'a proposé de devenir l'une de ses épouses parce que j'étais déclarée veuve, mais j'ai décliné son offre, parce qu'il m'était impossible de vous oublier peu importe tous ces regards qui me maudissaient », lui dit-elle.

Le visage d'Odon s'adoucit. Il prit à la suite son épouse angoissée dans ses bras. Son geste tendre surprit et apaisa en un instant Olfa.

« Sais-tu ce qui me manque ?

- Quoi donc ?

- Ces fois où je ne t'avais pas près de moi durant la guerre, même quand nous étions en froid, je repensais à nos premiers jours de jeunes mariés, tu me nourrissais.

- Que veux-tu donc dire ? Lui demanda Olfa en fixant son visage avec confusion.

- Refais le donc, nourris-moi avec tes délicates mains, lui réclama Odon.

- Comment pourrais-je le faire en attirant la jalousie de ma coépouse ? Faisons cela uniquement en intimité », lui proposa-t-elle. Son regard se concentra quelques instants dans celui d'Odon en raison de tous ses questionnements. 

« Odon, pourquoi m'as-tu choisi en tant que femme, alors que de nombreuses attendaient que vous franchissez le seuil de leurs demeures afin de leur demander la main à leurs pères ? Lui demanda Olfa qui baissa son regard. Je n'étais qu'une simple esclave, l'aviez-vous fait uniquement par attirance ? Si je n'étais pas belle selon votre regard, vous n'auriez jamais posé vos yeux sur moi ? Mais cette beauté en question finira un jour par périr, m'aimeras-tu toujours en retour ? ».