Titre inconnu

Chapitre 2

Titre inconnu.

Dans la maison des noces.

« Odon, vous coiffez tout comme le fait une femme, commenta avec étonnement et le sourire la nouvelle épouse.

- J'observais en cachette mère le faire à ma jeune sœur et j'ai beaucoup appris, il s'agit bien de la première fois que je le fais, que cela ne sorte pas de notre chambre », lui dit-il. Cet homme ne voulait donc pas que des rumeurs fassent écho sur sa personne et faire de lui la risée des hommes du pays.

« Je ne souhaiterais pas que la honte puisse venir à vous », lui répondit son épouse en souriant. Elle le vit fouiller dans sa poche et sortir un objet qui était enroulé dans un petit tissu. Il le déballa et lui montra un fruit qu'il lui avait amené.

« Cela me peine de voir que seule la bouillie soit ta nourriture, mange cela, je te l'ai spécialement fait apporter.

- Cela n'est pas interdit ? Lui demanda-t-elle. Elle jeta un œil à la porte de la maison où se trouvaient à l'extérieur les femmes gardiennes.

- Personne ne sera mis au courant », lui répondit-il en amenant le fruit à sa bouche. Elle croqua une bouché dans ce fruit.

« Même en mangeant ainsi cela te rend magnifique », lui dit-il en la dévorant des yeux. Son épouse abaissa timidement son regard et prit le fruit des mains d'Odon afin de le manger seule. Odon rit subitement, ce qui fit relever les yeux de son épouse qui le regarda avec interrogation.

« Je ne me trompe pas, tu as de même du caractère, lui dit-il.

- Le saviez-vous, que je suis une cigogne ?

- Non, je ne le savais pas, lui dit-il avec étonnement.

- Et vous un jaguar, tout comme ce que j'ai vu de vous.

- Oui.

- C'est pour cela, que votre peuple ne souhaite pas m'accepter tout comme votre femme, nous sommes bien d'une communauté différente, lui dit-elle.

- Et nous sommes humains, lui rectifia-t-il. Olfa à partir de demain, officiellement aux yeux de tout notre peuple, tu seras ma femme, nous quitterons cet endroit et je t'emmènerai enfin à notre demeure que j'ai fait construire pour ma future femme et pour mes enfants ».

Olfa leva son regard sur son mari, c'était bien la toute première fois qu'il appelait par son prénom.

« Vivrons nous seuls ? Lui demanda-t-elle.

- Hum, comme je l'ai toujours convenu lui dit-il. Cela te convient-il ?

- Peu importe l'endroit, cela m'aurait convenu ».

Le lendemain, les jeunes mariés quittèrent le lieu nuptial pour leur demeure. Celle que le grand guerrier eut fait spécialement construit.

Posée sur une charrette Olfa observa Odon faire arrêter l'âne face à une petite maison d'une petite ville de l'ancien temps dans le pays Veïna. Elle comprit dès alors qu'il s'agira du lieu qu'elle habitera jusqu'à sa mort.

Elle descendit et observa le toit fait de paille sur la maison en pierre. Elle suivit les pas d'Odon qui la fit entrer tandis qu'autour les habitants les observaient. Certains ne se privaient aucunement pour médire sur ces nouveaux mariés, qu'ils voyaient tout comme un mauvais présage. Des rumeurs sur cette union, ne perdirent pas de temps avant de se propager chez les habitants de Veïna.