Titre inconnu

Chapitre 18

Un soir, Vaïté comme à ses habitudes posa les plats aux pieds de Kadya et Odon afin de les servir. Odon tenait dans ses bras son fils Daye qui lui accaparait toute son attention.

« Vaïté avant que tu puisses te retourner assis toi donc », lui demanda Odon. Vaïté confuse s'assit face à lui et attendit qu'il puisse lui parler.

« Ta mère m'a fait comprendre que tu as atteint un âge important et que tu es devenue à présent une femme, il est important que t'y sois préparée. Ta mère songe à ce que l'on te trouve un homme bon pour envisager un futur mariage », annonça Odon qui laissa Vaïté sous le choc.

Elle leva son regard pour regarder Kadya qui affichait un sourire narquois. La jeune fille comprit que les dires en question provenaient que d'une seule personne : la princesse. Vaïté baissa tristement son regard face à Odon.

« C'est un vrai bénéfice, que tu sois mariée à un jeune âge, sachant que tu es une enfant sans parent, lui conseilla la princesse.

- Père est-ce donc la chose que vous souhaitiez ? Lui demanda Vaïté d'un regard attristé.

- Je ne souhaite que ton bonheur, lui avoua Odon.

- Dans ce cas je le ferais comme vous l'aurez décidé », lui répondit-elle en serrant un bout de sa robe entre ses mains.

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Le lendemain alors qu'Olfa s'était absentée la veille pour se rendre chez sa belle-mère, elle apprit la nouvelle par Kadya.

« Un mariage ? Vaïté ? Demanda-t-elle furieuse à Kadya.

- Une enfant ramassée dans la rue et qui se proclame fils d'un homme de rang royal, ne serait-il pas préférable qu'elle se marie à un jeune âge avant que le peuple entier puisse l'apprendre et qu'elle devienne la risée de tous et finit seule... ? », répliqua la princesse que trouva contradictoire Olfa. Olfa ne lui laissa pas terminer qu'elle lui tourna le dos pour entrer dans la chambre de Vaïté. Elle la retrouva assise silencieusement sur le sol et le regard plongé dans le vide.

« Vaïté ? Lui dit-elle tristement. L'as-tu donc accepté ? 

- Père a été très bon avec moi et il s'assura de me trouver une bonne personne.

- Veux-tu donc me quitter ? Lui demanda tristement Olfa.

- Serais-tu malheureuse que je m'en aille ? », répliqua Vaïté en fixant les yeux tendre de sa mère. Sans pouvoir le retenir, Olfa pleura et prit la jeune fille dans ses bras.

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Au même moment au sein du camp d'entraînement. Attentivement, Odon veillait d'un regard sur les jeunes soldats qui se formaient sur un grand espace au combat. Il en profitait afin de se confier à son ami de tous les jours, le guerrier Lutumba.

« Un mariage ? N'est-elle pas trop jeune ? Demanda-t-il avec un air très surpris.

- Selon sa mère, il serait préférable qu'elle puisse le faire en raison de sa condition, lui dit Odon qui semblait ne plus être sûr de lui-même ainsi que de ses décisions prises.

- Une chose dont seule les femmes connaissent, lui supposa Lutumba. Mais entre nous chef, voulez-vous aussi voir aussi vite votre fille dans les bras d'un autre homme que vous ? ».