Mannequin Vogue, Eren Jaëger. ~Ereri !~ [Tome 1]

Chapitre n°37

Je restai au fond du gouffre, pourquoi des gens qui ne nous connaissaient pas personnellement avait le droit de nous juger ? De nous agresser ouvertement ?

J'ai mal, mal au cœur. Je suis un fardeau pour Eren, et je m'en rends compte que maintenant, je suis vraiment un abruti fini. Je me redresse dans le canapé. Il n'est pas là. Il n'est jamais là.

Un petit mot est rester sur la table. Je le prends.

« Mon amour, j'ai une affaire importante à régler, je reviens le plus vite possible.

Je t'aime.

Eren. »

Malgré moi, je souris niaisement devant ses mots doux. Il est adorable, je n'y peux rien, je l'aime. Je me lève et laisse ma couverture sur le canapé. Je l'aime tellement...

Je vais dans la chambre et prends un sac avant de le remplir de quelques affaires. Je prends un peu d'argent sur moi, et ce qui pourrait m'être utile. Je l'aime tellement...

Après tout, si je suis plus là, il n'aura pas d'ennui. Il sera tranquille... Et je fais ça par amour. Je met le sac sur mon épaule. Je commence à marcher vers la sortie d'un pas hésitant.

Je fais ça pour son bien.

Je fais ça pour son bien...

Je fais ça...pour son bien...

Je fais... Je fais...

Je m'écroule au beau milieu du salon en fondant une nouvelle fois en larme. Je... Je... Je l'aime tellement, je ne peux pas !

Les sanglots me secouent dans tous les sens. Une porte s'ouvre doucement, je n'y prête même pas attention, et me laisse aller.

- « LIVAÏ ! »

Eren se précipite vers moi, en me prenant dans ses bras.

- « Livaï, mon amour...

- Je... Je suis ! Je suis désolé ! Je... Voulais partir... Mais je ... Je t'aime tellement... Je ! Je... » ma voix et entrecoupée par les sanglots, il colle ses lèvres aux miennes pour me faire taire.

- « Ne t'excuse pas pour ça mon Livaï, je suis là, et je resterai avec toi. Tu sais, je t'aime aussi. Je ne veux plus jamais que tu t'en ailles... Compris ?

- Mais... Si... Si je pars...Tu n'auras ... Plus de problème...

- Si j'en aurais un énorme ! Si gros que je ne pourrais pas le surmonter.

- C'est quoi ... ?

- Si jamais je te perdais je n'arriverais pas à m'en remettre. »

Il me regarde tendrement, des larmes coulent d'elles mêmes sur mes joues devenues bouffies. Je sers sa chemise. Je sanglote entre ses bras.

- « ...Eren. »

Je l'aime tellement...

Il me soulève et se dirige vers notre lit. Je reste accroché à lui. Il me pose délicatement sous les couvertures avant de se mettre à côté de moi. Je me resserre automatiquement contre lui. Son odeur m'avait manqué.

Je m'assoupis, dans ses bras.

Je me réveille deux heures plus tard, à nouveau seul dans le lit. Je me redresse et sors de la chambre pour le voir sur le canapé en train de remplir des formulaires. Je me glisse sans bruit derrière lui et passe mes bras autour de son cou.