Je l'avais repéré il y a de ça deux semaines. Il était seul avec pour seule compagnies ses regrets et ses remords. Il dormait dans sa voiture. Quelque fois, il la bougeait de place mais il n'allait jamais trop loin. Pourquoi ne s'en allait-il pas de Beacon Hills si rien ne le retenait ici ?
Je le guettais du haut d'un toit, comme j'en avais l'habitude, quand soudain plusieurs hommes armés encerclèrent la voiture. C'était des chasseurs, des hommes de Gerard. L'un d'eux toqua à la vitre de la voiture se qui fit sursauter le jeune homme à l'intérieur. Ils le firent ensuite sortir de force et pointèrent leurs armes sur lui. Le loup sorti immédiatement ses crocs et se battit du mieux qu'il pu. Mais même quand on est un loup, on n'est pas invincible face à une dizaine d'hommes équipés d'armes derniers cris avec des balles en argent ou de l'aconit de plusieurs sortes. Ni une ni d'eux, je me décidais à sauter du toit sans faire le moindre bruit et m'avancer vers les hommes, toujours occupés à agresser ce pauvre loup solitaire.
- Ah le vieux Gerard... il ne sait toujours pas ce qu'est l'honneur à ce que je vois, m'exclamais-je.
Tous se retournèrent vers moi pour me dévisager, certains pointèrent leurs armes sur moi.
- Ah ah ah ! Si j'étais vous, je réfléchirai avant de faire ça ! Savez-vous au moins qui je suis ?
Aucun d'eux ne pipa mot, ils se regardèrent simplement.
- Et bien alors, il faudrait réviser votre histoire sur les grandes familles de chasseur... il n'y a pas que les Argent vous savez, surtout que d'après ce que l'on dit, ils ne sont plus tellement dans la course.
Celui qui semblait mener l'opération s'exclama :
- Evans ! Tu es la fille de la famille Evans, la plus grande famille de chasseur de France ?
- Comme tu dis... mais les Evans ne s'en prennent certainement pas à un loup, enfin à ce qui y ressemble, si il est seul, faible et sans défense.
Le loup en question me dévisagea sans rien dire, trop affaibli pour dire quoi que soit.
C'est un honneur ! Vous êtes venu vous joindre à nous ? S'exclama le « chef » en me tendant la main pour que je lui sers. J'attraper la sienne et aussi vivement que je pus, je l'attaquais et le mis à terre avant de m'en prendre aux autres.
Tous les cours de combat que m'avait forcé à prendre mon père me servaient enfin. Néanmoins, je devais avouer que face à cinq hommes armés jusqu'aux dents, un peu d'aide n'était pas de refus. Me voyant faiblir, le blond se releva tant bien que mal et se chargea des deux hommes à ses côtés et à nous deux, nous avions réussi à tous les mettre à terre.
- Vite, ils ne vont pas rester dans les vapes très longtemps ! M'exclamais-je en attrapant le bras du loup pour le supporter.
- Les clés sont sur le contact, me répondit-il en grimaçant à cause de la douleur.
- Non, on ne peut pas prendre ta voiture, ils vont suivre les traces. Viens, la mienne est garée plus loin.
Arrivée à mon véhicule, j'aidais l'oméga à grimper dans la voiture puis démarrais aussi vite que possible.
Une fois devant mon appartement, je garais la voiture dans la ruelle en cas d'urgence. Quelques minutes plus tard, je me retrouvais à soigner le loup solitaire qui étais allongé sur mon canapé. Je pensais ses plais comme je pus mais c'était à lui de faire le plus gros du travail.
- Il faut que tu déclenches le processus de guérison.
- Je n'y arrive pas...
- Tu n'essayes même pas ! Tu veux crever ou quoi ? Parce que moi pas, j'ai pas fait tout ça pour ça.
Il me fixa étrangement avant de demander :
-Pourquoi tu fais ça ?
Je le regardais à mon tour et fis luire mes yeux d'une couleur bleutée tandis que les siens s'ouvrirent en grand.
- Tu es un loup ? Comment s'est possible ?
- On verra ça après, pour l'instant il faut que tu te guérisses, commençais-je à m'énerver.
- C'est pas aussi facile pour moi, je ne suis pas un vrai loup.
- Tu crois que je le sais pas Raeken ? Tu es la première chimère mais ce n'est pas une raison pour pleurnicher. Bouges toi maintenant, dis-je en plongeant mon regard dans le siens.
On se scruta quelques instants puis la minute d'après, ses plais avaient disparus.
- Tu vois quand tu veux, fis-je remarquer.
Il ne releva pas mais se redressa sans rien dire, comme si il attendait quelque chose de moi. Non décidé à parler, je n'en dis rien.
- Je suis la première chimère que les docteurs ont créé, je suis un monstre, tout le monde le sait, j'ai tué ma sœur quand j'étais enfant, j'ai tué plusieurs des autres chimères pour avoir leur pouvoir,... commença-t'il à expliquer.
- J'ai tué mon petit ami, le coupais-je, la voix tremblante.
- C'est pour ça que tu as les yeux bleus ?
J'hochais la tête puis expliquer à mon tour :
- Ma famille est une famille de chasseur très connu en France, alors quand je suis tombée amoureuse d'un loup garous, mes parents étaient fous de rage. Ils le traquèrent, lui et sa meute mais moi j'en avais de ça, j'en avais assez de tuer des gens sous prétexte qu'ils étaient différents. Alors je suis partie avec Jonathan. Mais si c'était inimaginable pour mes parents que mon copain soit un loup, c'était impensable pour la meute de Jon que leur alpha soit avec une chasseuse alors l'un d'eux m'a gravement attaqué. Jonathan n'a pas eu le choix, il m'a mordu pour me sauver la vie. Et quand mes parents m'ont vu transformer pour la premières fois, ils sont devenu fou, ils ont dit que pour me rattraper je devais le tuer, tuer Jon. J'ai encore refusé alors ils ont dit qu'il le torturerait, qu'il tuerait sa meute toute entière. Mes parents étaient réputés pour la mort longue et douloureuse qu'il infligeait aux créatures surnaturelles qu'ils prenaient en chasse. Alors, j'ai pris mon arbalète et après l'avoir embrasser, j'ai tiré une flèche dans le cœur de celui que j'aimais, et ça m'a couté ces yeux bleus, et bien plus encore. Après ça je me suis juré de ne plus laisser mourir de créatures surnaturelles innocentes.
Théo me scruta pendant un long moment, durant lequel il assimilait tout ça surement puis il me dit :
- Mais moi je ne suis pas innocent...
- On fait tous des erreurs, et, je ne dis pas qu'on a tous droit à une seconde chance mais je pense que toi, oui, répliquais-je, toujours en le regardant dans les yeux.
De nouvelles minutes s'écoulèrent durant laquelle on se regarda dans le blanc des yeux, encore, fâcheuse habitude que je ne comprenais pas. Perdu dans mes songes, je ne réalisais pas que Théo avait mis ses mains de part et d'autre de mon visage et m'avait subitement embrassé. Je ne réalisais même pas que j'étais en train de lui rendre son baiser. Mais même si j'avais voulu le repousser, je ne pense pas que j'en aurais eu la force.
- Tu n'es plus seul, murmura-t'il.
Je ne saurais dire s'il s'adressait à moi, dont lefait d'être seul était une hantise, ou s'il se le disait à lui-même. Mais peu importe,il fallait avouer qu'on s'était bien trouver.
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Imagines...
FanficAs-tu déjà rêvé d'une belle histoire avec ton acteur préfèré ? T'es tu déjà imaginé vivre des aventures sensationnelles avec ton personnage de film ou de série favoris ? Et bien imagines et laisses toi transporter...