Les Etats-Unis sont riches en diversité et différence qui en fait un grand pays.
Aux XXIeme siècle, chaque personne sur Terre est libre. Chaque personne a le droit d'être différent.
Mais qui a dit que la discrimination n'existait plus?
Tara est une...
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Si l'on devait vous offrir ce que vous voudriez, là, maintenant. Que feriez-vous? Laisseriez vous la personne que vous aimez le plus au monde sachant que votre amour, n'est pas sûr.
Que tout peut couler d'une seconde à l'autre."
Cameron Nills
"-Et donc tu es accepté à Harvard."
Mon cerveau s'était stoppé à l'entente de ces mots. Harvard était la meilleure université des Etats-Unis. Seuls les génies y entraient. C'est-à-dire les gens comme Tara, pas moi. Je ne pouvais pas accéder à cette université, alors qu'il y avait des gens comme Tara qui méritait cette opportunité. Tara mérite 100 fois plus cette chance que moi. Elle s'est toujours donné à fond pour y être admise. D'un autre côté, une voix me disait que je devais le faire, que ma vie ne dépend pas de Tara, et que mes choix ne doivent dépendre de Tara. J'étais comme coupé en deux, une partie de moi disait à l'autre ce que je devais faire. J'étais mentalement perdu. Mon père, lui, me fixait sérieusement, en attente d'une réponse, les bras croisés.
Je me décidai d'ouvrir la bouche devant l'impatience de mon père.
"-Et c'est super, papa, mais je ne crois pas que ça soit une bonne idée...
-Mais qu'est-ce que tu racontes Adrian! C'est la meilleure idée que je n'ai jamais eu. De plus le conseil d'Harvard est impatient de te recevoir. Ils ont hâte d'avoir cet entretien avec toi. Tu as tout intérêt d'y aller. C'est ma carrière qui est en jeu et la tienne aussi, alors évite de la saccager avec ton imbécile de charbon noir ou de négresse."
Un gout amer prit place dans ma bouche. Je détestais que mon père insulte Tara de la sorte. Tara était une humaine comme tout le monde avec une faculté de réfléchir et penser. Elle méritait le respect et tout ce qui s'en suis. La dénigrer était complètement imbécile et immature. J'avais l'impression de me retrouver en face d'Ashley et de ses amis quand il parlait d'elle comme cela. J'aimerais que toutes ces personnes qui on souvent critiqué Tara, ouvrent enfin les yeux sur elle et sur sa manière d'être. Je ne m'attends pas à ce qu'ils l'aiment mais qu'ils sachent tolérer comment elle est et qui elle est. Je ne supporterais pas qu'elle finisse comme Shade.
"-Ne parles pas d'elle comme ça. Tu ne la connais pas. D'ailleurs cette place, je n'en veux pas. Tara la mérite. Pas moi et tu le sais. Tara Marius est la meilleure élève de ton établissement. Je ne peux pas me permettre d'y entrer tout en sachant que j'aurais pris la place d'un autre élève.
Il se leva d'un coup, la colère déformant son visage. Il appuya ses mains sur son bureau en verre et planta ses yeux dans les miens.
-Je ne veux pas de ton accord. JE sais ce qu'il y a de mieux pour toi. Tout ce que JE te demande est de m'obéir au doigt et à l'œil, sans rechigner. Et toi, tu veux tout foutre en l'air avec le goudron qui te sert de copine. Cameron Adrian Karl Nills, vous avez tout intérêt à faire ce que je vous dis, sinon il se pourrait bien que je me vois dans l'obligeance de renvoyer votre machin, et de faire de mauvaises appréciations sur elle et d'ainsi de minimiser ses chances d'entrer dans une université digne de ce nom.
Il m'avait coupé tout moyen de parler. Il était prêt à briser le rêve de Tara pour que je lui obéisse. C'était complètement dégueulasse. Il me dégoûtait. Tout son être me répugnait. Il m'avait pris dans son piège. Il suffisait que je fasse quelque chose de travers et Tara pourrait en subir les conséquences. J'étais forcé de représenter le parfait fils, celui que j'étais avant que ma mère ne perde la parole. C'était le prix à payer pour qu'elle puisse avoir l'avenir dont elle rêvait.
- D'accord. Je ferai ce que tu me diras.
Il sourit de toutes ses dents et me fit signe de m'en aller.
J'étais piégé par amour.
Tara Marius
Je me levai de ma chaise à la fin de son monologue et lui flanquai la plus grosse gifle de toute sa vie. Elle releva la tête avec un sourire qui me faisait froid dans le dos. Elle me faisait peur. Son visage était celui d'un démon camouflé en ange. La rage émanait de mon corps. Je ne savais même pas que j'étais capable d'autant détester une personne de cette manière. Je lui donnai une deuxième gifle, aussi forte que la première. Aucune réaction de sa part. Elle se foutait complètement de ma gueule. Elle savait que j'allais finir par m'arrêter. Elle attendait juste que je le fasse. Elle m'avait abandonné, se laissant pour morte, et pourtant elle connaissait parfaitement chacune de mes réactions, chacun de mes gestes. Elle savait tout de moi. Elle n'avait jamais été là. Mais elle savait tout.
La voir aussi indifférente me dégoûtait. Si bien que j'avais levé ma main une troisième fois pour la gifler.
"TARA ARRÊTE!"
Ma tante avait crié si fort que je m'étais complètement figée. Sa main retenait mon bras fermement. Ma mère, elle, me scrutait de ses yeux de vipère, un sourire machiavélique sur le visage.
Mais qui était donc cette femme?
"-Je savais que tu allais réagir comme cela. C'était prévisible. Je suis juste passée afin que tu saches que Maman est de nouveau en vie. Ma chérie tu m'as tellement manqué!
Elle se rua vers moi pour me prendre dans ses bras. Je me défis de son emprise et la giflai une troisième fois.
-JE NE VEUX PAS DE TES PATTES IMMONDES SUR MOI!, dis-je pleine de rancœur et de haine, TU N'ES PAS MA MERE! MA MERE EST MORTE. Je ne veux pas que ni toi, ni mon imbécile de géniteur, retourniez dans ma vie. Vous avez choisi de la quitter, subissez les conséquences de vos actes. Ma seule famille est Aaliyah!
Elle me dévisagea avant de se tourner vers ma tante.
-J'ai été heureuse de te revoir, cher ex-belle sœur. Merci d'avoir fait l'éducation de Tara. Néanmoins, je suis navrée.
Elle me regarda avec un sourire malicieux avant de dire.
-J'espérais que Bertrand et toi, viviez ensemble. Tu sais Bertrand Nills."
Mon visage se décomposa. Aaliyah avait eu une aventure avec Monsieur Nills?!
Elle se dirigea dans ma direction et me pris dans ses bras. Elle chuchota une phrase à mon oreille.
"Tu es sous ma surveillance, Tara. La mienne."
Elle me fit encore un de ses sourires avant de s'en aller.
