Texte D'une Fille Pas Comme Les Autres

Et si je pars...

Hey vous, maman, papa. Elle ou encore toi qui est derrière ton écran qui est entrain de m'écouter balancer des mots les un derrière les autres. C'est sûrement complètement stupide, je dois t'avouer que je te comprends, écouter une banale fille raconter sa putain de vie alors qu'à la minute où tu m'écoute des choses bien plus graves arrivent dans le monde. Peut être bien que je suis trop naïve et que j'en dis trop, je ne sais pas. Je suis peut être q'une pauvre abrutie qui sait, les commencements à sourire comme un idiot ou à pleurer comme un bébé. 

Aujourd'hui j'ai à te parler sérieusement, oui ça m'arrive d'être sérieuse tu vois. Peut être que pendant que tu prends un peu de ton temps à m'écouter je devrai en profiter pour me libérer, pour exposer ma peine, pour te raconter tout ce qui ce passe dans ma tête. Mais en fait non pas question, je ne sais pas crever l'abcès ça serait bien trop simple et ça te rendrais tellement heureuse que je me libère un minimum mais tu imagines toi, arrêter de montrer que je suis forte. Non ce n'est pas possible, c'est même impossible, je suis une battante vous me le répéter sans cesse. 

Il faut continuer de dire que ce n'est rien, que tout va bien même si c'est faux, même si par moment je crève de l'intérieur. La vie est parfois compliqué tu sais, je préfère mentir à mon petit être en lui affirmant que je suis entrain de m'en sortir, puis je me dis simplement que tant que je suis en vie, tant que mon coeur bat c'est que tout va pour le mieux alors autant me convaincre que je vais bien, arrêtées ce mensonge se dire qu'on est détruit à l'intérieur, non il ne faut pas, il ne faut surtout pas. Je ne veux pas accepter le fait que je suis une victime même s'il m'arrive de souffrir énormément, je me dis qu'il y a pire dans ce monde alors pourquoi se plaindre quand on a tous ce dont nous avons besoin et si à l'heure où je te parle c'est la fin, si je m'en vais demain et c'est aujourd'hui je vivais mes dernières heures, mes derniers moments à vos côtés, si ma vie prenais un autre chemin et que je partais loin de tout. 

Ces démarches propulsé tout droit dans les nuages, ce serait bien n'est ce pas peut être bien que c'est que j'attends, peut être qu'aujourd'hui la vie ne voudrais plus de moi, peut être que je n'est plus l'autorisation de vivre. Au final on ne peut pas savoir le moment où notre coeur s'arrêtera sauvagement de s'arrêter de battre. Et qui sait demain a ton réveil je ne serais peut être plus là, peut être que je serais partis dans un autre pays ou alors tout  droit dans les cieux. Seul l'avenir pourra te le dire mais ne t'inquiète pas. 

Texte oral d'Angé Saab