My bodyguard

Chapitre 5: Décompression

Une personne cogne à ma porte. Une main ferme, mais respectueuse, normal quoi?

«-Mademoiselle Alice, vous êtes réveillé?
-Bon sang Jace! lançais-je grognonne. Je suis juste Alice.
-Vous être donc réveillé! C'est parfait, vous pouvez vous rendormir, je voulais juste voir si vous étiez encore en vie...»

Je ne pouvais m'empêcher de rire. C'était la première fois que je lassais échapper un rire depuis que je suis arrivé ici. Je me suis surprise. Cette nuit de sommeil avait aidé.

«-Vous savez que je rigole, rajouta-t-il subitement. Il est préférable de prendre son petit-déjeuner éveillé...»

J'ouvris la porte. Pour la première fois, j'ai regardé Jace. Il était grand, musclé et vraiment très très jeune. Il devait avoir mon âge. C'est ridicule! C'est sûrement pas lui mon garde du corps! À cet âge-là, il doit être encore au lycée. C'est incroyable. Il portait pas son uniforme, il portait des vêtements décontractés et normaux. Je me portai sur son visage. Il n'avait pas une mâchoire carrée, mais il avait de la gueule. Ses cheveux bruns rendaient ses yeux bleus encore plus bleus et ses lèvres roses pulpeuses faisaient ressortir ses dents blanches. Il n'avait absolument rien d'un garde du corps et je commençai à m'emballer.

Mon garde du corps était un gamin pas formé. J'allais mourir. Je ne suis pas en sécurité. Il se tenait là, les yeux plongés dans les miens, avec une assiette pleine dans les mains.

«-Je sais que je suis jeune, mais je suis formé, je vous...
-Tu.
-Je te promet.
-Tu dois avoir quoi, 18 ans? essayais-je de deviner.
-Exactement et toi tu en as 16 car tu es encore jeune et parce que tu es née en Septembre, donc tu auras 17 ans dans deux ou trois semaines.»

Je plissai des yeux. J'aime pas quand une personne en sait trop sur moi.

«-J'ai doublé mon CP, pas besoin de me rappeler que je suis nul.
-Tu as tout à fait raison, tu es incompétent. J'exige d'avoir un garde du corps qui a passé son CP!
-Alors là, c'est de la discrimination! Je refuse d'être traité de la sorte! Je ne peux pas travailler dans ses conditions! Je ne peux pas!
-Dommage!» dis-je avec un sourire en coin, en prenant l'assiette et en fermant la porte derrière moi.

Je l'entendis rire. Jace était un mec super drôle et sympathique, mais j'avais toujours cette petite voix qui me disait de le craindre, qu'il était beaucoup trop jeune. Je suis probablement sa première cliente, mais une autre me faisait dire que jamais mon père m'aurait confié à n'importe qui.

«-Au risque de vraiment me faire renvoyer, me dit Jace en arrière de la porte, je tiens à te dire que je suis le meilleur en armes martiaux de mon âge, mon père m'a élevé en me montrant toutes les choses à savoir pour être un garde du corps parce qu'il en était un. J'ai fait plusieurs années de boxes ainsi que de Karatés et du hockey. Cela fait que j'étais toujours le plus carré de la classe, mais ça, ce n'est pas important.
-Tous ça en même temps?
-Non. Mon père m'apprenait depuis bébé les risques du métier et me disait quoi faire dans plein de situations. Vers mes quatre ans, j'ai commencé le karaté, je n'aimais pas vraiment ça, mais j'en ai fait jusqu'à mon entrée au collège. Là, j'ai commencé le hockey. J'ai aimé ça, mais en Quatrième, j'ai commencé la boxe. En Troisième, je voyais bien que ça ne marchait plus trop dans mon horaire, alors j'ai arrêté le hockey et je ne faisais de la boxe seulement quand j'avais du temps libre, ce qui arrivait souvent. En Seconde, j'ai commencé les arts martiaux et se fut un coup de foudre. J'en faisais toujours. Cela m'a rendu très performant et je suis rapidement devenu le meilleur continental à 18 ans. C'est comme ça que ton père m'a trouvé. Je serai franc, tu es ma première cliente, mais j'ai l'impression d'avoir fait ça toute ma vie grâce à mon père alors, j'ai probablement plus de connaissances que plusieurs gardes du corps qui en font depuis des années.
-Attention, à force de trop te venter, tu ne rentras pas dans la porte! dis-je sarcastiquement.
-J'ai intérêt à être encore en position de rentrée dans la porte puisque nous risquons de passer beaucoup de temps ensemble.
-C'est une menace?
-C'est une certitude, désolé.»

Je sentais qu'il souriait. Cela faisait déjà un jour qu'il était mon garde du corp et me voilà déjà attaché à lui. Il est drôle, il est beau (j'avoue), mais je n'ai pas la tête à ça. J'avais encore l'image de cette homme sans visage qui me touchait... j'eu des frissons.

Ça faisait trois semaines et j'ai encore peur de me trouver seule dans le noir. Je me sans tellement stupides à dormir avec ma lampe de chevet allumée, mais je n'avais aucune autres possibilités.

«-Alice, ça va?
-Oui, mantis-je, j'ai juste eu une petite pensée pour mes amis au lycée.
-J'ai bien hâte de voir si tu fréquentes des gens avec qui je pourrais parler de plein de trucs pour me fondre dans le décor, comme il y avait dans mon contrat.
-Te fondre dans le décor?
-Oui, affirma-t-il, si le salopard qui ta enlevé est dans les parages, il ne se doutera jamais que je suis ton garde du corps, enfin, c'est ce que nous espérons!
-Je ne souhaite pas qu'il soit dans les parages...
-Oui! Bien sûr, s'empresse-t-il de répondre, mais l'important est d'assurer ta sécurité, la mienne et de donner un visage à cette personne.
-En classe, cela veux dire que tu seras dans la même classe que moi?
-Il n'y a guère d'autre solution! Désolé, mais tu vas devoir endurer ma douce et incroyable présence toute l'année scolaire.
-Adieux la belle vie!» je finis de manger mon déjeuner et en disant cette phrase, j'avais l'impression d'avoir trop mangé même.

À suivre...