Chapitre 40: Une petite balade

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Je me réveille dans la même position que je m'étais endormie, mais j'étais seule. Le lit avait encore l'odeur de William. Je devais admettre que son parfum était délicieux.

Je me glisse sous la douche et m'habille par la suite. Les cheveux encore mouillés, j'enfile ma veste et sort de ma chambre. Dans l'ascenseur, je me demandais l'endroit où ma balade allait m'apporter. Peut-être au Big Ben ou au Hyde Park! Pourquoi pas?

Les portes ouvrent et une femme entre. La femme était âgée avec une apparence sévère, mais j'ai osé lui demander quel attrait touristique était le plus proche.

«-J'ai le portrait d'une femme qui vit ici?
-Non, mais je me suis permis de croire que vous seriez plus informé que moi.
-J'ai donc le profil d'une guide touristique?
-Non, mais ce n'est pas grave vous savez, j'étais juste curieuse.
-Je ne suis pas une simple foire aux questions, mademoiselle. Je suis la propriétaire de cette hôtel!
-Je suis pour ma part la présidente du Maxwll's Institution, mais probablement que je ne suis pas encore assez intelligente pour bien repérer les foires aux questions!»

La femme me regardait, sans mots. Elle connaissait maintenant le pouvoir que j'avais sur elle, mais avant qu'elle ne rajoute quoi que ce soit, les portes de l'ascenseur ouvrent et je sors avec une assurance que je trouvais abusé, mais bien mérité. Elle y repensera deux fois avant d'insulter quelqu'un!

L'air fraîche flattait mon visage. Ça faisait tellement de bien. Je regarde à ma gauche ainsi qu'à ma droite pour voir où les passants se dirigeaient le plus. Comme la grande majorité allait à gauche, je partis à gauche. Plus je marchais, plus je pouvais savoir où je me situait dans la ville, car je pouvais reconnaître quelques places que j'avais déjà vue auparavant. Au loin, il y avait un grand parc, probablement le Hyde Park. Je traverse une dernière rue et je me glisse dans l'immense parc.

Les couleurs étaient belles et les gens nombreux. Comme s'était beau Londres. Je m'assieds sur un banc et regarde les touristes passer. Il devait être beau d'être libre de faire ce que nous voulons. Bon d'avoir le temps de vivre. Libre de porter ce que tu souhaites ou même d'être avec qui tu le souhaites.

William dans cette histoire? Je ne l'aimais pas, mais un jour viendra, enfin, je le souhaite, où je l'aimera. Il sera un homme qui me rendra heureuse. Peut-être qu'il me fera pardonner mon passé. Même s'il a été envoyé en prison, je ne peux pas m'empêcher de redouter sa libération. Les médias parlent d'une libération précoce pour bonne conduite, mais moi dans cette histoire? Il n'a pas vraiment usé de sa bonne conduite pour moi à vrai dire!

Pour me changer les idées, je me lève et pars du parc. Je marche vers je ne sais où, mais je pouvais voir au loin des indications montrants que je m'approchais du Palais de Buckingham. J'avais donc choisis de suivre les indications. Pourquoi pas voir la maison royale?

Je m'approche de l'immense palais et j'étais éblouie. Cette beauté était sans nom. J'avais l'impression d'être un grain de sable. Tout était si gros et si beau.

Je m'approche d'avantage et je vois les officiers de la garde royale dans leurs petits uniformes rouge. Ce n'était pas la première fois que j'en voyais, mais je les trouvais drôles à chaque fois.

Je finis par trouver une place pour acheter des billets pour une visite guidée du palais. C'était si grand, si propre et si vieux! Je m'amusais comme une gamine.

Un bruit retentit partout dans le palais, comme une cloche. Les officiers bougèrent, comme si leurs temps de garde étaient terminés. Les officiers qui étaient proches du groupe avec qui j'étais changèrent. Comment faisait-il pour garder leurs sérieux aussi longtemps? Trois nouveaux officiers arrivèrent et se positionnent là où les trois autres étaient avant eux.

«-Dommage que je ne face pas partie de la royauté! dit une femme d'environ mon âge à mon intention.
-Pourquoi donc?
-Regarde le garde là-bas, je pourrais payer pour qu'il me garde! Les autres semblent si laid!»

Elle me pointe un garde du doigt. Il était vrai qu'il avait une bonne carrure, mais je n'étais pas capable de croiser son regard. J'avais toujours pensé que l'unique façon de voir si une personne était belle, c'était avec son regard.

Une bruit sourd se fit entendre, comme un coup de fusil. D'un geste rapide, les gardes ferment toutes les portes de la pièce où nous étions, mais le groupe était déjà, pour la plupart, accroupi au sol.

Un des trois officiers, le plus vieux, nous dicta la procédure à suivre. Rester calme jusqu'à ce que la situation se rétablisse. Il rajoute aussitôt que ce ne sera qu'une question de secondes.

Quelques secondes passa sans que la situation ne change, mais autre que les gardes, je crois que j'étais celle qui était le moins angoissée. C'était comme si je me sentais en sécurité, probablement parce que les gardes ne semblaient aucunement stressés par la situation...

Un petit crie se fit et le plus jaune des officiers, celui que la femme m'avait indiqué, se tourna vers une des dames du groupe qui semblait perdre connaissance. Je compris que le petit crie venait de cette dame en question.

Durent une fraction de secondes, mon regard croisa celui du mystérieux garde. Ce regard, je l'avais déjà vue, mais je n'étais pas sûr. Il est d'ailleurs impossible de savoir une telle chose en croisant un regard une fraction de seconde.
Un autre bruit se fit. Je savais que c'était l'alarme indicans que la situation était réglé. Je ne savais pas ce que ça pouvait être d'autre! Les gardes ouvrirent les grandes portes et le guide nous guida vers la sortie la plus proche.

-Nous sommes vraiment désolé pour ce contre-temps, mais nous allons effectuer les remboursements d'ici peu. Ce genre de situation est très inhabituel sachant la sécurité incontournable du palais!

À suivre...

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