Chapitre 35: Voyage (2)

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Autour d'un feu, nous regardions les étoiles dans le ciel. Jamais je n'en avait vue, comme c'était beau. Au même moment, j'enviais les personnes vivants loin des villes. Quelle chance ils ont.

Betty baillait depuis longtemps déjà, mais elle ne voulait pas aller se coucher afin de prolonger le moment. Jace était sur la plage, retirer de nous, les pieds dans l'eau. Nous pouvions rien y voir, mais nous l'entendions et la lumière du feu se reflèterait sur les vagues, tendit que la lune manquait à l'appel.

Il y avait une lointaine mélodie à la guitare au loin, mais nous savions qu'il y avait d'autres chalets, donc nous n'en firent pas tout un cas.

«-Je vais me coucher, l'avion m'a complètement vidée de mon énergie.
-D'accord, bonne nuit.»

Je la prend dans mes bras et je la regardais disparaître dans le chalet. Jace restait toujours là, à regarder les vagues à peine visibles, probablement perdu dans ses pensées. Je me lève et va à côté de lui.

«-Pourquoi tu t'es retiré toute la journée?
-C'est ce que tu voulais, non?»

Il avait un ton froid et la simple évocation de sa phrase avait suffit pour me briser ma journée.

«-C'est compliqué...
-Tu dis que c'est compliqué? Tu es sérieuse? C'est toi qui est compliqué! Tu me prends pour qui? Un gamin? Ce n'est pas toi qui est payé pour me surveiller à ce que je sache!
-Si seulement tu pouvais le voir comme je le vois... je fais ça pour toi! Si mon père apprenait que tu as une relation avec ton premier contrat, plus personne ne voudra te prendre!
-Ça, c'est mon affaire! Tu n'as pas à t'occuper de ça, c'est ma vie! aboya-t-il tellement fort que j'ai eu peur de Betty sorte du chalet.
-J'ai crue que ça allait être plus facile de mettre un terme à ça avant qu'il y ai des sentiments...
-C'était trop tard.
-Trop tard?
-Parce que je t'aimais.»

Sans jamais me regarder, il se tourne et part vers son chalet et claque la porte. Les larmes que je me retenais de laisser paraître, coulaient. Je suis si minable. Il m'aimait. Il je m'aime plus. Pour moi, c'était comme si un mur séparait mes sentiments et moi. Il y a juste de la place pour la tristesse, la douleur et la colère. Aujourd'hui, je croyais avoir brisé une autre partie de mon mur, celui de la joie, mais j'ai eu faux.

Les yeux plein d'eau, je rentre dans mom chalet où Betty dormait. Je la réveille et elle me demande la cause de mes pleurs.

«-C'est Jace? demanda-t-elle.
-Oui.
-Va le voir, prend le temps que tu veux, je ne dirais rien.»

Le la remercie et la prend dans mes bras. Elle était si parfaite. Je l'aimais tellement. J'avais tellement de chance de l'avoir dans ma vie. Je sors du chalet et va devant celui de Jace. Mon coeur battait vite. Je pouvais le sentir battre jusqu'à la pointe de mes orteils. Je monte les quatre marches qui séparaient le sable et la porte. Je cogne et il ouvre.

«-Tu as dit que tu m'aimais?
-Putain que je t'aime encore...»

Il mit sa main dans mon coup et plaqua nos lèvres. Au même moment, j'ai tout compris. Je pouvais de nouveau sentir les frissons dans mon ventre comme dans mes débuts avec Tom. Je me sentais complètement moi. Ciel que c'était bon.

La profondeur du baiser ainsi que sa passion et sa fougue me rappelait le baiser à Londres, après la réception, quand je croyais qu'il était Logan.

Je répondis à son baiser en glissant mes bras sur ses épaules, l'emprisonnant. Mes mains jouaient avec ses cheveux, mais pas autant que lui avec les miens. Ils les tiraient et les glissaient entre ses doigts.

Pour nous laisser respirer, il entreprit de s'attaquer à mon cou. Il envoya mes cheveux sur mon épaule droit, me faisant décrocher un soupire de satisfaction. Dans cet même instant, nous nous sommes dirigés vers l'intérieur du chalet en fermant la porte derrière moi.

Entre deux baisers, je lui demande d'ouvrir les lumières. Je ne veux pas être dans le noir, je veux être sûre que c'était toujours Jace. D'un geste rapide, il ouvre la lumière.

Il m'entraîne vers son lit, mais stop net notre baisers. Encore dans les vapes, je le regarde en souriant. Il colla son front au miens et flatte mes cheveux.

-Je t'aime, Alice. Je n'ai pas le droit, je sais, mais je t'aime pareil. Je t'aime comme... comme... bon sang, j'en perds mes mots.

Mon coeur fondait. Je ne savais pas quoi dire, je déposai un léger baisers sur sa joue pour répondre. Je n'étais pas capable de lui répondre en retours. Les choses étaient encore trop fraîches dans ma tête, mais je voulais rester.

«-Tu ne vois pas d'inconvénient à que je dors avec toi?
-Betty pourrait s'en rendre compte.
-C'est elle qui m'a conseillée de venir te voir. Visiblement, elle a eu une bonne idée, comme d'habitude.
-Une très bonne idée, je lui accorde.»

Il enlève son chandail et me le donne. Il me demande par la suite de me retourner. Il colle sa bouche à mon oreille et me demande s'il pourrait avoir la chance d'enlever mon chandail pour qu'il mette le sien. Je hoche la tête en guise de réponse.

Il glisse ses mains glacées sur mes hanches et monte mon chandail d'une infinie lenteur. Sa bouche toujours sur mon oreille, je l'entendais dire à quel point ma peaux était douce, que je sentais bon et que j'étais magnifique. Sa respiration s'accélérait de plus en plus. C'est dans un soupire qu'il me demanda de lever les bras pour pouvoir me l'enlever complètement, ce que je fis.

Les bras dans les airs, il enlève mon chandail. Il lance mon chandail sur le sol, mais jamais ses bras se sont descendus. Ses mains descendaient tranquillement sur mes bras, sur chacune de mes côtes, mon ventre et mes hanches. Sa respiration. Je n'entendais rien d'autre que sa respiration saccadée et profonde.

-Comme tu es belle...

Il finit par me mettre son chandail et c'est dans les draps que j'enlevai mes pantalons. Ça faisait si longtemps que je ne m'avais pas sentie à ce point en sécurité. Il n'y avait que moi et lui. Que lui et moi. Et comme c'était beau.

À suivre...

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