Chapitre 7

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Axel sursauta. Il fut grandement surpris de constater qu'il était parvenu à s'endormir, en fin de compte... mais aussi par le coup de feu qui venait de retentir et de le retirer de ses songes.

- MAIS BORDEL DE MERDE, QU'EST-CE QUI VIENT DE SE PASSER ?!

Mila. L'adolescent qui pouvait arrêter le temps sortit du lit et courut vers la porte avant de l'ouvrir brutalement. Tous ses amis étaient dans la salle principale de l'appartement, à l'exception de Quentin, déboussolés, choqués et exténués. Axel n'eut le temps d'articuler la moindre syllabe, Laureline se pencha au bord de la fenêtre pour voir ce qui se passait.

Ses petits yeux en amande s'écarquillèrent.

Un autre coup de feu brisa le calme de la Ville.

- On essaie de défoncer les remparts qui protègent l'entrée du tunnel ! gueula Laureline, le regard sur la fumée qui s'élevait dans les airs.

- Oh, ne put que soupirer Zakari.

- Et merde ! s'énerva Armande.

Au même moment, quelqu'un rentra dans leur appartement. Mathys. Il dicta, d'une voix forte :

- Baptiste a besoin de tout le monde ! C'est une attaque de l'État !

- On s'en doutait, grogna celle qui pouvait se téléporter avant de disparaître dans la chambre de Quentin.

- On arrive, déclara Laureline. Deux minutes.

Mathys hocha la tête avant de partir, l'adolescent allait probablement prévenir les autres Destroyas de se préparer à la nouvelle bataille qui s'annonçait. Tous sortirent de leur appartement en courant, laissant leur ami blessé seul, dans la nuit, devant les horreurs de la guerre.

Le groupe sortit comme des furies, sauf Armande qui se téléporta juste devant eux avant de reprendre sa course. Leur chef les attendait patiemment devant le tunnel, dont les remparts en bois et aux débris métalliques tombaient lentement en ruine. Ils purent tous entendre les cris de fureur des soldats ennemis, mais Baptiste resta de marbre, parfaitement indifférent.

Tous les Destroyas s'agglutinèrent autour de lui, un dôme de questions, de murmures et d'injures s'abattit sur eux. Leur chef leva les deux bras dans les airs et les redescendit calmement, en fonction du débit sonore qui diminuait. Quand les seuls bruits audibles furent les coups de feu incessants et les hurlements de l'ennemi, Baptiste prit la parole :

- L'État attaque ! Nous devons défendre la Ville comme défendre nos vies. Je compte sur vous pour ne pas baisser les bras maintenant !

Il claqua des doigts avant d'ordonner, en hurlant :

- Christophe, Mathys ! Les caisses d'armes ! Privilégiez les Destroyas n'ayant pas des pouvoirs de combat !

On donna une lourde hache de bûcheron usée à Axel. Seules Mila et Laureline n'eurent aucune arme, dans leur groupe, Armande se retrouva avec des couteaux de cuisine et Zakari avec une batte cloutée. Le Destroya qui pouvait arrêter le temps regarda leur chef, Baptiste n'avait rien dans les mains.

Mais avait-il réellement besoin d'une arme, après tout ?

Quand tous furent armés, Baptiste demanda le silence le plus pesant. Tous ne quittèrent pas des yeux les remparts qui se détruisaient lentement, mais personne faisait le moindre mouvement. Soudain, Mathys, les poings serrés et les sourcils froncés, s'approcha de leur chef et cracha :

- Bon, on attaque ou pas, là ? On va pas rester planter ici à rien faire !

- Patience.

- Tu te fous de moi, là, Baptiste ?! L'État nous attaque et t...

DESTROYAS III : War is the AnswerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant