Black Witch - MARVEL

Chapitre 9 : Ce jour là

Le soleil s'invite doucement dans nos vies et vient traverser les rideaux pour nous dire de nous réveiller. Seulement, aujourd'hui, je l'ai devancé. Depuis près d'une heure je regarde dehors, les yeux humides, les pensées trahissant la bonne humeur que je pensais avoir. Je sors finalement de mon lit pour changer mes pensées. Mais une fois assise sur le fauteuil devant la baie vitrée, les yeux plongés dans ma tasse de thé, mes pensées me reviennent.

Il faut absolument que je fasse quelque chose.

Je lâche un soupir et je me lève, puis je vais me doucher et m'habiller pour sortir. Où irais-je ? Deux destinations m'attendent : le labo et la ville qui m'a vue grandir. Il faut bien que je commence mes recherches un jour et quelque part.

Je lâche un long soupir en rentrant dans la voiture de Tony et je regarde le GPS. Je pense que je ne suis pas encore prête à retourner dans ce labo. En ce cas, direction Greendale.

Tout le long du trajet, j'appréhende le moment venu. Et si ma mère était là-bas ? Et si elle n'y était pas ? Si jamais je ne trouvais pas mes réponses, ou s'il s'avère qu'elles soient contraires à ce que je m'attends ? Mon cœur rate plusieurs battements, angoissé. Mais malgré mon cœur voulant me lâcher, je ne vais pas abandonner. Je dois absolument trouver ma mère, et lui dire que sa fille n'est pas morte.

En arrivant à Greendale, je commence à rouler dans les rues, cherchant l'une d'elle me donnant quelques souvenirs, bons ou affreux. Je m'arrête en haut d'une rue animée par les rires d'enfants, et je descends cette rue à pied. Plus j'avançais, plus ça me disait quelque chose.

Soudainement, je me retourne vers une maison sans raison. Celle-ci est détruite et abandonnée. Je la regarde, et la vois dans mes souvenirs. Elle était si belle... il est clair que plus personne n'est ici.

« Mademoiselle ? »

Je tourne la tête vers la voix terne.

« Bonjour, vous voulez quelque chose ? »

C'était une vieille dame, aux cheveux très blancs et à la peau ridée, accueillante et étrangement familière.

« Oh, eh bien... que s'est-il passé ici ?

- Oh, c'est une bien longue histoire, ma petite. Vous voulez l'entendre ?

- J'aimerais beaucoup.

- Viens, rentre en ce cas ! »

Gênée, je suis la voisine, et lorsque je rentre dans la maison, je me souviens d'un prénom. Pauly. C'est le nom de cette vieille dame. Je me souviens, en étant enfant, je l'appelais Mamie, tout le monde le faisait, elle était le rayon de soleil de nos quotidiens. Elle me fait assoir à la table de sa cuisine et me sert un jus d'orange.

« Oh, tu sais ma petite, je n'ai plus l'habitude de recevoir du monde, mais ça me fait tant plaisir lorsque ces personnes veulent connaître l'histoire des Cooper !

- Vous les connaissiez beaucoup ?

- Oh que oui ! La petite Rylee était une jeune fille agréable, malgré son fort caractère. »

Un fort caractère ? Je ne me souviens pas de ça.

« Racontez-moi, cela m'intrigue. »

Elle sourit et prend sa tasse de thé entre les mains.

« Tout a commencé il y a près de dix ans. Josie Cooper avait perdu son mari qui était mort sur le champ de bataille, et elle venait de rentrer chez moi en trombe. La première chose qu'elle m'a demandé, c'est si sa fille était là. Lorsque j'ai répondu au négatif, elle s'est mise à pleurer, et on a appelé la police pour signaler sa disparition. Rylee jouait beaucoup au terrain vague avec ses amis, mais jamais elle ne ratait l'heure du dîner, ou alors d'une minute, mais pas plus. La police l'a retrouvée, elle s'était fait enlever par un type étrange. Puis, trois jours après son retour, on a entendu des coups de feu, alors on a appelé la police... Rylee s'était de nouveau fait kidnappée, et cette fois-ci, on ne la retrouva pas. Cela fait dix ans que ses amis y croient, moi aussi j'y crois, mais aucune preuve nous permet de prouver sa vie... Tiens, regarde. »