Chapitre 17

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Je déteste le froid, c'est officiel. Nous sommes à quelques jours de noël et heureusement il ne neige pas encore ! Je déteste la neige. Ok, c'est très beau lorsque ça tombe, ça donne une ambiance féérique, et j'en passe. Mais honnêtement, marcher avec des baskets ou même des bottes sur le tapis blanc, c'est vraiment casse-gueule. Eh merde, c'est bientôt le 24 décembre et je n'ai toujours aucun cadeau. De toute façon on n'est jamais nombreux : il y a ma mère, mon grand-père et moi. Peut être que ma sœur nous fera l'honneur d'être avec nous cette année, qui sait ? La bonne blague, ça fait deux ans qu'elle ne vient plus. Je ne pense même pas passer mes semaines de vacance dans la maison familiale. Mon grand-père nous fait le plaisir d'être là du 23 au 26 décembre et ma mère retourne travailler le 26 alors rester seule chez ma mère ou rester seule chez moi, je préfère de loin la collocation. Surtout que je l'aurai pour moi toute seule. Nick retourne à New York jusqu'au 30 tandis que Logan ne revient que la veille de la reprise. Je n'ai aucune idée de où habite Ella et de ce qu'elle compte faire pour les fêtes, j'ai seulement compris qu'elle ne serait pas là. Et Matt, et bien c'est Matt. Je l'entends depuis une semaine rabâcher les mêmes phrases et il ne semble jamais s'en lasser. Je le soupçonne de faire ça exprès pour m'agacer ! Donc si je dois résumer : il part à Paris voir ses parents accompagné de Thomas. Ils vont boire, fumer manger, baiser, bref, faire tout ce qu'il leur plaira pendant leur séjour. Comme s'ils ne le faisaient pas déjà... La maison sera entièrement vide, je vais pouvoir me reposer en attendant que Jen rentre le 28. Elle me manque ma petite Jennifer, elle est partie ce matin et je la regrette déjà. Elle semblait tellement stressée à l'idée de passer une semaine avec sa famille, je lui ai proposé à nouveau de l'accompagner mais elle a délicatement refusé. Je sais qu'elle m'appellera ce soir alors je ne me fais pas trop de souci : on verra au jour le jour.

Je passe la porte du café et la chaleur m'apaise instantanément. J'adore cet endroit : l'atmosphère est chaleureuse et la luminosité est tempérée malgré les immenses baies vitrées. Ce qui fait qu'en hiver, les tables à l'intérieur sont prises d'assaut et en été, la situation s'inverse et la terrasse affiche toujours complet. J'aperçois rapidement Louis déjà assit avec un cappuccino dans les mains. Je suis tellement contente qu'il m'ait proposé ce petit rendez-vous, j'avais vraiment besoin de me changer les idées. Ma soirée d'hier a été si déroutante, je n'ai même pas les mots. Je n'arrive toujours pas à croire que je me sois confiée à Thomas. Non, je n'arrive toujours pas à croire que nous ayons passé une soirée sans nous hurler littéralement dessus. Et sans parler du baiser... Je ne comprends rien à la situation, mon cerveau est totalement flou. D'habitude, on s'embrasse puis on se fuit, on s'engueule puis on se ré embrasse. Mais parler ne fais jamais partie de l'équation sauf pour se dire que l'on s'évite ou autres conneries comme ça. On sait très bien qu'on ne peut pas faire comme si l'autre n'existait pas alors la tentative d'amitié me paraissait une bonne idée et puis il m'embrasse. Merde Thomas, on n'embrasse pas ses amies ! Mais du coup, on est vraiment amie ? Avec genre des bisous en bonus ? Peut-être qu'il n'a encore jamais eu d'amie ou du moins il pense que ses plans-culs sont ses amie. C'est l'une des seules raisons valables. Je déteste me poser autant de questions, la vie est simple alors pourquoi la compliquer. Je veux d'un quotidien sans encombre, paisible comme une valse et Thomas tu es en train de me la rendre impossible. Pourtant je veux ressentir tes lèvres sur les miennes, tes mains sur mon corps et aller plus loin que tout ce qu'on a encore fait. Une partie de moi veut te laisser le contrôle. Heureusement que l'autre, la plus intelligente, m'intime de t'éviter et de te détester. Ca rééquilibre la balance.

Louis me sourit comme un gamin, je dois être en train de sourire comme une idiote. Il se présente toujours très bien : ses cheveux et sa barbe noirs corbeau sont toujours impeccables. Pourtant son style à base de gros sweat et de jean délavé contraste avec son côté classe. Parce qu'il faut le dire, pour ses représentations devant un public, le costume est fait pour lui. J'adore qu'il soit fait d'autant de contradiction, il faut le connaître personnellement pour savoir quelle partie de lui domine sur les autres. Je l'envie dans un sens, il peut jouer tous les personnages qu'il veut et personne ne s'en rendra compte. Malgré ma capacité à cacher mes émotions, jamais je ne parviendrais à jouer les pétasses ou jouer les rebelles, même si ce n'est qu'un rôle. J'enlève rapidement mon manteau et commande un caramel machiato au serveur qui passe avant de me tourner vers Louis.

It's Time, Tout commence avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant