Chapitre 28

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Premier jour de reprise et je croule déjà sous le travail. Je comptais m'avancer pendant les vacances malheureusement j'ai trouvé mieux à faire. Il faut dire que j'ai été pas mal occupé avec le retour de ma sœur, nos soirées confessions avec Jen et Thomas qui ne quittait jamais totalement mes pensées. Je n'ai pas cessé de remettre le tout à demain et cette rentrée est arrivée bien plus vite que je ne l'espérais. Malgré tout, ma bonne humeur est au beau fixe grâce à un magnifique soleil et à la joie de retrouver ma petite Sasha. Je ne l'ai pas vu de toutes les vacances et elle m'a vraiment manqué. Nous ne nous sommes eu qu'au téléphone et je ressentais une certaine gène de sa part, j'ai cru comprendre que ses parents sont assez strictes. Elle faisait attention à chacun des mots qu'elle employait comme s'ils écoutaient tout, cachés derrière la porte de sa chambre. Et si c'était vraiment le cas ? Impossible, elle ne retournerait pas autant chez elle si le climat familial était comme ça. De toute façon, je l'écouterai si elle veut en parler mais je ne la forcerai pas à tout me dévoiler. Tout le monde veut garder certaines choses secrètes, c'est normal.

Je marche d'un pas décidé vers le gymnase. Je n'ai absolument plus peur des pestes de mon cours de danse. Il faut dire qu'elles ce sont un peu calmées depuis que Sasha et moi ne leurs témoignons aucune attention. Leurs blagues puériles ne nous atteignent plus, même si je sais que c'est plus dur pour mon amie. Il est vrai que ces filles ont été ses amies pendant plus d'un an, couper les ponts d'une façon si radicale en recevant des insultes en primes ce n'est pas facile. Mais je suis fière d'elle, je savais que sous son côté naïf se cachait une force de caractère dont seul elle a le secret. Elle est capable d'endurer cette épreuve et je ne peux m'empêcher de me demander si quelque chose de similaire ne lui serait pas arrivée. Je découvre encore certaine facette de sa personnalité et je vais de surprise en surprise. Elle a une telle maîtrise de soi, je n'ai jamais rien vu de tel. La fois où je l'ai trouvé en pleur devant le gymnase devait être une exception car je n'ai plus jamais revu la moindre larme, ni la moindre tristesse dans son regard. Et ça fonctionne même avec la colère, elle ne s'emporte que très rarement. Nous étions allées prendre un café en ville et dans la file d'attente se trouvait une bande de garçons derrière nous. Au début, je ne leur prêtais aucune attention mais très vite ils se sont mis à parler beaucoup plus fort. Des propos si désobligeants envers Sasha sortaient de leurs bouches pourtant, elle ne disait rien. J'ai compris qu'elle les entendait depuis plus longtemps que moi mais rien, son visage était fermé. Je ne pouvais pas ne rien faire alors je me suis retournée et les ai insulté de tous les noms. Ils se sont vite calmés remarquant que je ne rigolais pas avec eux et sont finalement sortis du café. J'observais les réactions de Sasha mais toujours rien, elle s'est juste tournée vers moi en me demandant ce que je prenais un large sourire aux lèvres. Elle faisait comme si rien ne s'était passé. J'ai été très surprise, moi qui la prenais pour une fille très émotive. Mais j'ai compris que la sensibilité n'avait rien à voir avec l'émotivité, je sais que les paroles de ces garçons l'ont atteint. Seulement, elle a préféré garder son calme comme si cette situation était anodine. Comment a-t-elle atteint un tel niveau de self-control ? J'en suis complètement incapable. Ca me réconforte encore plus dans l'idée de vouloir la protéger de ce monde cruel avec les petites choses comme elle. Elle tente tant bien que mal de se créer des remparts mais un jour ils se briseront et je lui promets d'être là lorsque ça arrivera.

Je suis vraiment ravie de retrouver mon défouloir, il faut dire que ces deux dernières semaines n'ont pas été d'un grand repos. Ma mission était de me sortir Thomas de la tête pour revenir fraiche et pimpante à la rentrée, mais, c'est tout le contraire qui est arrivé. Rien que de penser à la soirée du nouvel an, j'ai envie de m'enterrer sous terre. C'est le lendemain matin que j'ai pris la décision d'arrêter de boire. J'ai quatre jours d'abstinence à mon actif et je n'en suis pas peu fière ! Je savais que mes réactions étaient, disons loufoques, lorsque l'alcool circulait dans mon sang mais jamais je n'aurai imaginé qu'elles atteindraient ce point. Mais qu'est-ce qui m'a pris bon sang de faire une crise de jalousie à Thomas ? Ca encore, ça peut passer. Par contre, tout ce que je lui ai confié dans ma chambre... Oh mon dieu, j'ai honte ! Ca ne devait absolument pas se passer de cette façon. Et pourtant, malgré un début de soirée catastrophique nous avons tout de même finit dans les bras l'un de l'autre. On a beau dire que l'alcool vous fait tout oublié, et bien, ce n'est décidément pas mon cas ! Je me rappelle de tout ! Bien sûre, ça m'a prit la journée pour rassembler tous les morceaux mais j'y suis arrivée à mon grand dam.

It's Time, Tout commence avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant