Chapitre 19

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THOMAS

Elle a les yeux rivés sur moi depuis tout à l'heure. La sensation est insupportable, je meurs d'envie de poser les miens sur elle. J'ai été méchant tout à l'heure ? Oui, et alors ? Elle l'a bien mérité. Ca fait des semaines qu'on se tourne autour et elle ne prend même pas la peine de me dire qu'elle a un mec. Louis. Putain, c'est vraiment un prénom de merde. Et vas-y qu'il lui caresse le bras, qu'il lui chuchote des mots doux à l'oreille. Le pauvre, elle le trompe sans vergogne et il ne voit rien. Comment elle a pu me demander ce que c'était que mon problème ? Elle est sérieusement atteinte ! Je me suis retenu au café pour ne pas la balancer devant son mec mais là je ne pouvais plus me retenir. Elle allait l'embrasser et devant moi en plus ! Je l'ai poussé à bout dans la petite salle et je voulais qu'elle craque mais elle a fui. Pour une fois, ce n'était pas moi. Pourtant elle ne portait plus son masque, elle était... Juste elle. Et ça m'a fait un truc putain ! Ce même truc qui se passe à chaque fois qu'elle me regarde. Et ça continue de m'effrayer...

Lorie me colle depuis qu'elle a débarqué, je n'en peux plus. Cette fille est pire qu'un pot de colle, j'ai du lui dire un millier de fois que je ne voulais rien avoir à faire avec elle et pourtant elle ne me lâche pas. Seulement j'ai bien envie de me venger... Julia, tu regardes bien ? Le spectacle est pour toi. La blonde joue des hanches contre moi pourtant je ne pourrais pas être moins excité. Je sais qu'elle va se faire de fausses idées parce que je rentre dans son jeu mais je n'ai personne d'autre sous la main. On s'est vaguement fréquenté l'année dernière mais comme tout le monde le sait : je ne sors avec personne. Certaine l'accepte plus que d'autre. Je ballade mes mains un peu partout sur son corps mais je ne peux m'empêcher de lancer des regards vers Julia tant pour vérifier qu'elle me fixe toujours que pour me perdre dans ses yeux. J'arrive à lire en eux dorénavant, et ça m'effraie autant qu'à elle. Non, ça me fascine. Il se cache au fond de ses prunelles une souffrance que je n'arrive pas à comprendre. Elle m'a parlé en deux, trois mots de son passé mais une rupture difficile ne justifie pas l'intensité qu'ils dégagent. Pourquoi n'es-tu plus la petite fille naïve que tu as du être autrefois ma douce Julia ?

J'essaye de focaliser mes pensées sur autre chose que sur Julia. Putain, elle est vraiment belle ce soir, surtout bonne. Ma bite ce n'est le moment de te réveiller. A peine je pense à son dos nu et ses fesses superbement mis en valeur qu'elle se réveille instantanément. Le contrôle qu'elle a sur mon corps m'énerve, ses yeux tristes posés sur moi m'énervent, les sourires qu'elle offre aux autres que moi m'énervent. Alors dans un élan désespéré de la faire sortir de ma tête, j'embrasse à pleine bouche Lorie. Ses lèvres ont un goût de tabac froid qui manque de m'écœurer. Je me force à jouer la comédie un peu plus longtemps. Ca devrait être facile pour moi, j'ai l'habitude. Seulement ce n'est pas Julia que j'embrasse. J'ai un sérieux problème. Je changeais de copine comme de chemise et maintenant, me voilà obnubiler par une seule fille. Il y a un truc qui ne tourne pas rond chez elle, qu'est-ce qu'elle m'a fait ? Le baiser me semble durer des heures et je ne peux plus tenir, ce contact me répugne. Lorie est pantelante lorsque je la lâche. Elle me fait son plus beau sourire et me murmure à l'oreille :

- Si tu veux on peut aller aux toilettes...

Même pas en rêve. J'ai très envi qu'elle me laisse tranquille alors en dernier recours je lui lance :

- Vas y, je t'y rejoins.

Tu parles, jamais je ne mettrai les pieds là-bas. Je la regarde se trémousser jusqu'au fond de la salle et j'en profite pour rejoindre Matt qui discute avec Nick. Chacun une bière dans la main, leur soirée semble beaucoup plus amusante que la mienne. Lorsque Matt m'aperçoit il ne peut s'empécher de rire de la situation :

It's Time, Tout commence avec toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant