Chapitre 11

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Le voyage jusqu'à Seattle avait été rapide. Emeline n'avait pas fait d'excès de vitesse, le temps avait seulement paru plus court car les deux jeunes femmes ne cessaient de rigoler pour rien. La journée se déroula tellement bien qu'Emeline ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire radieux : d'habitude elle détestait faire les magasins mais cette fois-là, Nicky avait transformé son aversion en amusement. Elles avaient ensuite manger au restaurant du centre-ville où ils proposaient de très bons hamburgers maison. Rien ni personne ne gâchis cette agréable journée. Les deux jeunes femmes paraissaient avoir oublié les dernières semaines difficiles qu'elles avaient eu. En fin de d'après-midi, lorsque la pénombre commença à tomber sur la ville, Nicky décida de laisser un « temps libre » à Emeline afin qu'elle puisse se rendre à la bibliothèque indienne dont sa tutrice lui avait tant parlé. Celle-ci lui donna une cinquantaine de dollars afin qu'elle puisse s'acheter en chemin ,en cas de petite faim, de la nourriture. Sa mère prononça d'un ton d'avertissement :

« - Et cette fois-ci... Ne te fais pas suivre ». Elles se sourirent et partirent chacune de leurs côtés. Emeline se rendit à la bibliothèque, cependant même si son corps était chaud elle ressentait la fraîcheur des lieux qui n'étaient pas vraiment accueillant. Une fois la bibliothèque atteint, Emeline ne se sentait toujours pas en sécurité : comme si quelqu'un la suivait. Elle acheta les bouquins dont elle avait besoin pour la biologie puis son regard s'attarda sur un livre assez poussiéreux : « la descendance des loups ». Emeline le prit lentement et feuilleta quelques pages, elle repéra quelques mots clefs comme par exemple les mots « transformations » suivit de « nudité » et « souvenirs ». Elle ne prit pas le temps de réfléchir : elle se rendit immédiatement à la caisse impatiente de débuter son nouveau livre. Toutefois le caissier, un vieil indien à la peau orange, toisa Emeline du regard. Emeline se sentit rougir et détourna le regard. Une fois les articles scanner, l'indien la sortit de ses pensées :

« - Il vous faut autre chose mademoiselle ? demanda-t-il froidement

-Euh... Pardon ? Répondit Emeline distraite

-Est-ce qu'il vous faut autre chose ? Répéta-t-il nerveux

Emeline voulut détendre l'atmosphère et, en souriant, prononça d'une voix mielleuse : quelque chose à me conseiller ?

-Eh bien ... Il parut d'abord surpris de la réponse de la jeune fille, puis après quelques minutes de réflexions il répondit : c'est pour quoi votre livre sur les loups ? Ce qui fit à nouveau rougir l'adolescente

-Une enquête, vous savez haha, c'est le lycée ! Ajoute-t-elle tendue

-Lequel ? insista-t-il

- Celui de la Réserve. Répondit-elle en pensant ''ah bah bravo Emeline si c'est un psychopathe il sait maintenant parfaitement où il peut venir te kidnapper''

- Oh je vois... J'y ai étudié quand j'étais jeune. Les salles de classes sont toujours hideuses ? Dit-il en souriant

- Oh que oui ! souriait Emeline à son tour

- Vous vous intéressez donc aux légendes indiennes du coin ... Hmm alors je vais vous proposer ce livre. Il prit un livre tout aussi ancien que celui qu'elle venait d'acheter, la couverture violette semblait avoir perdu de sa couleur. Il brandit le livre et dit : voici l'une des légendes les plus connus « l'imaginaire et la réalité : du sang chaud au plus froid ».

-Je vous remercie pour le conseil, combien je vous dois ?

- Oh vous savez, pas grand-chose, 32$ s'il vous plait. » Emeline tendit le bras afin de récupérer son sac plastique remplit de livre toutefois la manche de son manteau se releva légèrement lorsqu'elle attrapa le paquet : son tatouage le long de son avant-bras fit son apparition et le vieil indien se crispa tout à coup stupéfait. Il ne voulait pas lâcher le sac tellement il était stupéfait. Emeline eut peur, la première fois que cette scène s'était passé c'était avec Embry et maintenant cet inconnu s'y mettait aussi : la jeune fille recula d'un pas et son visage se referma, les sourires qu'elle lui avait faits auparavant avait disparu laissant place à une petite peur. Les yeux du caissier s'écarquillèrent et il prononça d'une voix terrifiante :

« - alors tu fais partie de nous... Je comprends mieux maintenant... »

Emeline ne lui laissa pas le temps de dire autre chose, elle arracha le sac de la main, puis elle jeta les 50$ et partit en courant. Il cria derrière elle quelque chose du genre « à très bientôt ! » mais Emeline n'écouta pas.

Elle courut pendant un certain temps avec son sac plastique contre son torse. Les passants, des garçons bien étranges, l'observèrent courir jusqu'à ce que ....

Twilight - AttractionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant